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"Elle se trompe peut-être de combat": une experte analyse les déclarations de la princesse Delphine

La princesse Delphine, demi-sœur du roi Philippe, a accordé une interview à Martin Buxant. L'artiste s'est longuement confiée, notamment pour évoquer son combat à se faire accepter et se faire reconnaître comme membre à part entière de la famille royale.

En ce sens, elle avait adressé un courrier au Premier ministre, Alexander De Croo, afin de savoir s'il était possible pour elle d'être invitée le jour de la fête du Roi. Une lettre qui a fuité dans la presse et qui a déclenché une vague de commentaires dont la princesse se serait bien passée.  

 Invitée durant le RTL info 13h de ce jeudi, la journaliste spécialiste des monarchies Sophie Lagesse. "Elle ne veut pas d'argent, mais être traitée de la même manière que son frère et sa sœur (le prince Laurent et la princesse Astrid) qui, n'oublions pas, sont son demi-frère et sa demi-sœur. Mais là où elle se trompe peut-être de combat, c'est que ce sont des membres actifs de la famille royale. Là est la distinction, car elle n'est pas considérée comme un membre actif de la famille royale. Elle est membre de la famille royale, mais pas active. Quand vous avez une dotation, vous avez des devoirs et des fonctions officielles à faire presque tous les jours, ce qui n'est pas le cas de la princesse Delphine, donc c'est normal qu'elle ne soit pas conviée à tous les événements comme les autres."

Sur le fond, sa lettre au Premier ministre était justifiée, car c'est bien le gouvernement qui décide des dotations. "Ce qui est plus étonnant, c'est qu'on a appris qu'elle n'avait parlé de cette démarche-là en amont avec son frère ou avec son père le roi Albert II". 

Le protocole trop strict ?

Toujours lors de l'entretien qu'elle nous a accordé, la princesse a déclaré qu'en envoyant cette lettre, elle espérait un adoucissement du protocole et "avoir une petite chaise le 15 novembre". 

"Le protocole ne se change pas du jour au lendemain ou selon une volonté de telle ou telle personne", rappelle Sophie Lagesse. "Le protocole a déjà beaucoup évolué pour la princesse Delphine. On l'a vu, par exemple, au 21 juillet, elle est assise dans la tribune royale avec les autres membres de la famille. Le protocole évolue, elle est invitée à certains événements, mais -encore une fois- elle n'est pas invitée à tous les événements parce qu'elle n'est pas un membre actif, elle n'est pas rémunérée, n'a pas de dotation. Si vous deviez chaque fois inviter tous les membres non-actifs de la famille royale, ça ferait un sacré groupe", conclut l'experte. 

Un cas quasi-unique

Le cas de la princesse Delphine reste très particulier. Il y a surtout "peu de précédents", note la journaliste. "Par le passé, quand les rois avaient des enfants 'illégistimes', c'étaient des enfants qui étaient mis sur le côté. Maintenant, c'est vrai qu'avec la modernité, il y a des familles recomposées qui arrivent sur le devant de la scène et il faut composer avec ces enfants. Et c'est vrai que la monarchie, qu'on sait parfois traditionnelle et vieillissante, doit composer avec ces nouvelles règles de la famille recomposée et ça amène à des débats parfois compliqués."

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Commentaires

2 commentaires

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  • Merci à la journaliste d'avoir rappelé qu'elle n'était que la demi soeur. Déjà choquant qu'elle soit présente au défilé du 21 juillet. Et qu'on accepte sa présence à l'hôpital Saint Pierre, et dans d'autres organismes. Rappelons quand même qu'elle est le fruit de la faute du roi Albert II. On n'a pas reconnu les enfants du roi Léopold II ni III.

    Christine De Doncker
  • Une "petite chaise" ? Un siège éjectable, oui !

    roger rabbit
     Répondre