Accueil Actu

Ces Belges supporters d'un club étranger: Fabrizio était "un ado qui aimait le foot" avant de tomber amoureux de l'AC Milan

A l'occasion de la Ligue des champions et de l'Europa League, nous avons fait la connaissance de plusieurs supporters belges de clubs étrangers présents sur la scène européenne. Fabrizio est l'un d'eux. Un soir d'avril 1989, alors âgé de 16 ans, ce Carolo tombe amoureux de l'AC Milan. Aujourd'hui, près de trois décennies plus tard, que ce soit en parcourant l'Europe ou devant sa télé, il est toujours animé par la même passion.

Après quatre ans d'absence, le grand Milan AC est de retour sur la scène européenne. Il y a deux semaines, les Rossoneri disposaient facilement du modeste club de l'Austria Vienne (1-5) lors de la première journée de la phase de groupes de l'Europa League.

S'il y en a bien un qui était ravi ce soir-là, c'est Fabrizio. De simple tifoso, il est devenu président du Milan Club Charleroi, un club de supporters officiel reconnu aussi bien auprès de l'AIMC (Associazione Italiana Milan Club) que du club lombard.

"J'étais un ado qui aimait et qui regardait le foot", nous raconte-t-il. "Je suis devenu supporter de Milan un soir d'avril 1989. Je me souviens d'un but que marque Carlo Ancelotti lors d'une demi-finale de Coupe des clubs Champions contre le Real Madrid (score final: 5-0). Le coup de coeur. J'avais 16 ans. Aujourd'hui, j'en ai 44".

Et la passion est restée intacte. Son club de supporters compte près de 300 membres et se déplace en moyenne une quinzaine de fois par an. Son meilleur souvenir, c'est cette finale de Ligue des champions contre la Juventus jouée en 2003 à Old Trafford, le stade mythique de Manchester United, mais "s'il fallait en garder qu'un, je dirais les éternels derbys contre l'Inter. Il y en a un dont je me souviens bien. On est mené 2-0 à quelques minutes de la fin du match et on le remporte 3-2. Quelle folie!".

Par contre, impossible pour Fabrizio de nous désigner son joueur favori. "C'est très dur de ne choisir qu'un joueur. Si je devais en choisir un, je dirais Paolo Maldini. Même si Franco Baresi le suit de très près. Ce sont ces défenseurs de l'école milanaise. Un plaisir à voir jouer. Qui respectait tout le monde et était respecté de tous également. Gennaro Gattuso aussi est un type de joueur qu'on aime et le genre de joueur qui m'a marqué".

Sa passion, il a tenté de la transmettre à son beau-fils de 15 ans. "Bien sûr qu'il supporte le Milan. Je crois que c'est depuis que je l'ai emmené voir Milan - Naples quand il avait 8 ou 9 ans. Mais il aime bien aussi le Real Madrid. Ce n'est pas un inconditionnel du Milan car il a ses équipes favorites en Europe mais c'est lui qui me donne toujours les résultats des Rossoneri en premier et qui m’en parle".

Sixième après six journées de Serie A, bien parti en Europa League, le club lombard, renforcé par les investissements de ses nouveaux propriétaires chinois, a effectué un très gros recrutement cet été et rêve de retrouver la Ligue des champions en 2018 grâce à une victoire en C3 ou grâce à une place dans les quatre premiers du championnat italien. Une ambition à la portée des hommes de Vincenzo Montella, l'entraîneur rossonero. "Milan a fait un super mercato", reconnaît Fabrizio. "J'aime beaucoup Montella qui semble avoir une philosophie saine. C'est le genre de coach qui travaille sur le fond et en silence. En ce qui concerne cette saison, on sera vite fixé avec ce mois d'octobre qui arrive car on joue contre la Rome et l'Inter. Sinon, je nous vois terminer idéalement dans les quatre premiers. Et ça me fait du mal à le dire mais je vois la Juventus ou l'Inter Milan remporter le scudetto. L'Inter peut créer la surprise. Ils n'ont pas beaucoup transféré mais on ne sait jamais, surtout avec Luciano Spalletti à sa tête".

Seul point noir à l'horizon: cette arrivée d’investisseurs chinois qui ne le rassure pas complètement. "Je suis plus dubitatif quant à la société en elle-même. Tout l'argent investi par les Chinois, je me dis qu'on va devoir le rembourser un jour. Cette politique sportive avec eux, ça passe ou ça casse. Ça me fait un peu peur. Rien à dire contre le plan développé pour le Milan, mais même si je suis confiant au niveau sportif, je suis dubitatif sur le plan de la direction et de la gestion".

À la une

Sélectionné pour vous