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Europa League: sans doute l’un des plus grands hold-up de l’histoire d’Anderlecht

Après les matchs retour des 1/16es de finale de l'Europa League, notre journaliste François Genette fait le bilan des clubs belges engagés dans cette compétition.


Le Paradoxe mauve (ZENIT 3 - 1 ANDERLECHT)

Un match aller complet, sans doute l’une des performances les plus abouties du Sporting depuis longtemps. Et puis une semaine plus tard, à peine sept jours après ce 2-0 plein de panache, une prestation indigne, apathique, inexplicable.

Des boulevards laissés aux joueurs russes qui n’en demandaient pas tant. Trois buts plantés en 78 minutes et ce, sans l’ombre d’une réaction, sans le début d’une révolte du côté des Bruxellois.

A ce moment, des questions apparaissent : Comment la mentalité de l’équipe a-t-elle pu changer à ce point en si peu de temps ? Les Mauves voulaient-ils se faire sortir ? Ce non-match l’est-il à dessein ? Non, cela ne parait pas possible, pas après la belle rencontre de l’aller...

Et tandis que les réflexions continuent à tourner pour expliquer cette élimination inacceptable, Thelin surgit de la tête. Il offre à Anderlecht sans doute l’un des plus grands hold-up de son histoire mais aussi une qualification pour les 8e de finale inespérée. Etrange, très étrange soirée...

Gand et l’Europe, une belle histoire d’amour (TOTTENHAM 2 - 2 GAND)

Ils l’ont fait. Gand à sorti Tottenham à Wembley. C’est un exploit. Le terme convient totalement à cette qualification arrachée par la bande à Vanhaezebrouck. Dominés, battus physiquement et tactiquement par les Spurs, les Buffalos ont répondu avec les mêmes armes qui leur ont permis d’atteindre les huitièmes de finale de la Ligue des Champions la saison dernière. La hargne, la combattivité, le jusqu’au-boutisme.

Sans oublier le petit coup de pouce de coach Hein qui fait monter son talisman, Jérémy Perbet. Le Français marque le but de la délivrance presque sans le faire exprès. C’est ça aussi, le réalisme à la gantoise.

Genk tout en maturité (GENK 1 - 0 ASTRA GIURGIU)

Face à l’Astra Giurgiu, Genk faisait face à l’adversaire le plus faible des trois clubs belges, mais les limbourgeois abordaient également le match le plus piégeux des trois rendez-vous. Car à 2-2 à l’aller, un but encaissé relevait de la catastrophe et d’une élimination probable. Cette épée de Damoclès, les joueurs ont montré qu’ils la ressentaient, ils sont apparus tendus, parfois tétanisés.
Mais par contre, à aucun moment, ils n’ont perdu leur concentration. Ils ont tenu le coup et attendu le bon moment pour marquer le but de la qualification. Il y a décidément de l’expérience dans ce Racing-là.


René Weiler (RSC Anderlecht)

Sa compo hybride de la semaine dernière laissait déjà penser à un coup de maître. Pourtant à l’entame de ce match retour, le coach suisse semble avoir tout faux. Son équipe joue horriblement mal et à 5 minutes du terme, elle est virtuellement éliminée.
A ce moment, que fait l’entraineur d’Anderlecht ? Il remplace Chipciu par Nuytinck. Un pion offensif pour un défenseur. Tout le monde grimace. On se dit que ce choix sonne le glas des espoirs anderlechtois. Et 3 minutes plus tard, Bram remise de la tête pour Thelin. Alors, génie ou immense veinard ? Je vous laisse décider.

Jérémy Perbet (La Gantoise)

Annoncé comme indésirable dans l’équipe gantoise pas plus tard qu’il y a deux mois, Jérémy Perbet est une fois de plus en train de prouver qu’il est plein de ressources. En témoigne ce but de raccro mais tellement important ce soir face à Tottenham. Le Français sait se montrer décisif, même lorsqu’il ne commence pas le match. Et sa mentalité de gagneur est un atout en or dont Hein Vanhaezebrouck semble enfin avoir compris la valeur.

Alejandro Pozuelo (Genk)

Le moteur de cette équipe de Genk. L’Espagnol explose cette saison. Son compère Ndidi parti, il a pris la place de patron de l’entrejeu. Et hier soir, il marque un superbe but sur coup franc. Complet, technique et doué d’une belle vista, il ne devrait pas, lui non plus, faire de vieux os dans le championnat de Belgique.


Ruben (RSC Anderlecht)

Le gardien espagnol avait fait un match correct à l’aller. Il a été loin du compte hier soir. Ses hésitations et son manque de prise de risque n’ont pas du tout rassuré sa défense. Sur les buts, s’il n’est pas à 100% fautif, ses réactions tardives ou hasardeuses restent tout de même à prendre en compte. On sent que ce gardien manque de temps de jeu mais surtout de confiance. Et ce match n’aura pas vocation à le rassurer.

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