Accueil Actu

La magnifique passe dans le dos de Zlatan Ibrahimovic (vidéo)

Le Paris SG a matérialisé samedi son ultra-domination en Ligue 1 en s'arrogeant dès la 15e journée le titre honorifique de champion d'automne, décroché après une victoire sans surprise contre le dernier du classement, Troyes (4-1).

Avec cette victoire sur des buts de Cavani, Ibrahimovic, Kurzawa et Augustin, après la défaite de Lyon vendredi (4-2 contre Montpellier) et avant le match de Caen à Bordeaux dimanche, le club de la capitale ne peut être rattrapé avant l'issue de la phase aller, qui correspond à la fin de l'année civile.

Le PSG est champion des matches aller, après Marseille en 2014, à quatre matches de la trêve, soit aussi tôt que le grand Lyon de 2006-2007, et prépare au mieux sa semaine contre des équipes du premier tiers (déplacement à Angers, réception de Nice).

Mais ce match, au-delà du jalon posé par les Parisiens dans leur marche hégémonique, sortait de l'ordinaire: c'était le premier disputé au Parc des Princes depuis les attentats du 13 novembre qui ont ensanglanté la capitale et Saint-Denis.

La rencontre, placée sous les auspices de l'émotion, a été précédée par un hommage aux 130 morts. L'hymne des supporteurs ("Ô Ville Lumière") et La Marseillaise ont été entonnés par une enceinte quasiment pleine, en musique, et un drapeau tricolore géant a été déployé sur la pelouse.

Des "Daech, Daech, on t'enc*le!" et l'hymne national ont aussi déferlé des travées pendant la partie.

Et sur la pelouse, c'est le football qui a repris ses droits. Mais au petit trot. Car si le score final est très correct pour Paris, il ne reflète guère l'écart entre le leader invaincu et la lanterne rouge sans victoire.

10e but de Zlatan

Ce fut un match à sens unique, comme attendu, disputé dans la moitié troyenne et dans le droit-fil des dernières sorties parisiennes à domicile (4-1 contre Saint-Etienne, 5-0 face à Toulouse). Presque un entraînement...

Au bout de cinq matches sans marquer (L1 et C1 confondues), Cavani l'a fait sur une ouverture de Di Maria (20e), avant que Lucas n'obtienne un penalty transformé par Zlatan (58e) et que Kurzawa ne réussisse une belle demi-volée lointaine (67e). Le jeune Augustin, d'une frappe plein axe passant entre les jambes du gardien, a enfin inscrit son premier but chez les pros (84e).

Au sein d'une équipe bis où six remplaçants habituels étaient titularisés, Di Maria était aligné en tant que milieu relayeur, comme lors de sa dernière saison madrilène, et non plus ailier.

S'il n'a pas vraiment rayonné dans l'entrejeu, il a tout de même offert une passe décisive à Cavani, qui de son côté s'est procuré quelques occasions franches (3e, 45e+1) et semble relever la tête après ses dernières sorties empreintes de médiocrité.

Ibra de son côté, peu en verve, s'est mis en évidence par son 10e but en L1, toujours un de moins que Moukandjo qui allait marquer en soirée à Ajaccio (1-1). Mais le Suédois a égalé le meilleur buteur de l'histoire du PSG en championnat, Mustapha Dahleb (85 buts).

Et Troyes, au fait? Une réduction du score en toute fin de match par Ayasse d'une frappe lointaine lobant Trapp (90e+2). Il y avait eu auparavant un tir de Nivet dans un angle fermé butant sur Trapp (37e) après une première situation chaude (10e).

La saison de championnat risque d'être longue pour l'Estac. Voire, aussi, pour Paris si son hégémonie se prolonge dans une telle facilité.

À la une

Sélectionné pour vous