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De nouveaux soucis pour le Mondial 2022 au Qatar

La Confédération internationale des syndicats (ITUC) a accusé vendredi les compagnies étrangères opérant sur les chantiers du Mondial-2022 au Qatar d'exploiter les migrants, sous-payés et réduits selon elle à "des esclaves des temps modernes".

Ces compagnies feront "15 milliards de bénéfices" en recrutant sur leurs chantiers quelque "1,8 million de migrants, des esclaves des temps modernes", indique l'ITUC dans un rapport publié à l'occasion de la Journée mondiale des migrants, le 18 décembre.

Ces profits sont favorisés par "des niveaux de salaires effroyablement bas, souvent fondés sur un système de discrimination raciale (...)" et les compagnies ne font pas cas de la sécurité des migrants exposés à "des accidents au travail, des maladies et des décès", déclare la secrétaire générale de l'ITUC, Sharan Burrow.

Le rapport soutient que jusqu'à "7.000 travailleurs" pourraient mourir au Qatar "avant le coup d'envoi du Mondial en 2022", sans dire comment ou pourquoi ces décès pourraient se produire.

Attirées par des projets d'infrastructure liés au Mondial, estimés à plus de 200 milliards de dollars, les compagnies étrangères "profitent du système kafala qui asservit les travailleurs" payés sur certains chantiers "1,50 dollar par heure", accuse la Confédération.

En octobre, le Qatar a annoncé son intention de modifier le système de parrainage appelé "kafala" qui empêche un travailleur de quitter le pays ou de changer d'emploi sans l'accord de son employeur. Mais les autorités n'ont pas précisé quand ces changements seraient mis en oeuvre.

Dans son rapport, l'ITUC appelle les autorités du Qatar à "mettre fin au système kafala en éliminant le visa de sortie" qu'un travailleur étranger doit solliciter avant de pouvoir voyager et à assurer un "salaire minimum pour tous les travailleurs".

Elle appelle aussi la FIFA, "qui n'a pas réussi à exercer de réelles pressions sur le Qatar, à placer les droits des travailleurs au centre des préparatifs du Mondial-2022".

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