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Nicolas Sarkozy, très ému, a rendu hommage à Johnny ce matin: "C'est un pan entier de nos vies qui disparaît"

Nicolas Sarkozy a rendu hommage vendredi à Johnny Hallyday, déclarant qu'avec lui "c'est un pan entier de nos vies qui disparaît", alors qu'il sortait du funérarium du Mont-Valérien à Nanterre, où repose la dépouille du chanteur.

"J'ai eu la chance de bien le connaître. Avec Carla on s'est souvent rencontrés. C'est un pan entier de nos vies qui disparaît", a déclaré l'ancien président à la presse, son épouse Carla Bruni à ses côtés.

"Je n'imaginais pas qu'un jour on serait là, ici, au funérarium, à le voir dans son cercueil", a-t-il dit à la veille de l'"hommage populaire" qui sera rendu à la star à Paris.

"Je voudrais dire combien Carla et moi, on pense à sa famille, à Laeticia qui a veillé sur lui quels que soient les difficultés ou les aléas de la santé, et à tous ses enfants", a poursuivi M. Sarkozy, visiblement ému.

"Il aimait tellement la scène... le jour où il s'est marié, j'ai un souvenir très précis de ça, on a été déjeuner au restaurant. Il y avait lui, Laeticia, la famille de Laeticia. Et le soir même il partait à Périgueux pour chanter. Le jour de son mariage ! C'était sa vie", a raconté l'ancien président.

"C'est un personnage qui comptait dans la vie des Français. Et ça laisse un grand vide. Pour beaucoup de gens, il représentait l'idée du bonheur", a ajouté M. Sarkozy, estimant que "ça va au-delà du chanteur, de la musique".

"Quand on voit quelqu'un qu'on a bien connu, qui représente tellement et qui représentait la vie, la force, et qu'on le voit dans son cercueil, ça ramène à la fragilité de la vie, à la fragilité de la destinée de chacun, aux mystères de la vie. A l'arrivée, c'est inéluctable".

Johnny Hallyday avait successivement soutenu Valéry Giscard d'Estaing en 1974, Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy en 2007. En 2012, il avait fait savoir qu'il avait dîné avec François Hollande, au lendemain de son meeting au Bourget en janvier.

M. Sarkozy a également rendu hommage à l'écrivain et académicien Jean d'Ormesson, décédé mardi. "C'est deux personnes extrêmement différentes bien sûr mais qui avaient la même volonté de vivre, et qui à leur manière ont donné du bonheur aux Français, au-delà de l'écrivain ou au-delà du chanteur". "Ils sont en quelque sorte plus célèbres que leur oeuvre".

Devant le funérarium du Mont-Valérien, dont l'accès était barré par deux camionnettes de CRS, une dizaine de bouquets ont été déposés. Une poignée de fans étaient présents dans la matinée, dont Thierry Picault, 54 ans, qui dit être "né avec Johnny".

Et il trouve un avantage à l'inhumation annoncée de son idole sur l'île antillaise de Saint-Barthélemy: "c'est sa dernière volonté. Ca évitera de voir des bêtises de certains fans sur sa tombe, comme pour Claude François. Les gens arrivent et ils mettent n'importe quoi".

En revanche, Mathieu Daldoss, chauffeur de 35 ans, aurait préféré que le chanteur soit enterré au cimetière du "Père Lachaise ou de Montparnasse", à Paris.

"Sarkozy est venu le voir ce matin et nous on peut pas le voir", s'est-il plaint.

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