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La polémique enfle autour du futur stade national: "Appelons ça le nouveau stade d'Anderlecht"

Opposition politique à Bruxelles, coups de gueules des présidents du FC Bruges et du Standard... le fait qu'Anderlecht utilise le futur stade nationale ne plait pas à tout le monde. De même que les 4 millions d'euros annuels promis par la Ville de Bruxelles.

La décision du collège des bourgmestres et échevins d'injecter chaque année 4 millions d'euros dans des activités sur le site du futur stade national de football reste en travers de la gorge de l'ensemble des formations de l'opposition au conseil communal, est-il ressorti du débat animé ouvert sur ce dossier lundi soir.

Le collège a assumé son choix en soulignant que contrairement à d'autres projets de ce type à l'étranger, il n'a nullement engagé la Ville dans la construction, tant et si bien, a dit le bourgmestre Yvan Mayeur, que même si le coût de la construction venait à doubler, cela ne changerait rien pour le contribuable bruxellois.

Le consortium Ghelamco-BAM, le RSC Anderlecht et la Ville de Bruxelles s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur les conditions du projet de construction et d'exploitation de la nouvelle enceinte à aménager sur le site du parking C, à l'arrière du plateau du Heysel.


Bruxelles devra dépenser (et utiliser) les infrastructures du stade toute l'année

Le collège de la Ville s'est engagé à consacrer une somme de 4 millions d'euros par an dans des d'activités sur le site, d'une part pour promouvoir Bruxelles auprès des investisseurs, et d'autre part dans des initiatives à vocation sociale, continuent de soutenir le bourgmestre Yvan Mayeur, et le Premier échevin Alain Courtois. L'opposition n'est pas disposée à les suivre.

Le mot "mensonge" a été proféré sur plusieurs bancs. "Notre apport c'était selon vous la valorisation du terrain. Nous devions avoir accès au stade qui allait être construit. Votre choix n'est pas celui qui avait été annoncé aux Bruxellois", a dit Fabian Maingain (FDF). Pour Christian Ceux (cdH), Alain Courtois a "mal négocié", venant au secours de l'investisseur privé au moment où est apparu un désaccord entre Ghelamco/Bam et le Sporting d'Anderlecht.

Un coût réel de 800 millions ?

Le président du Standard, quant à lui, se concentre sur le fait qu'Anderlecht, à partir de 2019 ou 2020, évoluera dans le plus grand stade du pays sans avoir eu à le construire. "Appelons-ça plutôt le stade d'Anderlecht", a-t-il déclaré à nos confrères de SudPresse. 

Roland Dûchatelet précise que si le stade coutera 300 millions d'euros (principalement des fonds privés), le parking de 12.000 places (200 millions), les nouvelles voiries autour du stade (200 millions) et le prolongement de la ligne de métro (100 millions) seront à charge du contribuable. "Les dirigeants bruxellois trompent les gens", car le coût total serait donc de 800 millions...


"Anderlecht devrait payer 56 millions par an"

Toutes ces dépenses profiteront également au Sporting d'Anderlecht. "Vous trouvez cela normal que personne ne veuille donner le montant de la location du stade ? C'est d'une arrogance incroyable alors qu'il s'agit de fonds publics. L'argent ne tombe pas du ciel, c'est le contribuable qui devra payer. C'est un manque complet de transparence"

Et même si on parle d'une location de 10 millions d'euros par an à charge des Mauves, le président des Rouches estiment que ce n'est pas assez. "Le ratio utilisé dans l'immobilier est un retour de 7% annuel sur l'investissement global. S'il est de 800 millions, c'est 56 millions qu'Anderlecht devrait payer, et pas dix". 

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