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Anderlecht, un gaspillage avec un grand "G"

Dans ce nouveau rendez-vous, chaque semaine européenne, notre journaliste sportif François Genette fait le bilan des clubs belges en Ligue des champions et en Europa League.

A LA HAUSSE

Les Buffalos, clap 6e !

La série continue pour Gand. Face à Konyaspor, les hommes de Vanhaezebrouck signent leur sixième match européen sans défaite. Mais au-delà de cette statistique, c’est surtout la qualité du jeu proposé qu’il faut retenir. Face aux Turcs, les Buffalos se sont montrés dominateurs, bien organisés et surtout réguliers durant 90 minutes. Et sans un léger manque d’efficacité, le score aurait pu être bien plus sévère que le 2-0 finalement infligé. Après le nul prometteur ramené de Braga, cette victoire permet à Gand d’envisager l’hiver au chaud, en tout cas au niveau européen.


Genk frappe un grand coup

Certes, Sassuolo évoluait à la Cristal Arena sans un certain nombre de titulaires habituels. Certes, les Italiens ont semblé prendre quelque peu les Limbourgeois de haut. Mais ce serait trop facile de limiter la belle victoire des hommes de Peter Maes à ces deux arguments. Car premièrement, les Belges ont fait preuve d’une belle réaction après leur défaite à Vienne, et ce malgré une opposition à priori d’un autre calibre. Deuxièmement, il ne leur a pas fallu dix occasions pour prendre l’avance. Au contraire, leur efficacité leur a permis de se mettre rapidement à l’abri. Dans ce groupe ouvert, tout reste donc possible pour Genk, à condition de réitérer des performances comme celle de hier soir.

EN BALANCE

Anderlecht ou gaspillage avec un grand "G"

Il y a des partages qui ont des saveurs de victoire. Et puis il y en a d’autres qui ont un goût beaucoup plus amer. C’est dans cette dernière catégorie qu’on classera irrémédiablement le nul ramené de Saint-Etienne. Franchement, tous les amateurs de foot, qu’ils soient supporters des Mauves ou neutres, se demandent encore comment la victoire a pu échapper aux hommes de Weiler. Car hormis cette affreuse boulette de dernière minute, il y a toutes les occasions manquées des Bruxellois en seconde période. Des mauvais choix inexcusables alors que la défense stéphanoise était bien souvent hors position. Le pire, c’est qu’au lieu de 6 sur 6, cela fait 4 sur 6. Et sur une compétition européenne, deux points peuvent faire une grande différence.


Les Rouches, entre défaite et séduction

Une défaite et 1 point sur 6 en termes de bilan comptable. Le Standard devrait être dans la catégorie " à la baisse ". Alors, pourquoi se trouve-t-il ici ? Tout simplement parce que les Liégeois ont une nouvelle fois séduits. A l’instar du match contre Vigo, les hommes de Jankovic ont fait jeu égal face à un adversaire de qualité. Et comme face aux Espagnols, ils auraient mérité mieux que le résultat final. Cela se joue sur des détails, ou sur un brin de chance, comme ce poteau qui tremble encore à l’heure actuelle après la splendide frappe de Mbenza. Alors d’accord, ce sont les résultats qui comptent, peu importe la manière. Mais avec une telle mentalité et une telle combattivité, le Standard devrait tôt ou tard récolter le prix de ses efforts.

A LA BAISSE

Bruges en mode Titanic

Il coule, le bateau brugeois. Et son capitaine, Michel Preud’homme, ne peut que regarder sa proue s’enfoncer dans les eaux. Des tannées, des caramels, des pilules... Bref, appelez cela comme vous le voulez, les équipes belges en ont déjà pris quelques-unes en Ligue des Champions. Mais ici, c’était face à Copenhague. Le petit poucet du groupe. L’équipe contre qui les Brugeois devaient faire un six sur six. Le pire, c’est que rien n’est contestable, tant les champions de Belgique ont été dominés et ont joué la peur au ventre. En fin de match, l’ex-gardien de Malines disait "le championnat est à présent la priorité". Soit, c’est la provoc’ destinée à réveiller l’orgueil de ses joueurs, soit c’est effectivement la vérité. Si tel est le cas, le 0 sur 18 se profile déjà à l’horizon.

ILS ONT MARQUE LES ESPRITS:

Leon Bailey (Genk)

Profitons de voir évoluer le Jamaïcain dans notre championnat, car cela ne devrait pas durer. Du haut de ses 19 ans, il vient encore de se montrer sous son plus beau jour, et les scouts des grands clubs européens auront certainement griffonné son nom dans leur calepin. Déjà trois buts pour lui en Europa League, mais surtout, une présence et un danger de tous les instants hier soir pour les défenseurs de Sassuolo.


Youri Tielemans (Anderlecht)

Youri prend de la bouteille, et cela se sent. Plus à l’aise sur le terrain, plus intelligent dans ses passes et au niveau de son placement, son rayonnement apporte de plus en plus à son équipe. Ajoutez à cela sa capacité à prendre ses responsabilités – notamment sur le penalty transformé hier soir – et vous obtenez un joueur qui devient inamovible dans le système de Weiler.


Renato Neto (La Gantoise)

S’il y a bien une constante dans cette équipe gantoise, c’est Renato Neto. Kums et Depoitre sont partis, mais cela ne change rien pour le grand brésilien. Régulier comme un métronome, infatigable et intelligent dans son jeu, il bonifie le rendement de ses coéquipiers. Et en plus, il marque. A se demander comment le Sporting Portugal n’a pas encore décidé de le rappeler.


LEUR SITUATION SE COMPLIQUE

La défense brugeoise

Que dire ? Rien n’allait. La communication ? Inexistante comme sur le premier but où Denswil, paniqué, n’est prévenu par aucun coéquipier qu’il n’y a aucun danger dans son dos. Le placement ? Catastrophique, comme sur les troisième et quatrième buts encaissés où personne ne tient son homme correctement. La mentalité ? Défaillante, tant les Brugeois ont baissé les bras après le premier but. Il va falloir repartir de zéro, et nous sommes déjà fin septembre. Michel Preud’homme peut s’inquiéter.


Roef et Nuytinck (Anderlecht)

Le premier crie qu’il va au ballon. Mais son envolée est beaucoup trop hésitante et ses mains beaucoup trop tendres pour sortir de cette manière. Le second n’écoute pas son gardien et semble ne pas savoir ce qu’il va faire lorsque la balle arrivera sur lui. Verdict : Coupables tous les deux, sur ce but aussi stupide que fâcheux en terme comptable.


Kalifa Coulibaly (La Gantoise)

N’est pas Depoitre qui veut. Kalifa avait la saison dernière un statut de joker aux yeux de Vanhaezebrouck. Et le départ du grand Laurent n’a pas changé la donne. Au vu de ses trop nombreux ratés hier soir, on comprend plus aisément le choix de Hein.

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