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Thomas Meunier: "On est vraiment dos au mur pour la Coupe du monde 2018 en Russie" (vidéo)

Thomas Meunier était l'invité du Canal Football Club dimanche sur Canal+. Dans cette émission qui analyse la Ligue 1, le Diable Rouge a évoqué plusieurs sujets dont la prochaine Coupe du monde 2018 en Russie et l'Euro 2016 en France. Seule recrue de l'été 2016 à avoir fait son trou au Paris Saint-Germain, l'ancien joueur du FC Bruges retourne en Belgique mercredi (20h45) pour affronter Anderlecht en Ligue des champions, avec dans ses bagages un potentiel offensif tout aussi redoutable que sa franchise et son sens de l'humour.

Jesé ? Prêté à Stoke City. Grzegorz Krychowiak ? A West Bromwich Albion. Hatem Ben Arfa ? Contraint de chercher du temps de jeu dans des matchs caritatifs. Patrick Kluivert, éphémère "directeur du football" ? Vite exfiltré et remplacé par le roué Antero Henrique.

Cet été, le PSG a recruté Neymar, Dani Alves et Kylian Mbappé mais a aussi fait le ménage de son mercato d'été 2016 raté. Seuls, l'entraîneur Unai Emery et le défenseur de 26 ans sont encore en place.

Le Diable Rouge, performant la saison dernière, fait partie des raisons qui ont poussé l'international ivoirien Serge Aurier à se trouver un nouveau challenge, en Premier League à Tottenham.

"Le coach a confiance en moi"

Et malgré l'arrivée à son poste du cador Dani Alves, Meunier a déjà disputé 6 des 12 matchs du début de saison parisien, tous comme titulaires. "Le coach n'oublie pas les efforts et le travail effectués la saison passée et (le staff) a confiance en moi", a-t-il exposé dimanche sur le plateau du Canal Football Club, sur Canal+.

Mieux: il a inscrit un doublé in extremis samedi à Dijon, permettant au PSG d'arracher un précieux succès (2-1) et de prendre six points d'avance en tête de la Ligue 1. "Les 6 millions d'euros ont battu les 400" qu'ont coûté les transferts de Neymar et Kylian Mbappé, s'est ensuite marré en zone mixte le natif de Sainte-Ode.

Car c'est une des caractéristiques de Meunier: outre son passé d'attaquant, qui le rend performant dans les surfaces adverses (3 buts, 2 passes en championnat, et 5 buts depuis août avec sa sélection), le grand gabarit (1,90, 82 kg) détonne par sa franchise et son sens de l'humour.

"La Division 3 avec Virton, c'était la belle vie quoi, la bonne vieille époque!"

"Je n'ai pas été formaté comme les jeunes du centre de formation", a-t-il expliqué dimanche soir. "J'ai fait mes études jusqu'au bout, j'ai joué en division 3, je sortais les vendredi, samedi, dimanche... C'était la belle vie quoi, la bonne vieille époque !".

Meunier a en effet fait autre chose que du foot dans sa vie: à 18 ans, il a travaillé comme postier puis pour un équipementier automobile, notamment comme préparateur de commandes, comme il l'avait exposé en juin 2016 au site du magazine So Foot. Il a aussi fait des études d'art.

"Le football, c'est bien, mais il ne faut pas que ce soit à trop grosse dose non plus", indiquait-il alors. "Le fait d'avoir été entre guillemets formé dans un club comme Virton (avec lequel il jouait en 3e division belge, ndlr), de n'avoir eu que trois entraînements par semaine, d'avoir eu le temps de bosser pour l'école, du temps pour la famille, c'est complètement différent".

S'il a prudemment esquivé samedi les questions sur son président Nasser Al-Khelaifi, visé par une enquête pour corruption présumée dans le cadre de son activité de président de beIN Media - "ça n'a rien à voir avec le sportif du PSG" -, Meunier n'hésite en général pas à dire les choses, même si dans le football professionnel, "tu n'a plus une totale liberté de tes actes et de tes paroles".

"On se doit de terminer dans le dernier carré, c'est une obligation"

Ainsi a-t-il affiché ce week-end sa fierté de revenir en Belgique dans l'effectif d'un club "du top 5 mondial" pour affronter Anderlecht, qui est, selon lui, un peu à son ancien club de Bruges ce que Marseille est au PSG.

Et alors qu'il était interrogé sur Canal+ sur la Ligue des champions, il ne s'est pas caché non plus: "Ce n'est pas une obsession mais quand on connaît la qualité du groupe et les investissements effectués par le club, on se doit de terminer dans le dernier carré, c'est une obligation", a-t-il dit.

Il a quand même tempéré, car "tout ne se fait pas en un jour" et Chelsea a eu "énormément de difficultés" à conquérir le trophée européen en 2012, malgré les moyens investis. "Il faut que tout s'emboîte au bon moment", a-t-il encore avancé. Histoire de pousser encore un peu plus loin sa belle histoire.

"A l'Euro 2016, on a complètement merdé"

Au sujet des Diables Rouges, il confie qu'"on a complètement merdé" à l'Euro 2016. "Le chemin était tout tracé pour nous, sur le papier on avait la meilleure équipe et on devait aller dans le dernier carré".

C'est pour cette raison qu'il faudra faire mieux en Russie, "une des dernières chances de l'équipe nationale de pouvoir faire un très bon tournoi", avoue-t-il. "Presque la moitié de l'équipe aura entre 33 et 35 ans dans quatre ans. Ca va devenir compliqué, il faudra se renouveler avec une toute nouvelle génération, aussi talentueuse je ne sais pas, mais on est vraiment dos au mur pour la Coupe du monde".

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