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Ligue 1: Lyon profite de sa jeunesse formée au club

Lyon, qui a fini l'année 2e de Ligue 1, à deux points de Marseille, après sa victoire éclatante à Bordeaux (5-0), et poussé par le vent de fraîcheur de sa jeunesse triomphante formée au club, ne s'interdit aucune ambition pour 2015.

Il lui faudra néanmoins résister aux convoitises, pour espérer voir cette équipe arriver à maturité, notamment jusqu'en 2016 pour l'entrée dans le Grand Stade.

. Le titre n'est pas tabou

"Non, le titre n'est pas tabou. Le titre est normalement dédié au PSG. Nous allons essayer de tenir la cadence. Il faut continuer à croire en ce que nous faisons", souligne l'entraîneur Hubert Fournier.

Depuis la 5e journée, l'OL est la meilleure équipe de L1 avec 36 points. Après quatre journées, Lyon était 17e (3 pts) et éliminé de l'Europa League.

Lyon est aussi le plus performant à domicile avec Marseille (27 points sur 30), possède la meilleure attaque (40 buts) et la 3e défense (17 buts, ex aequo avec Nantes, Lille, Marseille). Sa différence est de fait la meilleure de L1 (+23).

Avec leur victoire à Bordeaux, les Lyonnais, longtemps en difficulté loin de Gerland, sont remontés au 6e rang pour les matches à l'extérieur (3 victoires, 3 nuls). Autant de repères digne d'un potentiel champion de France.

. Lacazette au top

La réussite lyonnaise se traduit surtout par les 17 buts d'Alexandre Lacazette, meilleur buteur du championnat. Il fait mieux que Bernard Lacombe (1977-1978) ou Michel Platini (1976-1977) qui avaient réussi à inscrire 15 buts en une demi-saison. Seul Marc Berdoll, avec Angers a fait mieux avec 18 buts en 1973.

Agé de 23 ans, en contrat jusqu'en 2018, il compte aussi cinq passes décisives et il est donc impliqué sur 22 des 40 buts de Lyon en championnat dont il a disputé tous les matches. Indispensable.

. Fournier à la hauteur

En difficulté en août, Hubert Fournier, successeur de Rémi Garde en juin, s'affirme dans son costume d'entraîneur de Lyon que certains estimaient trop grand pour lui.

"Hubert est un entraîneur moderne qui délègue beaucoup sur les séances mais qui met sa patte dans le club", explique Michel Audrain, l'un de ses adjoints. "En venant à Lyon, il a gardé sa fraîcheur, ses idées, la même philosophie de jeu que celle prônée à Reims, avec des petites passes, du jeu au sol, par les côtés et la recherche rapide des attaquants." L'adhésion du groupe est totale.

. La formation, par nécessité

La situation économique difficile du club, en recherche d'équilibre depuis 2010, a imposé la promotion des jeunes.

"Si l'OL n'avait pas de difficultés financières, tous ces jeunes ne joueraient pas. J'en sais quelque chose", avait affirmé le Lillois Florent Balmont, pur produit lyonnais après le match Lyon-Lille (3-0). Il y a dix ans, il n'avait pas eu sa chance à l'OL dans un entrejeu où régnaient Juninho, Essien et Mahamadou Diarra.

La génération 1987, avec Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, Anthony Mounier, Loïc Rémy, Rémy Riou n'a pas non plus été exploitée sportivement par le club. Au total, elle a été cédée pour environ 65 M EUR à une période où l'OL était engagé dans une politique de recrutement aussi coûteuse qu'inefficace et qui a provoqué son affaiblissement.

. Des joyaux convoités

Lacazette ou Nabil Fekir, voire Corentin Tolisso sont déjà convoités par les plus grands clubs. Les deux derniers sont en contrat jusqu'en 2019. Lyon devra résister sur les prochains mercatos mais il apparaît difficile d'imaginer l'OL entrer, en janvier 2016, dans son Grand Stade de 58.000 places sans ses nouveaux joyaux. D'autant plus que cet équipement est censé générer de nouvelles recettes, et qu'un retour, lucratif, en Ligue des champions peut s'envisager.

De plus, Yoann Gourcuff, boulet économique du club depuis cinq ans et vestige d'une époque révolue, est en fin de contrat. Son départ permettrait de ventiler différemment les moyens.

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