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Ces Belges supporters d'un club étranger: Enzo a versé des larmes lors des adieux de Francesco Totti à la Roma

A l'occasion de la Ligue des champions et de l'Europa League, nous avons fait la connaissance de plusieurs supporters belges de clubs étrangers présents sur la scène européenne. Parmi eux, Enzo Fiori est un fan de la Roma depuis 1980 et vit sa passion intensément en allant au stade ou derrière son petit écran.

Tombé raide dingue du club de la Louve durant son adolescence, l'habitant de Grâce-Hollogne (en province de Liège) âgé aujourd'hui de 50 ans suit toujours les Giallorossi avec autant de passion. Fils d’immigrés et né en Belgique, Enzo est devenu fan de la Roma dès l'âge de 12 ans après avoir été subjugué par le talent du Brésilien Paulo Roberto Falcão transféré dans "son" club en 1980. "A l'époque, c'était un des meilleurs joueurs du monde et il portait la Louve à lui seul", se remémore-t-il. "C’était un joueur extraordinaire, même Pelé l’a toujours dit."

Au début, il a suivi son équipe en écoutant la radio mais aussi en consultant les journaux. "Je découvrais les résultats du dimanche parfois le... mardi dans la Gazzetta dello Sport qui arrivait toujours un jour en retard en Belgique", explique-t-il. 

Un an plus tard, il se rend à Rome pour vivre sa première expérience au stade. "J’ai directement été passionné", confie Enzo. "J’ai ensuite suivi ce club durant toute mon adolescence et en étant adulte cela s’est poursuivi de plus belle. Avec des amis, on a décidé de créer un club de supporter. Alors qu'au départ, on se réunissait pour suivre les matches à la télé", raconte le président du "Roma club Liège", qui comme son nom l'indique est un club officiel de supporter du triple champion d'Italie (1942, 1983 et 2001). 

"On a créé le club en 2004 avec une dizaine de personnes. On a été tributaires des résultats de l'équipe qui n’a pas gagné grand-chose", poursuit-il. "Mais la passion pour la ville a fait que les gens ont suivi des joueurs emblématiques comme Francesco Totti. Notre club compte ainsi 80 personnes provenant d’un peu partout en Belgique (Charleroi, Liège, Anvers,…). Dans notre local à Grâce-Hollogne, nous gérons les inscriptions et affiliations des fans qui désirent aller voir la Roma au Stadio Olimpico, mais nous suivons aussi les matches avec des fans d’autres équipes italiennes également."

Enzo Fiori et sa fille Ilona ont rencontré en 2004 le défenseur français, Philippe Mexès, lors du stage estival de l'AS Rome

Enzo Fiori se rend lui actuellement deux à trois fois par an à Rome ou à l'étranger pour encourager ses couleurs. "Généralement, on part deux jours et on prend l’avion", précise-t-il. Ce mercredi 18 octobre, il assistera à l'affiche alléchante "Chelsea-Roma" dans le stade de Stamford Bridge à Londres. "Nous serons 25 membres du club à assister à la rencontre. Mais on s’est déjà déplacé à plus de 40 personnes comme lors d'un match face à la Juventus."

Une grande soirée européenne en perspective qui lui rappelle d'autres beaux souvenirs.  

"Parmi mes plus belles soirées en coupe d'Europe, il y a incontestablement la victoire contre le Real Madrid de Raúl (1-2) en Ligue des champions en 2008", relate-t-il. "Mais à Rome, il y a beaucoup de bons souvenirs dont un derby Rome-Lazio qui s’est soldé par une victoire (3-1) alors nos adversaires étaient favoris avec des joueurs comme Vieri. Totti avait marqué le dernier but." Un moment mémorable pour lui lors de la saison 1998-1999.

Parmi les joueurs qui lui ont mis des étoiles dans les yeux, il nomme sans hésiter le Brésilien Paulo Roberto Falcão, l'Allemand Rudi Völler, Bruno Conti ou encore l'inévitable Francesco Totti. Lors des adieux de l'un des plus célèbres one-club men de l'histoire du sport en mai 2017, Enzo Fiori avoue avoir craqué.

"Son départ m’a procuré beaucoup d’émotions. Je dois vous avouer que j'ai versé des larmes pendant plusieurs jours. En voyant des vidéos ou des photos de l’écran géant, il y a eu une émotion indescriptible lors de ses adieux", décrit-il. Lui qui n'avait plus vécu autant d'émotions depuis le dernier titre en 2001. "Dans les rues de Rome, c’était le carnaval de Rio. C’est quelque chose. Dans les grands boulevards et les rues, on a joué au foot. C’était extraordinaire. Toute la ville était colorée en l’honneur de la Roma, ce qui n’arrive pas avec la Lazio, qu'on n'aime pas beaucoup mais c’est une rivalité saine."

Radja Nainggolan s'affiche fièrement avec l'écharpe du "Roma Club Liège"

"Nainggolan, c'est notre petit favori"

Sur l'équipe actuelle de l'AS Rome, Enzo se dit ébloui par le talent d'un certain Radja Nainggolan. "Pour l’instant, c'est le joueur qui me fait plaisir à voir. Il mouille son maillot et est toujours présent. Il n’hésite pas à changer de poste. C’est notre petit favori pour l’instant."

La non-sélection du "Ninja" par Roberto Martinez lors des deux derniers rendez-vous des Diables Rouges est vu comme étant "une bonne chose" par les fans romains. "Cela nous arrange comme ça, il nous le préserve. Radja c’est le taquineur dans l’équipe. Par exemple, pour faire la photo officielle de l’équipe la saison dernière, on a du s’y reprendre à plusieurs fois car il donnait des petits coups à Totti et se retournait…Il fume, il boit, et alors ? J’ai du mal à comprendre qu’on puisse se passer d’un Nainggolan en équipe nationale."

Pour Enzo, son club a par ailleurs le potentiel pour "truster" le haut du classement et rivaliser avec la Juventus. "On a une bonne équipe avec des renforts comme le Slovaque Patrik Schick qui est très fort ou Hector Moreno qui est arrivé du PSV. On a un entraîneur, Eusebio Di Francesco, qui est apprécié à Rome car c’est un ancien joueur du club mais le jeu n’y est pas encore. On a normalement une équipe capable de joueur pour le titre si elle commence à jouer", conclut-il.

 

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