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Ligue 1: Bordeaux, ça passe face à l'OM ou ça crise

Aucune victoire depuis près de deux mois, trois défaites de rang: Bordeaux joue très gros dimanche (21h00) en clôture de la 13e journée de Ligue 1 face à l'OM, qu'il doit battre à tout prix pour éviter la crise.

Signe de la pression qui entoure ce choc face à son rival historique, l'entraîneur Jocelyn Gourvennec s'est présenté seul en conférence de presse vendredi pour préserver ses joueurs "qui doivent se focaliser et mettre toute leur énergie sur le match du week-end".

Une énergie dont dépendent les ambitions européennes des Girondins, qui ont dégringolé du podium à la 9e place après une série de cinq matches sans victoire (4 défaites, un nul) entamée fin septembre avec la déculottée infligée par le PSG au Parc (6-2).

Voire le sort de leur coach ? L'intéressé assure en tout cas pour le moment ne pas se sentir en danger.

"Il n'y a aucune pression de l'extérieur, qu'elle soit de l'environnement, des médias, de mon employeur, qui peut être supérieure à la pression et à l'exigence que je m'impose moi depuis que je fais ce métier là", a affirmé le Breton.

Mais a-t-il livré le même message dans l'intimité de son vestiaire ? N'a-t-il pas mis son départ dans la balance en cas de victoire des Marseillais, invaincus depuis la 5e journée et 4e au classement ?

"J'aime vraiment ce groupe, tel qu'il a été constitué. Je le trouve équilibré, sain. J'aime ces joueurs, ils aiment le club, j'ai vraiment envie de me battre pour eux", a-t-il martelé.

Les conséquences éventuelles d'une poursuite de cette spirale négative sont pour l'heure inconnues. Mais on peut imaginer aisément une grosse agitation au mercato hivernal de la part de grands clubs européens pour attirer le Brésilien Malcom...

- 'La crise ? Du marketing' -

Quoi qu'il en soit, le président Stéphane Martin est monté au front sur la radio du club. Il a d'abord taxé de "marketing" cette tendance dans les médias "de parler de crise ou de non-crise". Avant d'admettre: "On est en crise sportive et en crise de résultat, clairement (mais) on essaie de gérer ça intelligemment et calmement".

Chance dans leur malheur, les Girondins vont pouvoir activer le levier de leur rivalité historique face à l'OM pour tenter de redresser la tête.

Les Marseillais n'ont pas gagné à Bordeaux depuis quarante ans. Et gare à l'équipe qui mettrait fin à cette série plus que symbolique pour le groupe de supporters des Ultramarines, qui s'invitera samedi au dernier entraînement à huis clos pour rappeler cet ultimatum.

"L'invincibilité est en jeu et les Ultramarines fêtent leurs 30 ans, nous allons faire le maximum pour remporter ce choc. Les supporters comptent sur nous et on compte sur eux", a bien compris le capitaine Jérémy Toulalan sur le site du club, qui martèle pour sa part l'idée "d'union sacrée" devant les médias.

Des paroles qui attendent désormais des actes et le réveil des joueurs moteurs du début de saison. "On n'a pas 36.000 questions à se poser, chacun doit apporter un petit plus pour relancer l'équipe", a insisté Gourvennec.

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