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Copa America: l'attentat de Gary Medel sur Lionel Messi (vidéo)

Un an après sa désillusion du Mondial-2014, Lionel Messi a échoué samedi en finale de la Copa America 2015 et conforté son image de joueur "bipolaire", brillant avec le FC Barcelone, inconstant avec l'Argentine.

Douze mois ont passé depuis la cruelle défaite en finale de la Coupe du monde au Brésil, mais rien n'a changé pour Messi et l'Argentine. Battus en prolongation par l'Allemagne (1-0) l'été dernier, ils ont cette fois mordu la poussière après les tirs au but (0-0 a.p., 4 tab à 1).

Seul buteur argentin de cette séance à sens unique, Messi a quitté le Chili la tête basse après avoir accepté du bout des doigts le trophée remis au capitaine de l'équipe vaincue.

Cette triste remise des prix dans un Estadio Nacional rouge-incandescent est l'épilogue d'une soirée sombre pour la "Pulga" (la puce) alors qu'il avait sans doute livré cinq jours plus tôt le meilleur match de sa carrière en sélection, en demi-finale contre le Paraguay (6-1).

Pendant 120 minutes, il a été asphyxié et malmené par le traitement spécial que lui a réservé le sélectionneur argentin du Chili Jorge Sampaoli, qui a chargé Marcelo Diaz et Gary Medel du marquage très serré du quadruple Ballon d'Or.

Un seul but

Avec la défense à trois du Chili et un milieu de terrain engorgé de joueurs, Messi a rarement pu s'exprimer. Et lorsqu'il a faussé compagnie à ses gardes du corps, ses coéquipiers, comme Sergio Agüero (19e) ou Gonzalo Higuain (90+2e), ont manqué de précision ou de puissance dans le dernier geste.

"Leo" a donc fini la Copa America avec un seul but, inscrit sur pénalty lors du premier match contre le Paraguay (2-2).

Il a certes distillé trois passes décisives durant le tournoi, mais son bilan fait pâle figure quand on le compare à celui de sa fantastique saison 2014-15 avec le FC Barcelone.

En 57 matchs sous le maillot blaugrana, il a marqué 58 buts et soulevé trois trophées (Championnat d'Espagne, Coupe du Roi et Ligue des champions).

Le n°10 collectionne les trophées en club et règne sur l'Espagne, l'Europe et même le monde comme en témoignent ses sept titres de champion, quatre sacres en Ligue des champions et deux succès dans la Coupe du monde des clubs conquis depuis ses débuts professionnels en 2004.

"Une question de karma?"

Mais son palmarès avec l'"Albiceleste" reste bloqué à un titre olympique (2008) et compte désormais trois finales perdues: le Mondial-2014 et les Copa America 2007 et 2015.

L'Argentine, qui n'a plus remporté de titre majeur depuis 1993, lui préfère encore Diego Maradona, qui n'a certes jamais remporté de Copa America, mais qui a offert à son pays son deuxième sacre mondial, en 1986.

Mais Messi n'explique pas à lui seul cette série inédite de treize tournois consécutifs, depuis la Copa America 1993, où l'Argentine est repartie les mains vides.

"C'est ma troisième finale de Copa America et c'est ma troisième défaite. Je n'ai aucune explication", a admis Javier Mascherano, dépité, après ses échecs en 2004, 2007 et 2015. "Il nous manque cette petite dose de chance qu'il faut des fois pour gagner une finale. C'est peut-être une question de karma", a-t-il lâché.

Le temps presse pour la génération des Messi, Di Maria et Agüero, nés entre 1987 et 1988, mais Gerardo Martino, leur sélectionneur depuis août, ne voit aucune raison de désespérer ou de tout remettre en cause.

"Nous aurions dû gagner cette finale (...) On ne va pas changer pour autant notre style de jeu, notre état d'esprit", a assuré "Tata" Martino.

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