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Ce que nous allons retenir de cet Euro 2016

Des larmes de Payet en ouverture à celles de Ronaldo en finale, au clapping des Islandais, en passant par les violences entre hooligans russes et anglais, plusieurs images fortes ont marqué l'Euro-2016 en France qui s'est terminé dimanche par la victoire du Portugal face aux Bleus.

Des larmes de Payet à celles de Ronaldo

Ce sont les moments les plus émouvants de cet Euro. D'abord, Dimitri Payet a pleuré, pris par l'émotion d'avoir incarné le sauveur face à la Roumanie en match d'ouverture. A une minute de la fin du temps règlementaire, alors que l'espoir semble envolé, le Réunionnais décoche une frappe sublime libératrice. Didier Deschamps le fait sortir avant la fin pour lui offrir une ovation qui va faire craquer le Réunionnais. Et puis il y a le dernier match. Cristiano Ronaldo sort en pleurs à la 25e minute de la finale, blessé, sur une civière. Il revient sur le banc, le genou gauche bandé et se conduit comme un coach, harrangant ses partenaires, dents serrées. Eder marque le but de la victoire du Portugal en prolongation (1-0). CR7, boite pour gravir les marches, mais soulève la Coupe en capitaine courage. Le premier trophée de la Selecçao.

La claque venue du froid

Les Islandais sont sans doute les seuls à avoir trouvé la recette pour une communion parfaite avec leur public. Personne ne s'attendait à un tel parcours, peut-être même pas eux, éliminés en quarts de finale par les Bleus (5-2). A chaque fin de match (ils n'ont perdu que contre la France), les joueurs ont gratifié le public et leurs supporters d'une séance de clapping, rythmée par leur capitaine Gunnarsson, avec, à chaque claque, des "HHHUUHH" qui s'échappent lourdement du public. Un cérémonial qui a marqué l'Euro, à tel point que les Bleus l'ont gentiment plagié à l'issue de leur demi-finale face à l'Allemagne.

L'Irlande et ses gentils supporters

La scène se passe sous un pont à Bordeaux, où les supporters irlandais sont venus s'abriter pendant un orage. L'Eire a pris une déculottée contre la Belgique (3-0), mais pas de quoi entamer l'enthousiasme de ses incroyables fans. Les voilà qui rendent un hommage vibrant à la police qui leur demande de partir pour débloquer la circulation. "Stand up, for the French police" (debout, pour la police française), hurlent-ils à plein poumon, sur l'air de Go West! l'un des tubes des Pet Shop Boys. Amusés les policiers finissent par répliquer "Go home, for the French police" avec un accent bien frenchy. La scène fait le bonheur des réseaux sociaux. Même le maire de Bordeaux et candidat à la primaire de droite en vue de l'élection présidentielle, Alain Juppé, y va de son petit tweet: "Le football comme on l'aime, merci aux supporters #IRL, merci à notre police".

Terrain de jeu pour enfants de joueur

Parc des Princes, 25 juin sur les coups de 20h00. Le pays de Galles vient de se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro-2016. Pour célébrer cette victoire (1-0) contre l'Irlande du Nord, plusieurs joueurs gallois dont leur vedette Gareth Bale, font alors venir leurs enfants sur la pelouse. L'image a fait le tour du monde, et ému les fans de foot. Il n'y a que l'UEFA qui n'a pas apprécié. "C'est mignon de voir les enfants jouer sur la pelouse mais c'est un championnat d'Europe, ce n'est pas une fête de famille", avait commenté Martin Kallen, directeur général de l'Euro-2016 pour l'UEFA, précisant "nous devons garantir la sécurité".

La violence des hooligans russes

Ces images ultra-violentes du fight géant à Marseille en marge d'Angleterre-Russie le 11 juin resteront indéniablement comme le véritable point noir de cet Euro. La violence aveugle de ces hordes de hooligans russes venus dans le seul but de "casser" des fans anglais ont choqué. Des supporters en sang, l'un d'eux fracassant une chaise sur un homme, un Anglais tabassé à terre à coups de pieds dans la tête sur le Vieux-Port... Au total 35 blessés, quasi-exclusivement britanniques, et un sentiment de raté en termes de sécurité exacerbé par l'insolence de l'ultra-nationaliste Chpryguine, revenu narguer les autorités françaises après avoir été expulsé.

Sarabande ou bras d'honneur?

Il aura fallu du temps pour la voir cette fameuse "sarabande" de Paul Pogba après la victoire contre l'Albanie le 15 juin (2-0). La faute à beIN Sports qui avait décidé de ne pas diffuser les images. Sur la vidéo, diffusée le lendemain dans les médias belges, difficile de dire si le milieu de terrain effectue vraiment ce fameux bras d'honneur, pour balayer les critiques entourant son début d'Euro mitigé. Dans un communiqué à l'AFP, Pogba expliquera avoir fait "sa sarabande habituelle, bras en l'air et poing levé. Rien de plus, rien de moins". Auteur d'un coup de tête rageur contre l'Islande, Pogba répondra cette fois-ci par un salut au public, en toute élégance.

Des pelouses parfois indignes

Les pelouses des stades de l'Euro-2016 ont été pointées du doigt par les équipes et source de tracas pour l'UEFA. La pelouse de la finale fut ainsi en très mauvais état, en modiovision. "C'est un désastre": la critique était sévère et venait du sélectionneur de la France Didier Deschamps après le succès étriqué contre l'Albanie à Marseille. Plusieurs stades ont subi les mêmes critiques pendant le tournoi, au point que l'UEFA a demandé à Lille de changer la pelouse en cours de compétition. Le lifting s'est déroulé entre la fin du 1er tour et les 8es de finale.

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