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Bleus: Koscielny se voit partir après le Mondial

"Je sens que ça pousse", les jeunes comme Samuel Umtiti et Presnel Kimpembe "auront la place bientôt", a souri mardi le défenseur des Bleus, Laurent Koscielny (32 ans) qui prévoit de prendre sa retraite internationale après la Coupe du Monde en Russie.

Q: Vous étiez forfait lors du dernier rassemblement. Comment vous sentez-vous physiquement ?

R: "Ça va mieux. Ce n'est pas parfait, mais j'arrive à gérer. Avec mon club, on fait beaucoup tourner, je joue un match par semaine. Après je sais que j'ai mes soins à faire au quotidien pour enlever mes douleurs aux tendons d'Achille".

Q: Comment vivez-vous la concurrence de plus en plus vive de jeunes défenseurs comme Samuel Umtiti ou Presnel Kimpembe ?

R: "Je sens que ça pousse. Ils auront la place bientôt. Je commence à être un peu vieux. Ils ont la vingtaine, plein d'années devant eux. Avec Sam', ils sont là, aux aguets. Je vais essayer de continuer encore quelques mois avec l'équipe de France. (Sourire) C'est normal que les jeunes essayent de prendre la place. Quand j'étais jeune, ça a été la même chose, ils veulent jouer pour cette équipe de France. Pour moi, ça me permet de rester au plus haut niveau, être exigeant envers moi-même".

Q: La Coupe du Monde est-elle votre dernier défi ?

R: "J'ai 32 ans. Il y a une fin à tout. Passée la trentaine, je suis plus positif sur toutes les choses autour de moi. J'essaye de profiter au maximum. Je sais que je suis plus proche de la fin que du début. La nouvelle génération commence à s'imposer. Il y a quelques anciens qui résistent. On est cinq ou six à être ensemble, à avoir des goûts musicaux différents des jeunes. On essaye de s'adapter. On n'est pas non plus des vieux cons (rires). On a été jeunes et entre les deux clans, les jeunes et les vieux, ça se passe plutôt bien".

Q: C'est une décision importante...

R: "Oui. Je pense que j'ai fait ce que je devais faire en équipe de France, il me reste six mois pour m'épanouir et prendre le maximum de souvenirs comme dirait ma femme (sourire)".

Q: L'équipe de France a semblé plus faible dans le jeu ces derniers mois. Comment l'expliquez-vous ?

R: "On aimerait tous pratiquer un très beau football, gagner 3-0 à chaque match. Mais il y a l'adversaire, la pression du résultat aussi. Quand on joue des qualifications pour la Coupe du monde, le plus important c'est le résultat. Le beau jeu vient après. Il faut trouver le bon équilibre entre tout ça... Notre jeu collectif a été très bon et par moment moyen. Beaucoup de nouveaux, des jeunes, ont été intégrés dans le groupe France. Ces matches qui arrivent vont nous permettre de travailler en toute sérénité".

Q: Beaucoup de Gallois jouent en Angleterre comme vous. Comment jugez-vous leur sélection ?

R: "Ils ont fait un très bel Euro, avec une demi-finale. Ils peuvent avoir certains regrets de ne pas s'être qualifiés pour la Coupe du monde. Leurs résultats n'étaient pas mauvais, mais les matches nuls les ont plombés en éliminatoires. Ils ont été très déçus. Je vois Aaron Ramsey à Arsenal. Il lui a fallu du temps pour digérer cette élimination. La plupart jouent en Angleterre. Ils mettent beaucoup d'intensité et d'impact".

Q: Steven N'Zonzi a été appelé pour la première fois. Vous l'avez connu quand il jouait en Angleterre. Comment se passe son arrivée chez les Bleus ?

R: "Il a passé sans encombre son bizutage, il a chanté sa chanson. Je crois que c'était du Maître Gims. Je ne sais pas le titre. Concernant sa carrière, il avait commencé en Ligue 2 à Amiens. Il a su s'imposer en Angleterre. Il a le gabarit pour. Il progresse énormément à Séville. Je ne le connaissais pas aussi bon techniquement. (Avec Arsenal) On a joué contre Séville lors de l'Emirates Cup. Il m'a fait forte impression. Techniquement, il est très à l'aise avec ses deux pieds. C'est quelqu'un qui a une carrière atypique un peu comme moi ou Olivier (Giroud). On a dû se battre pour en arriver là".

Propos recueillis en conférence de presse

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