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En difficulté à l'Atletico, Griezmann sera-t-il aligné avec les Bleus?

"Il est peut-être un peu moins décisif, pas forcément au meilleur de sa forme", reconnaît Didier Deschamps. Antoine Griezmann traverse une période très difficile avec l'Atletico Madrid et a besoin de briller en équipe de France pour retrouver le sourire. "Ca arrive à lui comme à d'autres joueurs. Quand ils viennent en sélection, c'est toujours une bouffée d'oxygène. Quand ça se passe un peu moins bien dans leur club, ils apprécient encore un peu plus", souligne le sélectionneur.

L'attaquant-vedette de "l'Atleti" a enchaîné sept matches d'affilée sans marquer avec le club madrilène. Son dernier but remonte au 27 septembre, sur penalty, lors de la défaite contre Chelsea en Ligue des champions (2-1).

Sa grande saison 2015-2016 - celle de ses 22 buts en championnat d'Espagne, puis de son titre de meilleur buteur et meilleur joueur de l'Euro avec les Bleus - paraît lointaine. Ce week-end, contre La Corogne, l'Atletico a mis fin à son inquiétante série de trois matches nuls en l'emportant 1-0, mais "Grizi" a encore été à la peine. Malgré quelques inspirations, il a été trop imprécis et a reçu un carton jaune précoce (9e minute) pour un tacle par derrière.

En Ligue des champions, son club, finaliste des éditions 2014 (sans Griezmann) et 2016 (avec lui), est tout proche d'une élimination dès la phase de poule.


"Récréation"

"Que Griezmann connaisse un passage plus difficile après tout ce qui lui est arrivé ces trois dernières années, c'est on ne peut plus logique", relativise l'ancien entraîneur Rolland Courbis, interrogé par l'AFP. Les matches amicaux des Bleus contre le pays de Galles et l'Allemagne "sont intéressants pour lui sur le plan psychologique. Ce sont deux matches de préparation sans pression. Cela ressemble à une récréation pour retrouver des sensations", poursuit le technicien, devenu consultant sur la chaîne RMC.

En équipe de France, l'attaquant de 26 ans - 18 buts en 47 sélections - a parfois été décevant pendant les éliminatoires, notamment lors de la défaite en Suède (2-1), mais il a brillé dans les moments décisifs. Il a ouvert le score lors de la large victoire contre les Pays-Bas (4-0), provoqué l'expulsion d'un Néerlandais puis adressé une passe décisive à Thomas Lemar fin août. Et c'est encore lui qui a fait le boulot contre le Belarus au mois d'octobre, en marquant du gauche dès la 27e minute, avant de se faire passeur décisif pour Olivier Giroud dans la foulée (2-1).


"Concurrence"

Deschamps qui a pris l'habitude de protéger Griezmann ces dernières semaines a d'ailleurs répété lundi qu'il ne se faisait pas "d'inquiétudes particulières" au sujet de son leader technique en attaque. "Antoine reste Antoine, avec toutes ses qualités. Il peut être moins bien par moments. L'important c'est qu'en fin de saison les joueurs arrivent en pleine santé et pas trop usés physiquement", pour le Mondial en Russie.

Le sélectionneur a tout de même évoqué une éventuelle concurrence avec Nabil Fekir, alors que le Lyonnais est, par contraste, impressionnant en club depuis le début de la saison. "Une concurrence poste pour poste avec Antoine, oui, ils ont un peu le même registre mais pas les mêmes qualités. Nabil a l'explosivité, un registre différent par rapport à tous les autres joueurs offensifs. Il a cette capacité d'éliminer dans les petits espaces, même avec plusieurs joueurs devant lui. Antoine est plus dans la touche technique, souvent disponible, il fait jouer les autres", a analysé "DD".

Peu expansif, le Sévillan Steven N'Zonzi, appelé pour la première fois en Bleu, n'a pas fait de vagues. "On sait tous que Griezmann est un très grand joueur. Je ne suis pas là pour parler de sa saison".

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