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Les autorités françaises se préparent à la finale de la Coupe de France de football qui se tient ce samedi au Stade de France, à Paris. Une finale qui aura plusieurs aspects particuliers.
Le premier, c'est qu'il s'agira de la première rencontre entre deux clubs dans ce stade depuis la finale de la Ligue des Champions l'année dernière entre le Real Madrid et Liverpool. Un événement qui a tourné au fiasco sécuritaire.
Le second, c'est le climat très tendu autour du président français, Emmanuel Macron, qui vient de faire passer au forceps sa réforme sur les retraites. Plusieurs actions de protestations sont évoquées, notamment une possible coupure de courant durant la rencontre, en signe de protestation de la part des employés d'EDF. Des milliers de cartons rouges pourraient également être brandis en direction du chef de l'État.
Bref, une ambiance qui s'annonce électrique. Ce qui a poussé les autorités à installer des grilles surmontées de piques afin d'empêcher un éventuel envahissement de terrain, selon elles. Mais cette mesure fait énormément jaser dans l'Hexagone et en dehors.
Les observateurs anglais montent également au créneau pour dénoncer cette mesure. Après le fiasco de la Ligue des Champions qui a traumatisé les supporters de Liverpool, voir que de telles grilles sont installées devant les supporters fait craindre le pire.
"La France a encore régressé en matière de sûreté et de sécurité, en continuant le traitement des personnes comme des animaux. Les amateurs de sport ne sont pas en sécurité en France. [...] La France ne devrait pas accueillir d'événement international majeur dans le domaine du football (ou du sport) tant que son gouvernement et ses autorités n'auront pas fait la preuve d'un changement significatif en matière de sécurité et de maintien de l'ordre", accuse Daniel Austin, un journaliste anglais.
De son côté, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, affirme que ces grilles ne représentent pas de danger pour les supporters, même en cas de mouvement de foule. "On peut ouvrir les grilles s'il y a un écrasement de foule. La Fédération française de football et le consortium du Stade de France nous l'ont garanti. Depuis les incidents graves, notamment du Heysel, les barrières ont évolué techniquement. Elles peuvent s'abaisser en cas de pression majeure".
