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Equipe de France: jeunes premiers cherchent juste milieu

Animer pour éviter l'anémie: la quête d'un fond de jeu en équipe de France passe par un milieu entreprenant, défi lancé à plusieurs joueurs inexpérimentés en l'absence des cadres N'Golo Kanté et Paul Pogba.

Pour les matches amicaux contre le Pays de Galles vendredi au Stade de France et le mardi suivant contre l'Allemagne à Cologne, ne subsiste que Blaise Matuidi (30 ans, 60 sélections) comme élément possédant du vécu international dans le domaine des récupérateurs et relayeurs. Même si Moussa Sissoko, généralement utilisé sur l'aile droite en équipe nationale, peut aussi évoluer dans le coeur du jeu.

Quel que soit le système retenu (4-4-2 devenu traditionnel depuis l'Euro ou 4-3-3), il va revenir à Adrien Rabiot, Corentin Tolisso ou Steven N'Zonzi de réanimer un jeu apparu anesthésié ces derniers temps.

Les trois peuvent jouer aux postes de sentinelle et de relayeur. "Comme je n'ai pas N'Golo, Adrien peut être dans cette position (de milieu axial, ndlr), Steven et Corentin aussi", a dit Didier Deschamps, histoire de cacher ses cartes.

- 'Contre nous... avec nous' -

Rabiot (4 sélections) ? Il brille de nouveau au PSG, dans son rôle préférentiel de relayeur mais aussi dans celui de sentinelle où il dépanne en l'absence de Thiago Motta.

Mais le "Duc de Paname" reste aussi sur une mauvaise impression en équipe nationale, un match raté début octobre en Bulgarie, sur le terrain comme en dehors, avec cette phrase: "C'était assez dur parce qu'il faisait froid, je n'étais pas chaud: j'avais aussi la peur de me blesser, quand on rentre dans des conditions comme ça"...

Il avait fait "une entrée contrastée", selon l'euphémisme de Deschamps, qui pour parler de Rabiot, a commencé sa phrase lundi par ce lapsus: "Contre nous... avec nous en Bulgarie".

"Il n'était pas forcément à l'aise, dans le positionnement et l'utilisation du ballon aussi. Mais c'est un jeune joueur (22 ans) qui n'a pas beaucoup de sélections, ce match en Bulgarie doit lui servir aussi", a précisé le sélectionneur.

Tolisso (3 sélections) ? L'ex-Lyonnais de 23 ans avait a contrario signé à Sofia une première titularisation personnelle unanimement saluée, avant de confirmer face au Belarus. "Il a beaucoup de personnalité, il prend le ballon, oriente, il a de l'aisance. En termes athlétiques, il est là aussi. Je suis très satisfait de ce qu'il a fait", s'était félicité "DD".

Mais s'il avait semblé devancer Rabiot dans la hiérarchie des milieux en Bleu, Tolisso a perdu du terrain au Bayern Munich, où le changement d'entraîneur lui a porté préjudice.

- Koscielny "impressionné" par N'Zonzi -

N'Zonzi ? C'est le néophyte, mais aussi le plus âgé, puisqu'il a déjà 28 ans et une solide expérience en France (Amiens/L2), en Angleterre (Blackburn et Stoke) et en Espagne, au FC Séville depuis 2015.

Par rapport à l'autre joueur appelé pour la première fois, le défenseur Benjamin Pavard (21 ans), "Steven est beaucoup plus mature, il a l'habitude de jouer la Ligue des champions, il a connu pas mal de clubs et de championnats, il a une plus grande assurance", a exposé "DD".

"Cette saison je joue le plus souvent en 4-4-2 avec deux milieux à plat. Toute la saison dernière je jouait en sentinelle devant la défense, dans un 4-3-3. J'y ai pris beaucoup de plaisir, c'est un poste que j'affectionne, mais je peux m'adapter à plusieurs postes au milieu", assure le grand (1,96 m) joueur en conférence de presse, mardi à Clairefontaine.

Le moins connu des milieux a en tout cas "impressionné" Laurent Koscielny. "Avec Séville, contre qui on a joué cet été à l'Emirates Cup, il m'a fait forte impression parce qu'il était très à l'aise des deux pieds", expose le défenseur d'Arsenal dans le même point presse.

L'expérimenté arrière central a en tout cas plaidé la patience à propos du jeu. "Ca demande du temps, il y a eu beaucoup de nouveaux, ces deux matches vont nous permettre de travailler en toute sérénité puisqu'on est qualifiés pour la Coupe du monde".

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