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Coupe des Confédérations: Allemagne: Werner ou Stindl, une pointe de revanche

Timo Werner et Lars Stindl, meilleurs buteurs du premier tour de la Coupe des Confédérations ex-aequo avec Cristiano Ronaldo (2 buts), se disputent la pointe de l'attaque allemande contre le Mexique jeudi en demi-finale, en mode revanchards.

Sandro Wagner est le troisième larron qui guigne le poste d'avant-centre. Titulaire lors du premier match (3-2 contre l'Australie), l'aîné du jeune effectif allemand (29 ans) a joué près d'une heure, vendangé deux énormes occasions et n'est plus réapparu depuis.

Werner et Stindl paraissent davantage dans les petits papiers de Joachim Löw. Ils viennent d'amorcer leur histoire avec la Mannschaft, où ils présentent le même bilan, avec 4 sélections et 2 buts chacun, mais pas dans la même perspective, entre le rapide Werner tout en puissance à 21 ans, et le subtil Stindl, mais qui en a 28 déjà.

Werner est un talent précoce. Après trois saisons à s'aguerrir à Stuttgart, il a explosé en 2016-2017 en devenant le meilleur buteur allemand de Bundesliga sous les couleurs du RB Leipzig (21 buts, outre 8 passes décisives).

- L'affaire du plongeon -

Mais ce bilan s'est lesté d'une affaire survenue en décembre, lorsqu'il a obtenu un penalty contre Schalke après une simulation grossière. Depuis, "Turbo Timo" est devenu la tête de Turc des supporters allemands. Il a même été sifflé le 10 juin par le public de Nuremberg lors de son entrée en jeu contre Saint-Marin (7-0) en qualifications au Mondial-2018.

"Mon objectif est que les supporters, un jour, soient contents de me voir porter le maillot de l'équipe nationale. Qu'ils se disent: heureusement qu'on a ce garçon, qui a marqué le but décisif par exemple en demi-finale de Coupe du monde, cette idée me stimule", a-t-il récemment confié au magazine Kicker.

"A son âge d'autres joueurs ont fait bien d'autres bêtises qu'un plongeon. C'est un bon gars, il sait ce qu'il veut et travaille dur. Maintenant il faudrait qu'on le laisse tranquille avec cette histoire", l'a défendu Julian Draxler, son capitaine à la Coupe des Confédérations.

Werner a été l'homme du match face au Cameroun (3-1) avec un doublé, d'une tête... plongeante, puis d'une frappe puissante en pivot, sans contrôle, après un centre en retrait. "Il a démontré sa dangerosité et son instinct de buteur", s'est félicité Löw.

- 'Joueur très fin' -

Stindl n'a pas le même profil. Sa revanche à lui, c'est de prendre la lumière en sélection alors qu'il atteindra la trentaine dans deux ans. Ce joueur capable d'évoluer à tous les postes du secteur offensif était jusqu'alors ignoré des convocations, barré par un contingent huppé (Özil, Müller etc.).

Longtemps capitaine de Hanovre, désormais de Mönchengladbach, il sort d'une saison à 18 buts toutes compétitions confondues. Alors Löw l'a essayé en soutien de l'avant-centre, puis en "faux 9". Avec un but à chacun de ses deux matches, d'abord le premier de la Mannschaft dans la compétition, à la réception d'un centre en retrait face aux Australiens, puis encore sur un centre, mais tendu, pour égaliser face au Chili (1-1), un but précieux.

"C'est un joueur très fin doté d'une incroyable intelligence de jeu et d'un bon sens du déplacement. Il nous a jusqu'à présent totalement convaincus. Il est calme et sûr de lui, ne montre aucun signe de nervosité, présente une très bonne personnalité et c'est un bon joueur", l'a loué Löw.

"Pour l'instant je ne peux pas me plaindre, je suis heureux de pouvoir aider l'équipe", a sobrement commenté l'intéressé.

Les années passant, il avait quasiment fait une croix sur la sélection, avant de bénéficier de ce tournoi russe sous forme de banc d'essai: "Tout ce qui peut arriver est un bonus. J'ai été ravi de la convocation".

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