L'actrice Elisa Servier brise un nouveau tabou concernant les viols au cinéma: "Le premier film que j'ai fait, je me suis fait violer" (vidéo)

C'est dans l'émission Supéfiant!, de Léa Salamé, que l'actrice Elisa Servier a fait cette révélation douloureuse. Le programme revenait sur l'affaire Hamilton, le photographe célèbre accusé de viols par des mannequins et par Flavie Flament, et qui s'est suicidé en novembre dernier.

Elisa Servier témoigne car elle a tourné avec lui en 1980 dans le film Tendres Cousines. Elle parle d'attouchements, à l'époque, de la part du réalisateur, David Hamilton. "Je lui laisse me toucher un sein pour lui faire plaisir, mais rien de plus, voilà", commente-t-elle en regardant quelques images. Mais selon elle, cette époque-là était très différente d'aujourd'hui: "On marchait sur la tête".


"J'avais 18 ans. J'ai enterré ça"

La comédienne française est marquée pour toujours par cette époque car elle a refoulé le viol dont elle a été victime alors qu'elle était tout juste majeure. C'est aujourd'hui qu'elle comprend ce qui lui est réellement arrivé car on en parle davantage désormais, on condamne ces actes.

"Le premier film que j’ai fait, je me suis fait violer, révèle-t-elle. J’avais dix-huit ans. J’ai enterré ça. C’est trente ans après que je me suis dit : 'Bah non, mais je me suis fait violer'".


"C'est une pénétration, un viol"

Le premier film d'Elisa Servier, c'était Le chaud lapin, de Claude Lellouche en 1974. Elle explique qu'un acteur est soudainement entré dans sa chambre et lui a sauté dessus.

"Soyons clair, c’est une péné­tra­tion, un viol, alors qu’on est pas d’ac­cord. (...) Par un mec sur un tour­nage, qui était acteur, qui arri­vait, qui ouvrait la porte de votre chambre, qui vous sautait dessus.

Elle évoque un "contexte" différent et des jeunes comédiennes qui préféraient souvent se taire. "On avait aucune arme contre ça", dit-elle encore.