Partager:
Soyons honnêtes, les mariages mixtes n’ont pas toujours été bien vus à la cour. Et quand on dit ‘mixtes’, on part de loin... Dans le temps, un mariage mixte réunissait un catholique et une protestante par exemple. Et on ne parle même pas des mariages ‘inégaux’ avec des roturières... qui provoquaient immanquablement le scandale.
Aujourd’hui, les choses ont changé. Les mariages aristocratiques sont devenus l’exception et l’on se marie de plus en plus souvent ‘exotique’. Le prince Joachim de Danemark avait épousé une jeune fille originaire de Hong-Kong. Son frère Frederik a épousé une Tasmanienne. Willem Alexander des Pays-Bas a uni sa destinée avec une Argentine. Et le prince Albert II, une Sud-Africaine. Chaque fois, le discours est le même: il n’y a plus de différence de race, de nationalité ou de classe. Pour autant, on n’a pas encore connu de mariage gay ni de mariage arc-en-ciel dans les palais de la vieille Europe.
Meghan Markle face au racisme: la petite amie de Harry se défend bien
Depuis la révélation de sa relation avec le prince le plus convoité de la planète, les réseaux sociaux se déchaînent contre la belle Meghan. Certains lui reprochent ses origines, issue d’une mère afro-américaine et d’un père entre Irlande et Pays-Bas. Mais l’actrice ne se laisse pas faire : "J'étais 'ethniquement ambiguë'. Je pouvais auditionner pour tous les rôles. Me transformer en femme latine lorsque j'étais habillée en rouge, en afro-américaine lorsque j'étais en jaune moutarde..."
En clair, elle nous explique que, même dans son métier d’actrice, elle a souvent été confrontée au racisme: "Ma garde-robe était remplie de vêtements qui me rendaient aussi variée qu'un poster des années 80 de la marque Benetton. Tristement, cela n'avait aucune importance. Je n'étais pas assez noire pour les rôles de noire, et je n'étais pas assez blanche pour les rôles de blanche, me laissant au milieu d'un spectre comme un caméléon ethnique incapable d'avoir un job". Une chose est sûre, on sent que Meghan est bien armée pour riposter aux attaques... même les plus imbéciles.
Les dérapages douteux de Philip: faut-il blâmer le prince gaffeur?
L’époux de la reine d’Angleterre est l’un des personnages les plus imprévisibles de la "Firm", le nom que les membres du clan Windsor donnent à leur famille. Il est capable de demander à un chef d’état africain s’il est venu en robe de nuit (alors qu’il porte un vêtement traditionnel) ou encore à des étudiants européens en Chine s’ils ne craignent pas de finir avec les yeux bridés. Clââââssse!
Mais on pardonne tout à ce presque centenaire qui s’attaque à tout le monde, même ces pauvres Ecossais qu’il soupçonne d’être incapables de passer leur permis de conduire parce qu’ils sont toujours saouls. Il n’y a qu’un Philip à la cour et cela rassure les responsables communication de la couronne.
Pas de racisme à la cour de Belgique: la tradition remonte à loin
On revient souvent sur le rôle de Léopold II et toutes les polémiques qui entourent le deuxième roi des Belges. Sans remonter aussi loin dans notre histoire, il faut reconnaître que les rois des Belges ont toujours été pointe contre le racisme. Albert Ier a pris fait et cause pour la condition des autochtones au Congo. Léopold III a arpenté le monde pour rencontrer des populations souvent menacées et méconnues.
Baudouin Ier s’est engagé contre le racisme et la traite des êtres humains. Une route qu’a tout naturellement suivie son frère le roi Albert II et aujourd’hui son neveu le roi Philippe. Un trait d’union réunit tous ces souverains, ils estiment qu’ils sont les rois de tous les Belges et combattent toute forme de stigmatisation.
A ce titre, le discours du roi Philippe après les attentats de Bruxelles demeure dans toutes les mémoires: "Tout d’abord, nous avons une longue tradition d’ouverture et d’engagement. La recherche de l’unité dans la diversité anime la majorité de ceux qui vivent dans notre pays. Nous avons une culture de concertation et d’implication du citoyen dans la prise de décisions. Nous avons un tissu associatif et une société civile qui ont fait leurs preuves. Vous qui êtes les moteurs et les chevilles ouvrières d’associations, vous qui vous impliquez pour revitaliser votre quartier ou pour recréer des espaces publics accueillants, vous qui tendez la main à ceux qui aujourd’hui se sentent délaissés ou découragés, vous êtes tous les héritiers de cette tradition. La Reine et moi constatons quotidiennement votre bel engagement, à titre professionnel ou bénévole, à travers tout le pays."
Albert II: touche pas à ma vie privée
Sur le rocher, le sujet est un peu tabou. De toute évidence, le prince Albert II de Monaco ne peut pas être taxé de raciste. Il est même le seul souverain européen à avoir reconnu un enfant métis. Son fils Alexandre né en 2003 a été le fils caché du prince avant d’entrer dans la lumière. Sa maman Nicole Coste, une ex et charmante hôtesse de l’air togolaise, a eu une relation jamais officialisée avec le prince pas encore régnant.
Le prince Rainier s’était opposé à ce que les descendances naturelles puissent accéder au trône mais cela n’a pas empêché le prince de reconnaître son fils. Dès lors, les magazines people avaient enquêté sur les préférences du prince rappelant qu’il avait été proche du mannequin Naomi Campbell. Albert II est vraiment un prince de son époque, même si le jeune Alexandre ne deviendra jamais prince souverain du rocher.
Patrick Weber
Chroniqueur royal RTL Info
Journaliste- Animateur "On Refait le Monde" tous les soirs sur Bel RTL de 18 à 20 heures & "Quelle Histoire!" le weekend
Animateur "Face à Face" sur RTL-TVI et chroniqueur "Place Royale"
