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Dossier royal: Donald Trump, le nouveau roi des Etats-Unis ?

Et si les Américains étaient nostalgiques de la couronne ?, se demande cette semaine Patrick Weber dans son dossier royal...

Le monde a assisté à la cérémonie d’investiture de Donald Trump à Washington. Un moment solennel comme la république américaine les aime. Prestation de serment, discours d’investiture, hymne national, défilé dans les rues de la capitale, dîner de gala, bals, installation au palais... euh pardon, la Maison Blanche. Sans oublier la reine Melania en grande tenue. Tout cela avait des airs monarchiques. Et si les Américains étaient, eux aussi, nostalgiques de la couronne ?


Le drôle de regard de Melania Trump

Les images parlent d’elles-mêmes. La famille Bush à côté de la famille Clinton qui bavarde avec les Obama... L’Amérique adore renvoyer le tableau d’une démocratie unie, par-delà les oppositions. Une manière de rappeler que le patriotisme est plus fort que les petites bisbilles. Mais ce qui est étonnant, c’est de voir à quel point cette république peut prendre des airs monarchiques.

C’est sûr : l’Amérique aime aussi les dynasties. Mais personne ne sait encore qui sera la prochaine reine. On sait qu’elle continuera à vivre à New-York (dans un premier temps) et qu’elle a été accusée d’avoir plagié un discours. On sait qu’elle a eu beaucoup de problèmes à trouver un styliste qui accepte de lui donner une robe pour l’investiture. Et surtout, on a vu son étrange regard lors de l’investiture de son époux. On a un peu l’impression qu’elle prenait peur... ou qu’elle n’avait aucune envie de jouer ce rôle trop pesant pour elle.

Beaucoup estiment que c’est la jeune Ivanka qui va jouer le rôle de conseillère de son père et que Melania ne sera pas associée au pouvoir. Les mauvaises langues la décrivent déjà comme une potiche dont usera Donald quand ça lui chante.

Chelsea Clinton et Ivanka Trump sont de bonnes copines

L’aristocratie américaine est au pouvoir. Officiellement, la république est tout le contraire de la monarchie mais je constate que les reproches que l’on fait à la monarchie concernent aussi à la république américaine. Regardez Chelsea Clinton qui discute avec Ivanka Clinton. Les deux jeunes femmes se connaissent bien. Elles sont bonnes amies et Ivanka espérait, quelques jours avant l’investiture de son père, que la situation politique ne porterait pas atteinte à leur complicité.

La proximité de ces deux jeunes femmes incarne bien le système des castes du pouvoir aux Etats-Unis. Là-bas, on ne parle pas d’aristocratie mais toutes ces personnalités en vue se connaissent, se fréquentent et font la une des magazines people. Cela ressemble à nos grandes familles royales européennes ou je me trompe ?

Bush, Clinton, Obama et Trump : les dynasties US

George Bush junior a succédé à George Bush senior et, lors des dernières élections, Jeb Bush a même essayé de ramener la couronne au sein de la famille. Quant à Hillary Clinton, elle a aussi incarné les couleurs du parti démocrate en surfant sur la nostalgie de son époux qui a été l’un des présidents des Etats-Unis les plus populaires. Encore des affaires de famille !

Dans les monarchies, le rôle des reines est de plus en plus important. Peut-on imaginer Philippe sans Mathilde ? Ou Willem-Alexander des Pays-Bas sans Maximà ? C’est la même chose dans la république américaine dont les first ladies sont devenues de véritables souveraines-consorts.

Pendant huit ans, Michelle a incarné ce rôle avec intelligence, charme et élégance à tel point que beaucoup de démocrates voudraient la voir reprendre le flambeau politique et devenir, dans le futur, la première présidente élue. Mais après l’échec d’Hillary, Michelle préfère rester prudente.

Aujourd’hui, tous les regards se braquent sur la jolie Melania mais il faut reconnaître que ses premiers pas dans l’arène politique sont loin d’avoir été concluants. Apparemment, c’est Ivanka (la fille de Donald) qui incarnera le visage glamour et professionnel de la présidence Trump.

Son époux l’homme d’affaire Jared Kushner a été nommé haut conseiller et s’impose comme un homme d’influence à la Maison Blanche. Cela ne l’empêche pas de subir les foudres et les coups de colère de son volcanique beau-père. Un président qui associe d’aussi près des membres de sa famille à l’exercice du pouvoir, cela ne vous fait pas penser à la monarchie ?

Donald Ier le bling-bling ?

Après les règnes de Bush le guerrier et d’Obama le sage, celui de Donald Ier vient de commencer.
L’avenir dira s’il entrera dans l’histoire comme Donald le grand ou Donald l’incontrôlable. De la Trump Tower à la Maison Blanche, cela promet pas mal d’épisodes à suivre, un peu à manière d’un show télévisé.

Sans oublier les décors bling-bling façon robinets dorés, tapis moelleux et halls de marbre rose. Cela sera peut-être le moment de se repasser quelques épisodes de la série-culte Dynasty. Et après tout, cela n’est pas très étonnant... Donald Trump n’a-t-il pas été un héros de télé-réalité avant de devenir président des Etats-Unis ?

Patrick Weber, chroniqueur royal RTL? Retrouvez-moi tous les soirs dans "On Refait le Monde" sur Bel RTL de 18 à 20 heures

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