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Retour en grâce de Thiago Silva, le "Monstre" du Paris Saint-Germain

Il avait terminé 2014 avec le naufrage brésilien à la Coupe du monde dans un coin de la tête. Six mois plus tard, l'année 2015 a bien débuté pour Thiago Silva. Impressionnant depuis l'An Neuf, on assiste bel et bien au réveil du "Monstre" du Paris Saint-Germain.

"O Monstro" est bel et bien de retour: impressionnant depuis le début de l'année, le défenseur brésilien Thiago Silva semble avoir enfin digéré ses déboires du Mondial, une aubaine pour le PSG avant d'attaquer sept jours cruciaux.

Zéro. C'est le nombre de fautes commises par l'ancien Milanais en Ligue 1 en 2015. Une statistique qui permet d'évaluer à sa juste mesure son rendement actuel, à mille lieues du joueur emprunté, fébrile et nerveux qu'avait récupéré Paris après la Coupe du monde. Impérial dans les duels, propre techniquement, Silva, 30 ans, enchaîne les prestations de classe et s'est totalement métamorphosé après sa période noire. Une résurrection qui tombe au meilleur moment pour Laurent Blanc et sa troupe, qui doivent aborder une étape charnière de la saison entre le quart de finale de Coupe de France face à Monaco, mercredi au Parc des Princes, et le 8e de finale retour de Ligue des champions à Chelsea, le 11 mars. Entre-temps, le double champion de France tentera de s'emparer enfin de la tête de la L1 en recevant Lens, samedi.

Le technicien parisien, en bon connaisseur du poste, ne peut donc que savourer la renaissance de son capitaine. "Thiago Silva n'est pas un jeune joueur, ce n'est pas un enfant. On sait ce qu'il est capable de faire. La Coupe du monde au Brésil a été une déception à digérer, mais douter de son potentiel était une injustice et il fallait l'aider plutôt que de l'enfoncer. Il est en train de redevenir le joueur qu'il était", a déclaré Blanc après le succès contre Toulouse (3-1), le 21 février, conclu sur un but de la tête du Brésilien.

Effets désastreux

Il a fallu six mois à Thiago Silva pour évacuer la déception de ce rendez-vous manqué sur son sol et oublier les railleries dont il a fait l'objet. Etiqueté "meilleur défenseur du monde" avant le Mondial, il a perdu beaucoup de crédit devant son public en l'espace d'un mois. Ses larmes lors de la séance des tirs au but en 8e de finale face au Chili (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), sa faute stupide au tour suivant qui l'a privé de la demi-finale, et l'humiliation contre les Pays-Bas pour la 3e place (3-0) ont eu des effets désastreux sur son image et son moral, finissant par plomber son début de saison.

Blessé à la cuisse droite en match amical à Naples en août 2014 pour avoir voulu reprendre la compétition trop vite, déchu de son brassard en Seleçao par le nouveau sélectionneur Dunga au profit de la pépite Neymar, il a payé très cher le fiasco brésilien. "Ça n'a pas été facile, il y a eu beaucoup de critiques", a-t-il reconnu après le match face au Téfécé. "Ce n'est pas facile de retrouver la manière juste de jouer. Surtout que j'ai été blessé deux mois. Mais maintenant, je pense que je joue bien, je donne de la motivation au groupe, de la confiance aussi". La page est donc tournée et Thiago Silva se dit même désormais "un petit peu meilleur" qu'en 2012, date de son arrivée dans la capitale.

"Il est en pleine forme, en pleine confiance", observe son compatriote Marquinhos, qui fait maintenant la paire avec lui en défense centrale depuis le replacement de David Luiz au milieu. "Il n'a pas perdu ses qualités comme ça", renchérit Zoumana Camara, le doyen du PSG, 35 ans. "Il a connu un petit peu de doute mais il a fait le dos rond. Il revient en forme au meilleur moment de la saison pour les matches couperets. Sans faire offense aux autres joueurs, c'est le meilleur défenseur avec qui j'ai évolué".

Le doute n'est plus permis, "O Monstro" impose de nouveau le respect.

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