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Les grosses dépenses de Manchester United vont-elles lui permettre de sortir la tête de l'eau?

Après avoir massivement célébré l'arrivée de Louis van Gaal en 2014, Manchester United a continué de dépenser à tout-va en 2015 pour préparer son retour en Ligue des champions. Plusieurs questions restent toutefois en suspens.

Richissime depuis les prestigieuses années Ferguson, MU a encore sorti près de 110 M EUR après les 205 M EUR de l'été dernier. Et ce n'est pas fini puisque "LVG" veut toujours la "super-star" dont il estime avoir besoin pour offrir à son club son 21e titre national. Après avoir rêvé de Ronaldo, de Bale, c'est maintenant le Barcelonais Pedro qui plait à Old Trafford.

Pour faire patienter le club, l'ailier Memphis Depay (PSV, 35 M EUR), le défenseur Matteo Darmian (Torino, 18 M EUR) ainsi que les milieux Morgan Schneiderlin (Southampton, 35 M EUR) et Bastian Schweinsteiger (Bayern, 18 M EUR) sont donc arrivés. Tout comme le gardien de la Sampdoria Sergio Romero car il subsiste un malaise pesant - une "situation inconfortable" selon LVG - avec David De Gea toujours convoité par le Real.

Côté départ, des petits poissons (Nani, Rafael) ont été relâchés en mer, mais ce sont surtout les départs "gratuits" de Falcao et van Persie, et même celui de Di Maria (63 M EUR, en partance pour le PSG), qui posent problème. Car cela accentue le déséquilibre de l'effectif entrevu l'an passé. Ce qui avait coûté cher au 4e de Premier League au printemps.


"Ils ont encore du boulot"

Avec la 7e place de 2014, il s'agit même des deux pires classements du club depuis 1991. Ce qui démontre également que la page "Sir Alex" n'est pas encore complètement refermée. "Ils ont encore du boulot, assure ainsi le consultant vedette Alan Shearer. Avec tout l'argent dépensé, MU ne peut pas se permettre une 3e saison sans aucun titre. Peu d'entraîneurs au monde sortiraient indemne de la vente d'un joueur (Di Maria, ndlr) qui a coûté 20 M EUR de plus un an plus tôt".

"MU s'est éloigné de ce qu'il faisait, juge lui l'ancien milieu Roy Keane. Ils sont revenus à la fin des années 1980, quand ils achetaient de nombreux joueurs en pensant que cela allait prendre. Mais même si c'est évident qu'ils seront meilleurs cette saison, c'est rarement aussi rapide. Je ne pense pas que la colonne vertébrale soit assez forte, il leur manque encore un défenseur central".

Malgré tout le bouillonnement estival, les Red Devils se retrouvent aussi quasiment avec le seul Rooney en pointe. Derrière, il n'y a que le jeune Wilson et le banni Hernandez après son prêt au Real. "On n'est pas programmé pour être champion parce qu'il nous faut de la vitesse et de la créativité en pointe", pleure donc maintenant l'entraîneur pour obtenir une dernière rallonge.

Alors qu'ils se retrouvent avec un encombrant barrage de Ligue des champions à bien négocier en août sous peine de voir le doute revenir en trombe, les Red Devils ont pourtant produit une impression mitigée cet été aux USA.


Entame délicate

Capable de briller contre le Barça (3-1), l'équipe a ainsi été ensuite inexistante contre le PSG (2-0). Déjà critiqué pour ses choix difficilement lisibles, "LVG", qui mise sur l'éclosion du meneur brésilien Andreas Pereira, n'a pas été très rassurant. Après avoir aligné son équipe en 4-2-3-1 tout l'été, il a annoncé qu'il voulait revenir au 4-3-3 du premier semestre 2015.

Attention quand même car avec Tottenham en entame, l'actif Aston Villa, le revanchard Newcastle, Swansea, qui l'avait battu en ouverture en 2014, puis le choc contre Liverpool ensuite, son départ est relevé.

Et si cela ne prend pas rapidement, l'étau pourrait commencer à se resserrer autour de ManU et de son austère technicien.

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