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Faut-il retirer l'affiche jugée "sexiste" du Grand Prix cycliste de l'E3? "C'était pour rigoler"

L'affiche de promotion du Grand Prix cycliste de l'E3, jugée "sexiste" par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes doit-elle être retirée ? Jacques Coussens, organisateur de la compétition, l'assure: "C'était pour rigoler".

L'affiche promotionnelle de la course cycliste du Grand Prix de l'E3 qui sera disputée le 27 mars prochain à Harelbeke, représente une hôtesse de dos, avec la jupe soulevée, et la main d'un coureur cycliste qui s'en approche sous-entendant que ce dernier à l'intention de la pincer.


Jacques Coussens: "C'était pour rigoler"

Jacques Coussens, organisateur de la compétition, comprend que cela puisse choquer, mais il l'assure, ce n'était pas le but.

"C'est la septième affiche que l'on fait. On a juste voulu annoncer la proche tenue de notre course. C'était pour rigoler, on fait toujours ça pour rigoler. Une manière de faire quelque chose d'autre. Mais je respecte les gens qui ont été choqués. Chacun peut dire ce qu'il veut. Il y a des gens qui n'aiment pas, on trouve cela malheureux", a-t-il déclaré au micro de RTLinfo.

"Les femmes n'apparaissent par ailleurs que sur 4 des 7 affiches de ces dernières années", a-t-il tenu à souligner.


"95 % de positif et 5 % de négatif"

Avant de reconnaître que la campagne publicitaire a, malgré tout, pleinement joué son rôle: "L'affiche a fait le tour du monde. C'est incroyable de voir le nombre de réactions qu'on a eues. Disons qu'il y a 95 % de positif et 5 % de négatif dans ce qu'il s'est passé. Le club décidera ce soir si l'affiche sera conservée ou non".


L'indignation de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes

Très vite, l'affiche a suscité l'indignation de l'Institut belge pour l'égalité des femmes et des hommes qui a demandé mardi son retrait immédiat.

"L'institut, par son action, rappelle aux organisateurs de la course que la loi anti-discrimination interdit tout comportement indésirable lié au sexe, et qui a pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité de la personne et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant", expliquait l'Institut pour l'égalité des hommes et des femmes ce mercredi dans un communiqué.


7 plaintes déposées

Rappelons que l'Institut belge pour l'égalité des hommes et des femmes n'est pas le seul à condamner cette campagne. Au moins sept plaintes ont déjà été déposées au Jury d'éthique publicitaire (JEP) à son encontre dont une de l'Union cycliste internationale (UCI) qui a par ailleurs demandé à ce que son logo soit retiré de l'affiche en question.

Le Jury d'éthique publicitaire analysera mardi prochain les plaintes introduites contre l'affiche.

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