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Ligue 1: Lyon-Monaco, grains de sable dans le moteur

Panne ou rodage? Lyon, sur cinq matches sans victoire toutes compétitions confondues, et Monaco, deux victoires seulement en septembre, se retrouvent pour un match charnière avant leur retour sur la scène européenne, vendredi au Parc OL en L1 (20H45).

A Lyon, le fil rouge de la saison reste le climat délétère, essentiellement sur les réseaux sociaux, autour de l'entraîneur Bruno Genesio.

"Je n'ai pas plus de pression que d'habitude. Nous sommes dans un club aux exigences très élevées où la pression est présente tous les jours, chaque week-end", balaye l'intéressé.

"Les résultats ne sont pas conformes à ceux espérés en début de saison mais vous êtes loin de la réalité. En football, il faut gagner, c'est tout. C'est toujours le moment de gagner", a-t-il encore lancé devant la presse cette semaine.

Quelles que soient les performances de l'OL, la légitimité de Genesio a toujours été mise en doute par une frange de supporters depuis sa nomination fin décembre 2016, à la place d'Hubert Fournier dont il était l'adjoint N.1.

Son manque de solidarité avec son prédécesseur, des expériences ratées à la tête d'équipes de divisions inférieures, un manque de charisme, sont les principaux griefs relevés sur les réseaux sociaux où les anonymes se lâchent à son encontre.

- 'Une défaite, c'est de ma faute...' -

"Si nous gagnons, c'est grâce aux joueurs et en cas de défaite, c'est de ma faute. Il faudrait que je m'appelle Ramirez ou Sanchez", avait-il déjà rétorqué il y a un an, en référence à la mode des entraîneurs étrangers dans les clubs français.

L'OL s'est pourtant classé 2e en 2016, 4e en 2017 avec une demi-finale d'Europa League: rien n'y fait. Heureusement pour lui que Jean-Michel Aulas reste son soutien N.1.

"Bruno a un président qui lui fait confiance. Il sait qu'on laisse penser que son président a dit du mal ou s'est posé des questions. Ce n'est pas vrai. C'est une interprétation que font les médias de mes propos", a encore dit mercredi soir le patron de l'OL.

JMA a prévu de faire un bilan le 5 novembre après le derby contre Saint-Etienne, certainement pour lancer un challenge en terme de points, comme à l'automne 2016 quand la situation n'était guère meilleure (10e après la 10e journée, cette fois l'OL est 8e après 8 journées).

A la décharge de Genesio, ses cadres Corentin Tolisso, Alexandre Lacazette et Maxime Gonalons sont partis cet été - après Samuel Umtiti en juin 2016 - avec en contre-partie huit nouveaux joueurs, jeunes et inexpérimentés au haut niveau pour certains.

Et face à Monaco, le défenseur Marcelo (30 ans) est suspendu après son exclusion rocambolesque à Angers: son bras a touché celui de l'arbitre dans un geste de dépit, ce qui a fait voler un carton jaune et lui a valu un rouge.

-'Pas le vrai Monaco'-

A l'ASM, tout ne va pas pour le mieux non plus. Au classement, rien d'inquiétant (2e à trois longueurs du PSG). Mais l'équipe de Leonardo Jardim ne s'est imposée en septembre que contre des mal classés, contre Strasbourg (3-0) et à Lille (4-0).

Elle a surtout subi un inquiétant revers à domicile en Ligue des champions contre Porto (3-0), avant de perdre deux points contre Montpellier trois jours plus tard (1-1).

Pour Lyon, le coach portugais sera privé des internationaux sud-américains rentrés tardivement des derniers matches de qualification au Mondial (Jorge, Jemerson et surtout Falcao). Il ménagera certainement Djibril Sidibé, joueur de l'équipe de France, et peut-être Youri Tielemans, qui a évolué avec la Belgique. Car mardi prochain, il y aura Besiktas en C1.

"Il est difficile de préparer ce match avec autant d'internationaux encore dehors", concède Jardim. "Nous n'avons pas aimé le dernier résultat ni le contenu du match contre Montpellier. Mais ce n'était pas le vrai Monaco", déclare de son côté le milieu Rony Lopes.

"Non, Lyon n'est pas notre premier gros test. Marseille, que nous avons battu (6-1) après un très bon match, est un grand club aussi. Cela dit, contre Lyon, ce sera très dur".

"Les nouveaux, arrivés cet été, ont eu besoin de temps d'adaptation mais nous restons deuxièmes du championnat", fait-il encore remarquer.

"Après la dernière trêve internationale, nous avions perdu 4-0 à Nice, c'est vrai. Mais c'est derrière nous. Nous ne parlons que du présent, pas du passé", conclut-il.

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