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Dossier royal: les royaux aiment les tatoos

Chez les princes et les princesses, le tatouage se fait de moins en moins discret. C'est le sujet abordé cette semaine par Patrick Weber dans son dossier royal.

Le tatouage a tendance à s’afficher sur certains portraits décontractés et sur les réseaux sociaux. Sans oublier que la tradition de la peau encrée n’a rien de récent chez les royaux.

Soyons honnêtes, le tatouage reste un sujet délicat dans le gotha. On préfère souvent le dissimuler et, l’âge venant, on aurait même tendance à vouloir l’effacer. Bref, le tabou est toujours là. C’est assez étrange puisque l’histoire des rois et des reines est remplie de prestigieux exemples souverains tatoués.

Frederik IX, le père de l’actuelle reine de Danemark Margrethe II, était probablement le plus fier de ses tatouages. Il aimait prendre la pose avec ses nombreux dessins gravés dans la peau dont un grand dragon sur le bras qui était, raconte-t-on, son préféré. Plus que l’acte de se faire tatouer, c’est surtout l’opportunité de le faire qui compte.


Elizabeth est-elle tatouée ?

Éloignés du protocole et des ors de leurs palais, les princes profitaient de leurs lointains voyages à travers le monde pour se faire tatouer. Le plus souvent, le déclic du passage à l’acte était à mettre en relation avec leur passage dans la marine qui en avait fait depuis longtemps une tradition solidement ancrée, génération après génération. L’habitude était très coutumière en Grande-Bretagne avec des souveraines comme Edouard VII, Georges V ou encore Georges VI, le père de la reine actuelle. Le plus souvent, ils profitaient de leurs escales en Orient pour succomber à la tentation. On murmure que l’actuel prince de Galles porte un tatouage militaire sur le torse, mais il n’en laisse jamais rien paraître. Que l’on se rassure, on ne connaît pas de tatouage pour la reine Elizabeth, ni d’ailleurs pour son petit-fils le prince William.




Pauline Ducruet est fan de tatoo !

Mais à côté de ces tatouages traditionnels et militaires, il y a aussi les tatouages de mode, ceux que l’on en vient parfois à regretter de les avoir faits. Puis il y a les tatouages éminemment personnels qui illustrent des moments de vie.

C’est à Monaco que la fièvre du tatoo a fait le plus d’adeptes. Entre deux allers et retours New-York-Paris, il arrive à Pauline Ducruet de dévoiler un nouveau tatouage. Essayons de les recenser : quelques mots intimes gravés sur l’avant-bras gauche, une fleur à l’intérieur du poignet droit, un cœur au creux de l’oreille droite et même une mystérieuse inscription sous la plante de son pied. La jolie Pauline Ducruet a même confessé sur les réseaux sociaux que ce dernier tatouage lui avait fait très mal mais que, comme beaucoup d’accros aux tatoos, elle ne réussit plus à décrocher de la fièvre depuis qu’elle y a pris goût. Il faut dire que bon sang ne saurait mentir. La jeune femme ne fait qu’imiter sa mère qui n’a jamais cherché à dissimuler ses tatouages qui correspondent tous aux grandes époques de sa vie.



Stéphanie, la tatoo-princesse

Dans un entretien au magazine Vogue, la princesse Stéphanie a confié l’importance de ces dessins qu’elle a fait graver sur des parties très visibles de son corps : des dauphins sur le pied gauche, un fin anneau au doigt, un soleil sur le poignet, une rose sur l’avant-bras, un dragon entre les omoplates, un éléphant au creux des reins. Comme toujours, Stéphanie parle avec franchise et sans tabou de son histoire, même pour un sujet aussi intime. " Ils font partie de ma vie, de mon histoire, de mes souve­nirs. Ils symbo­lisent mes rendez-vous avec le destin. Je n’en cache aucun, ils sont tous visibles ". La passion familiale ne s’arrête pas là et sa fille cadette Camille Gottlieb partage la même passion. La jeune femme s’est même offert un tatouage pour fêter sa majorité : un petit cœur très discret sur le poignet. Il y a de fortes chances qu’elle ne s’arrête pas là. Quand on commence à goûter du charme de l’aiguille, il est souvent difficile de s’arrêter.

 

A chacun son style de tatoo pour les princes

Pour les garçons aussi, la tentation est grande de franchir le pas. La tradition militaire a bien sûr perduré à travers les époques mais il n’est plus nécessaire de saisir l’excuse de l’armée pour craquer. Prolongeant les grands exemples familiaux, le prince héritier Frederik de Danemark a été l’un des premiers à franchir le pas en choisissant (entre autres) un requin sur le mollet droit. Mais il est loin d’être le seul. Le roi des Pays-Bas Willem Alexander ne serait pas en reste, même si Sa Majesté demeure beaucoup plus discrète sur la question. Des artistes – un brin irrévérencieux - se sont même amusés à imaginer un roi totalement en maillot recouvert de tatoos... ce qui est très exagéré ! Nettement plus transparent sur le chapitre des tatouages, le prince Emanuele Filiberto de Savoie (une autre famille longtemps adepte des tatouages militaires) ne manque jamais une occasion d’exhiber ses plus belles pièces. Son altesse adopte plutôt un style branché dans la grande tradition biker & rocker comme l’atteste par exemple grand aigle qui prend son envol sur son biceps.

 

La princesse qui veut effacer ses tatoos

A côté de Stéphanie de Monaco et de ses filles, il semble que peu d’altesses aient craqué. On épingle quand même de nouvelles princesses qui ignoraient qu’elles entreraient un jour dans une famille royale et qui ont succombé à la tatoo-mode. Celles-ci cherchent d’ailleurs le plus souvent à cacher ces preuves de leur " vie d’avant ". En Suède, la princesse Sofia n’a jamais fait mystères de ses encrages, d’autant plus qu’elle pourrait péniblement les cacher : ils s’affichent partout sur internet ! Son ancien statut de vedette de la télé-réalité en faisait une candidate toute désignée aux tatouages fashion.

Depuis l’annonce officielle de son union avec le prince Carl Philip, elle a révélé à plus d’une reprise ses tatouages dont une élégante étoile entre les omoplates qui se marie parfaitement avec les robes de soirée échancrées dans le dos qu’elle aime particulièrement. Il semble qu’elle cherche à en faire effacer mais le simple fait de les avoir montrés ne semble pas avoir entaché sa réputation. Si le tatouage n’est pas encore un attribut royal au même titre que la tiare, l’éventail ou la robe longue, il se cache de moins en moins. Et tant pis pour ceux qui n’aiment pas ça, les altesses ont, elles aussi, le droit de disposer de leur corps.

Par Patrick Weber, chroniqueur royal RTL. Retrouvez-moi tous les soirs dans On refait le monde" sur Bel RTL de 18 à 20h

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