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Chaque année, le Conseil supérieur de l'audiovisuel reçoit des milliers de plaintes. En 2016, il y en a eu 4 fois plus que l'an dernier.
L'année n'est pas encore terminée que le Conseil supérieur de l'audiovisuel français fait déjà ses comptes. Et pour cause: 25.000 signalements ont déjà été enregistrés en 2016, alors qu'en 2015, il n'y en avait "que" 700, apprend-on dans Télérama.
Les plaintes des téléspectateurs auprès de l'organisme de régulation de la télévision traitent principalement de discrimination, d'atteinte à la dignité humaine, de sexisme ou encore de déontologie.
Sur le podium...
Dans ce bien triste trio de tête, on retrouve le Dossier Tabou de Bernard de la Villardière consacré à l'islam et diffusé le 28 septembre dernier. Il a engendré 1600 signalements. En deuxième position, l'affaire récente concernant Jean-Michel maire qui avait embrassé la poitrine d'une femme sans son consentement dans l'émission de Cyril Hanouna, 35 heures de Baba, qui a généré plus de 2.500 plaintes. Enfin, le triste record du plus grand nombre de plaintes concerne Eric Zemmour avec ses propos anti-islam dans l'émission C à Vous sur France 5 le 6 septembre dernier. Pour cette affaire, le CSA a été saisi plis de 5.800 fois.
Cette explosion du nombre de plaintes s'explique en partie par le rôle de plus en plus important du téléspectateur qui réagit énormément sur Twitter notamment. Le compte du CSA a triplé son nombre d'abonnés et des personnes influentes utilisent ce moyen pour interpeller facilement le Conseil.
Et après?
Mais qu'en est-il des suites apportées à ces plaintes? Si leur traitement prend du temps (généralement deux mois pour un cas), le CSA réfléchit actuellement à une meilleure organisation du traitement de ces requêtes. Les amendes, mises en garde ou en demeure restent assez rares et sans conséquences... En témoigne le "cas" de Cyril Hanouna et Touche pas mon Poste: déjà été rappelé à l'ordre 4 fois, il risque de l'être une cinquième fois avec l'affaire Jean-Michel Maire. Et après?
