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Qui est vraiment le roi Philippe?

Patrick Weber, notre chroniqueur royal, s'est penché sur la question cette semaine... La réponse en 5 points ci-dessous.

Le roi qui bosse: Philippe peine à déléguer et veut suivre les dossiers

En montant sur le trône en 1993, Albert a dû affronter des attaques plus ou moins voilées sur son manque d’assiduité à la tâche. Une manière de rappeler qu’entre lui et son frère, c’était toujours Baudouin qui était considéré comme le bon élève de la classe royale.

Personne n’a jamais reproché à Philippe d’être dilettante. Au contraire, Philippe est un homme de dossiers qui a l’habitude de préparer ses activités avec sérieux et il n’a jamais ménagé ses efforts pour faire son job de prince. En tant que prince, Philippe n’a pas manqué une occasion de dire à quel point il était attaché à son pays. Certains se sont même gentiment moqués de ses tics de langage. Philippe aime les mots " formidable " ou " magnifique ". Selon lui, ils définissent bien une Belgique dont il a été l’infatigable ambassadeur pendant vingt ans. Il lui reste aujourd’hui à faire aimer la Belgique par les Belges, ce qui est loin d’être le plus simple !

 

Le roi des papas: papa poule et ce n’est pas seulement pour la photo !

Pour la première fois dans l’histoire de la dynastie, la Belgique connaît une famille royale unie où le papa et la maman s’occupent en personne de l’éducation de leurs enfants. Cela a l’air de tomber sous le sens mais n’a pas toujours été le cas. Souvent, les princes ont été confiés à des armadas de gouvernantes et de précepteurs et étaient peu en contact avec leurs parents.

Philippe est un papa présent et complice pour Elisabeth, Emmanuel, Gabriel et Eléonore. Il suit leurs leçons, joue au foot dans le parc du château et fait du vélo en famille. Du jamais vu à la cour de Belgique ! Philippe n’est pas bon comédien et lors des séances de photo en famille, on sent qu’il touche là son vrai bonheur. Le bonheur simple et vrai d’être ensemble, loin des pièges et des faux-semblants dont regorge la vie officielle.



Le roi du business: il veut encourager les (bonnes) affaires

Pendant vingt ans, Philippe a joué le rôle d’ambassadeur du commerce extérieur de la Belgique en reprenant avec brio le rôle précédemment tenu par son père. Au fil du temps, il s’est taillé un solide carnet d’adresses dans le monde économique, en Belgique et à l’étranger. Philippe se sent souvent plus à l’aise lorsqu’il est dans ce genre d’activité hors des frontières.

Sous son règne ont repris les traditionnels visites d’état à l’étranger. Comme prévu, elles se sont colorées d’un aspect économique nettement plus marqué que par le passé. Le roi se considère comme un facilitateur et un atout pour le pays. La couronne permet d’ouvrir les portes et de nouer des contacts fructueux. C’est dans cet exercice qu’il donne la pleine mesure de son rôle.

Le roi Top Gun: Philippe est parfois dans les nuages

Philippe a piloté des F16 et des hélicoptères. Une autre première pour un roi des Belges. L’idée n’est pas de jouer " Top Gun à Laeken " mais plutôt de rappeler que c’est un homme de sang-froid qui possède un réel contrôle sur les choses et les éléments. Une vertu qui peut apparaître cruciale par gros temps de crise en Belgique. Et puis, dans le monde politique plus qu’ailleurs, il est souvent utile de savoir prendre de la hauteur !

Pour autant, Philippe est aujourd’hui un souverain à la barre de son pays et un papa attentif. Pas question dès lors de s’exposer inutilement au danger. Et puis, avec l’âge, vient toujours le temps de la raison et de la prudence.

Le roi qui lit: une passion qu’il partage avec Mathilde

Pour la première fois, un roi des Belges a accompli des études universitaires. Mais ce n’est pas tout, Philippe est aussi un grand lecteur au point, on l’a vu, de tenir des listes des livres qu’il a lus. Ses préférences vont à des ouvrages pointus, notamment philosophiques ou historiques. Philippe s’intéresse aux écrits des penseurs ? Après tout, ne faut-il pas être un peu philosophe pour comprendre notre Belgique souvent si compliquée ?

C’est peu connu et c’est pourtant vrai. Le roi Philippe n’est pas aussi strict qu’on le croit. Bien sûr, il n’a pas hérité de son père sa légendaire bonne humeur et ses éclats de rire tonitruants. Mais il n’en aime pas moins rire avec un sens de l’humour parfois mâtiné d’esprit british. Un second degré, un zeste d’ironie, parfois même un peu d’humour noir... Voilà un autre Philippe peu connu côté cour mais qui peut parfois se révéler surprenant côté jardin.


 

Par Patrick Weber
Chroniqueur royal RTL


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