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Du Qatargate au Fifagate, voici les dates-clés de la crise de la FIFA

Les polémiques autour de la désignation du Qatar comme hôte du Mondial-2022 aux soupçons de corruption aboutissant à l'ouverture d'une enquête judiciaire visant Joseph Blatter, la FIFA a connu cinq années terribles pour son image entre 2010 et 2015.

Les polémiques autour de la désignation du Qatar comme hôte du Mondial-2022 aux soupçons de corruption aboutissant à l'ouverture d'une enquête judiciaire visant Joseph Blatter, la FIFA a connu cinq années terribles pour son image entre 2010 et 2015.

2 décembre 2010: l'organisation du Mondial-2022 est confiée au Qatar (et celle du Mondial-2018 à la Russie). Le président américain Barack Obama lance au sujet du Qatar: "C'est une mauvaise décision".

11 mai 2011: l'homme d'affaires qatari Mohamed Bin Hammam, président de la Confédération asiatique de football et candidat à la présidence de la FIFA, rejette les suspicions autour du Mondial-2022. Mais à la fin du mois, il retire sa candidature à la présidence et est dans le même temps radié à vie pour achat de voix en vue de l'élection.

26 août 2012: l'ancien procureur américain Michael Garcia, à la tête de la chambre d'instruction de la Commission d'éthique de la FIFAannonce qu'il va enquêter sur l'attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 afin de distinguer "allégations" et "informations".

13 novembre 2014: Hans-Joachim Eckert, président de la chambre de jugement de la Commission d'éthique relève dans le rapport Garcia "des comportements douteux" mais pas de quoi remettre en cause le processus d'attribution du Mondial au Qatar. Garcia dénonce une présentation "erronée et incomplète" de son enquête et fait appel.

18 novembre 2014: la FIFA porte plainte auprès du ministère public suisse en raison de "soupçons" semblant "peser sur des transferts internationaux de patrimoine avec comme point de contact la Suisse", dans le cadre de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022.

16, 17 décembre 2014: l'appel de Garcia est rejeté, il démissionne le lendemain.

27 mai 2015: sept hauts dirigeants du football international sont arrêtés à Zurich, à la demande de la justice américaine. Parmi eux, Jeffrey Webb (Iles Caïman) et Eugenio Figueredo (Uruguay), deux membres du Comité exécutif de la FIFA. 14 personnes (dont 9 membres ou anciens de la FIFA) sont mises en cause. L'acte d'accusation américain évoque quelque 150 millions de dollars (132 millions d'euros) de pots-de-vin et de rétrocommissions, depuis les années 1990. Dans une procédure distincte, ouverte contre X pour soupçons de "blanchiment d'argent et gestion déloyale" autour de l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022, la justice suisse fait procéder à des perquisitions au siège de la FIFA.

29 mai: Joseph Blatter, président de la FIFAdepuis 1998, est réélu pour un 5e mandat de quatre ans. Le même jour, le Qatar assure avoir respecté "les plus hauts standards éthiques" pour obtenir le Mondial 2022.

2 juin: la FIFA reconnaît avoir procédé en 2008 à un versement de 10 millions de dollars sur des comptes de Jack Warner, pour la Concacaf, "dans le cadre du développement du football dans les Caraïbes", et ce de la part de l'Afrique du Sud. Blatter annonce qu'il démissionne mais qu'il reste en poste jusqu'à l'élection d'un nouveau président lors d'un congrès extraordinaire, prévu le 26 février 2016.

10 juin: la FIFA suspend le processus d'attribution du Mondial-2026.

9 juillet: la FIFA suspend à vie Chuck Blazer. Nommé "Monsieur 10%" pour les millions de dollars qu'il est soupçonné d'avoir indûment reçus, cet Américain est la "taupe" du FBI depuis 2011.

12 juillet: la justice suisse indique avoir en mains 81 cas suspects de blanchiment d'argent signalés par les banques dans l'enquête sur l'attribution des Mondiaux 2018 et 2022.

17 septembre: Jérôme Valcke est relevé de ses fonctions de secrétaire général de la FIFA, le jour où la presse anglaise fait état de soupçons pesant sur lui dans le cadre d'une affaire de revente de places lors du Mondial-2014. Il nie les allégations mais est ensuite suspendu 90 jours par la Commission d'éthique.

25 septembre: la justice suisse annonce l'ouverture d'une procédure pénale visant Joseph Blatter, "pour soupçon de gestion déloyale et abus de confiance". Il est en outre soupçonné d'un "paiement déloyal" de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) datant de février 2011 à destination de Michel Platini, qui brigue sa succession.

8 octobre: Blatter et Platini sont suspendus 90 jours à titre provisoire.

30 octobre: Blatter évoque de nouveau dans la presse "un arrangement diplomatique" pour que les Mondiaux 2018 et 2022 aient lieu en Russie -ce sera bien le cas- et aux Etats-Unis -le Qatar l'a finalement emporté-. Si le plan pour 2022 a échoué, c'est, selon Blatter à cause de "l'interférence gouvernementale de M. Sarkozy", alors président de la République française, qui a poussé, selon le Suisse, Platini à faire volte-face et à voter finalement pour le Qatar. "Voilà encore un autre qui me prête beaucoup de pouvoir", a ironisé Nicolas Sarkozy. "C'était sans doute une allusion qui fait écho à sa très grande amitié pour Michel Platini".

18 novembre: les appels de Platini et Blatter sont rejetés par la chambre des recours de la FIFA.

20 novembre: Platini saisit le Tribunal arbitral du sport (TAS).

24 novembre: dans ses réquisitions, la chambre d'instruction de la FIFA réclame une radiation à vie contre Platini, indiquent ses avocats. La décision est attendue pour décembre.

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