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Ligue 1: la LFP réduit les suspensions d'Ibrahimovic et Payet

Zlatan Ibrahimovic pourra rejouer début mai: la suspension pour insultes de l'attaquant du Paris SG a été réduite de quatre matches à trois par la Ligue de football professionnel (LFP), qui a également ramené de deux matches ferme à un match ferme et un avec sursis la sanction visant Dimitri Payet (OM).

La LFP a ainsi suivi la proposition des conciliateurs du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), saisi en début de semaine par les deux clubs, le Paris SG et l'OM.

"La LFP a informé les clubs qu'elle ne s'opposait pas à la proposition des conciliateurs, qui est de faire passer la sanction contre Ibrahimovic de 4 à 3 trois matches ferme et contre Payet de 2 matches ferme à 1 match ferme plus 1 avec sursis", a indiqué la Ligue.

Les membres du bureau ont tous voté pour la réduction des sanctions, à l'exception de Jean-Michel Aulas, le président de Lyon, a indiqué une source proche du dossier à l'AFP.

Si les clubs ne s'opposent pas à cette conciliation, celle-ci est "réputée acceptée" et s'applique donc immédiatement. Dans la soirée, le PSG s'est d'ailleurs dit satisfait dans un communiqué.

"Le joueur confirme également qu'il accepte cette proposition de conciliation', a ajouté le club de la capitale.

Ibrahimovic, sanctionné pour ses propos injurieux envers les arbitres de PSG-Bordeaux le 15 mars, est donc suspendu pour les trois prochains matches de L1, à Nice, contre Lille et Metz. Il pourra faire son retour à Nantes (1, 2 ou 3 mai, 35e journée).

- 'Contexte sportif tendu' -

Pour ses dérapages verbaux, Payet est lui suspendu pour le match que l'OM joue à Nantes ce vendredi soir (20h30). Et il pourra revenir contre Lorient le 24 avril.

Dans leurs propositions, que l'AFP s'est procurées, les conciliateurs du CNOSF jugent que les propos de Payet ont été prononcés "en l'absence des membres du corps arbitral, qui n'ont pu en prendre connaissance que par le biais d'une diffusion télévisée d'images tournées alors que le joueur ne se savait pas être filmé et enregistré".

En ce qui concerne Ibrahimovic, ils relèvent une série d'éléments pouvant apparaître comme des circonstances atténuantes. Ses propos n'ont pas été "prononcés directement à l'encontre d'un officiel, mais constituent plus largement une critique de l'arbitrage".

Par ailleurs, "les faits litigieux sont intervenus dans un contexte sportif tendu, le championnat (...) étant particulièrement disputé, ce qui peut, sans l'excuser, expliquer l'énervement" du joueur.

Marseille et le Paris SG avaient décidé en début de semaine de saisir le CNOSF, sans faire appel de la sanction infligée le 9 avril par la commission de discipline de la LFP.

Après la défaite parisienne à Bordeaux (3-2), une caméra de Canal+ avait filmé "Ibra" furieux, torse nu dans les couloirs du stade Chaban-Delmas, en train d'apostropher en anglais le quatrième arbitre, Johan Hamel: "Réveillez-vous! Nous ne jouons pas en amateurs! Passe en retrait, avec la main! Je n'ai jamais vu ça en 15 ans de carrière!"

- 'Sanctions méritées' selon Lacazette-

Après avoir lâché un "putain de trou du cul!", il avait poursuivi en s'avançant vers les vestiaires, devant la caméra: "Je joue depuis 15 ans et je n'ai jamais vu un tel arbitre, dans ce pays de merde! Ce pays ne mérite même pas le PSG! Nous sommes trop bons pour vous tous!"

Dimitri Payet avait été sanctionné pour son coup de colère à l'issue du match contre Lyon le 15 mars. L'international français de Marseille avait crié "on s'est fait niquer! Enculé(s)!" aux abords du vestiaire des arbitres, furieux que l'arbitre central, Benoît Bastien, n'ait pas validé un but.

Ces comportements ont été critiqués vendredi par l'attaquant lyonnais Alexandre Lacazette, qui a jugé "méritées" les sanctions initiales.

"On sait depuis longtemps que les caméras sont là. Il faut faire attention à l'image qu'on donne, même si parfois il est dur de se contrôler sur le coup. Qu'Ibra insulte notre pays n'est pas normal. La sanction est méritée, il est, entre guillemets, chez nous, il doit nous respecter", a affirmé l’international français au journal Le Progrès.

Au lendemain des sanctions contre Ibrahimovic et Payet, le PSG et l'OM avaient par ailleurs décidé de boycotter Canal+ pour avoir diffusé les propos injurieux des deux joueurs.

Cette décision avait été critiquée par le président de Lyon Jean-Michel Aulas, ce qui a entraîné une réplique du PSG dans son communiqué de vendredi soir.

"Le club de la capitale invite une nouvelle fois les acteurs du football français, présidents de club et joueurs, à se concentrer sur leur fin de saison plutôt que de s’immiscer dans la vie courante du Paris SG", peut-on lire dans ce communiqué.

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