Accueil Sport

Deschamps: France-Colombie n'est "pas un examen de passage"

Le match amical contre la Colombie vendredi n'est "pas un examen de passage" pour les Bleus en vue de la liste pour le Mondial prévue à la mi-mai, a insisté Didier Deschamps afin de faire descendre la pression sur les cas individuels.

"Pas de cas particulier": le sélectionneur a martelé son message plusieurs fois pendant la traditionnelle conférence de presse d'avant-match. L'objectif étant d'éviter la dispersion sur le terrain, l'adjonction d'égoïsmes, bref, que les joueurs la jouent +perso+, comme on dit dans le foot amateur.

"Ce n'est pas un examen de passage pour certains plutôt que d'autres, s'ils sont là c'est que j'ai confiance en eux. Il y en a qui ne sont pas là, par choix ou parce qu'ils sont blessés", a avancé Deschamps.

"Il n'y a pas des cas particuliers, c'est surtout l'équipe de France, le collectif qui est le plus important, et à chacun de jouer la meilleure partition, mais à travers ce collectif", a-t-il souligné comme un mantra.

- "Tirer son épingle du jeu" -

Même tarif pour les novices Wissam Ben Yedder et Lucas Hernandez, ou d'autres joueurs peu utilisés: "Eux deux, c'est la première fois qu'ils sont là, et si je les appelle c'est déjà un signe positif pour eux. Qu'ils soient au mieux de leur forme, à travers le collectif. Ce n'est pas en se disant: +je joue tout là-dessus+. Ils y sont aujourd'hui, à eux d'être le meilleur possible dans leur rôle, par rapport au collectif".

Il avait dit lundi, en début de rassemblement, que "la grande majorité" des 24 joueurs convoqués pour la séquence internationale de mars iraient à la Coupe du monde en Russie (14 juin-15 juillet). Histoire de desserrer la pression. Mais elle reste latente, aux marges, sur les joueurs qui ne forment pas le noyau dur, notamment dans le secteur offensif où la concurrence est rude.

Et la fameuse liste du 15 mai, qui déterminera les 23 noms inscrits pour le Mondial, outre quelques réservistes, trotte forcément dans toutes les têtes.

"J'ai conscience que tous les sujets sont par rapport à cette liste", a reconnu le capitaine Hugo Lloris, présent avant le sélectionneur en "conf'". "On joue tous pour l'équipe, et l'intérêt de l'équipe prime avant toute chose. On ne peut pas le nier ni le cacher: tout le monde a envie de participer à cette Coupe du monde, et chacun essaiera de tirer son épingle du jeu. Ca passe par le collectif".

- Longue discussion avec Pogba -

"Pas de cas particulier", vraiment ? Le cas Pogba a été mis sur le tapis, et Deschamps a tout de même concédé, en filigrane, une forme d'attention spéciale à l'égard d'un de ses cadres, de toutes les listes depuis 2012 (sauf forfait sur blessure) et qui devrait connaître sa 50e sélection vendredi.

"Il a une situation compliquée à Manchester United, ce n'est pas pour ça qu'il a perdu son football et tout ce qu'il sait bien faire. Le fait d'être ici lui fait du bien. J'ai eu l'occasion d'échanger longuement avec lui. Je le gère comme tout joueur, pas de la même façon peut-être que tous les joueurs, mais ce n'est pas un cas à part non plus", a dit "DD".

Avant un dégagement plus général: "Par moments, il faut les encourager, pourquoi pas les réconforter, leur témoigner la confiance que j'ai en eux, et par moments, il faut aussi dire les choses, parfois être un peu plus agressif à la limite, ça fait partie du management. Je fais en sorte de mettre tous les joueurs dans les meilleures conditions. Ils arrivent parfois dans des conditions physiques et/ou psychologiques qui ne sont pas les meilleures".

Interrogé sur le registre des milieux offensifs excentrés dans son 4-4-2 préférentiel, Deschamps a séparé les cinq joueurs dévolus à ces postes par côté: à gauche, "Thomas Lemar ou Anthony Martial, ce n'est pas le même profil". Et à droite, "Kylian Mbappé ou Ousmane Dembélé, ceux-là sont un peu similaires, mais Florian Thauvin n'a pas le même profil".

À lire aussi

Sélectionné pour vous