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Lukasz Teodorczyk se réveille au bon moment et offre le titre à Anderlecht en déplacement à Charleroi

Vainqueur 1-3 sur le terrain du Sporting Charleroi, jeudi lors de la 9e journée des play-offs I de la Jupiler Pro League, le RSC Anderlecht a remporté jeudi le titre de champion de Belgique de football 2016-2017.

Anderlecht est assuré de remporter son 34e titre de champion de Belgique après être allé chercher la victoire (1-3) à Charleroi, jeudi soir dans le cadre de la 9e et avant-dernière journée des play-offs I. Les mauves, qui avaient 4 points d'avance sur le FC Bruges avant le coup d'envoi ne peuvent plus être rejoints en tête du classement, les Blauw & Zwart ayant de leur côté perdu à Ostende (2-1).

Au stade du pays de Charleroi, ce sont pourtant les zèbres qui ont ouvert les hostilités, Bedia exploitant parfaitement un ballon de Pollet pour tromper Boeckx (27e).

En seconde période, Teodorczyk a rétabli l'égalité d'une superbe reprise en demi-volée du gauche hors de portée de Penneteau (59e).


En fin de match, alors que la rencontre pouvait encore basculer d'un côté comme de l'autre, Teodorczyk, lancé en profondeur par Hanni, est allé tromper Penneteau pour la deuxième fois de la soirée. Et le calvaire ne s'est pas arrêté là pour Charleroi, Bruno scellant le score à 1-3 en toute fin de partie.


Avec cette victoire, Anderlecht possède 7 points d'avance sur le Club Bruges et ne peut donc plus être rejoint. De son côté, Charleroi perd gros avec cette défaite. Les zèbres laissent en effet filer Ostende à la 4e place et voient leurs dernières illusions européennes s'envoler.


Ce 34e titre ne sera pas retenu comme le plus glorieux de l'histoire du club. Alors que l'on s'attendait, comme de coutume au Parc Astrid, à voir un football attractif de la part d'Anderlecht, les Mauves se sont (trop) souvent reposés sur leurs deux armes les plus redoutables cette saison à savoir une organisation solide et des contre-attaques efficaces. Ce changement de mentalité et de style est l'oeuvre d'un homme, le coach René Weiler. Arrivé cet été en provenance du club de D2 allemande de Nürnberg, l'entraîneur suisse était appelé à remplacer Besnik Hasi, incapable de remporter le titre lors des deux saisons précédentes.


Le coach suisse a eu fort à faire dès ses premières semaines à la tête d'Anderlecht. Il a ainsi débuté un long travail de transformation en commençant par le mercato. Les cadres Silvio Proto (Ostende), Denis Praet (Sampdoria) et Steven Defour (Burnley) ont donc quitté l'équipe au même titre que Stefano Okaka (Watford) meilleur buteur de l'équipe la saison précédente et finalement perdant du bras de fer qui s'était instauré avec René Weiler. Alors qu'Anthony Vanden Borre était envoyé dans le noyau B, Weiler persuadait Herman Van Holsbeeck d'ouvrir le portefeuille. Le transfert record de Nicolae Stanciu (9,8 millions d'euros) ouvrait le bal des nouveaux arrivants auquel s'invitaient son compatriote roumain Alexandru Chipciu, Lukasz Teodorczyk, Diego Capel, Sebastian De Maio mais encore Massimo Bruno, Hamdi Harbaoui et Uros Spajic.


Début de saison difficile

Cette pré-saison chaotique et pleine de changements ne contribuait évidemment pas à placer Anderlecht parmi les favoris pour le titre. Le début de saison des Bruxellois donna raison aux bookmakers et ne rassura pas les supporters sceptiques. Inconstants lors de leurs premier matches, les Mauves étaient également éliminés en préliminaires de Ligue des Champions par les Russes du FK Rostov. Battus à domicile face à Westerlo mais également défaits par Bruges, Waasland-Beveren ou encore Zulte-Waregem, Weiler et les siens terminaient le premier tour à une bien triste sixième place.

Personne ne pouvait alors imaginer la fantastique deuxième partie de saison des Anderlechtois. Enthousiasmés par une belle campagne européenne et par la victoire prestigieuse 6-1 face à Mayence, les Mauve et Blanc en profitaient pour se relancer en championnat. La fin d'année 2016 était particulièrement encourageante avec des victoires convaincantes face à Mouscron (7-0), Eupen (4-0) et La Gantoise (2-3). Des prestations qui permettaient à Anderlecht de grimper à la deuxième place à deux points de Bruges.


Un retour en grâce qui ne sera que quelque peu perturbé par l'élimination en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique aux dépens de Charleroi. Emmené par un Teordoczyk déchaîné devant le but et renforcé par les arrivées de Trebel et Thelin, Anderlecht profitait des défaillances de ses adversaires pour terminer la phase classique de Pro League en première position

Cynique et solide lors des quatre premières journées des playoffs, Anderlecht totalisait dix points sur douze et creusait l'écart sur tous ses opposants et surtout sur un FC Bruges dépaysé. Tenu en échec par Charleroi et battu par Gand, le matricule 35 marquait un coup d'arrêt et relançait le suspense avant d'assurer son 34e titre lors de sa visite au Sporting carolo.


Grâce à ce premier titre en trois ans, Anderlecht décroche aussi le jackpot lié à la participation à la Ligue des Champions qui a une nouvelle fois augmenté cette année. Une rentrée d'argent importante qui assure l'avenir financier et sportif du club qui devra se battre cet été pour retenir ses meilleurs joueurs. Les départs de Youri Tielmans, Leander Dendoncker et Teodorczyk semblent inévitables. Ceux de Kara Mbodj, Andy Najar et Frank Acheampong le sont moins.

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