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Ligue 1: Marseille tente le double rebond

Le timide sursaut marseillais contre Konyaspor (1-0) demande confirmation à Amiens, dans un contexte toujours un peu fébrile entre la défiance des supporters et le manque de confiance de l'équipe, dimanche (15h00) lors de la 6e journée de L1.

"La victoire a fait du bien au mental de l'équipe", assure - en français - Lucas Ocampos. "Maintenant il faut aller chercher les trois points à Amiens."

Si les secousses du 9-2 cumulé contre Monaco (6-1) et Rennes (3-1) se font encore sentir à Marseille, l'OM a retrouvé un peu de stabilité, et le nouveau système de jeu est porteur d'espoirs.

Rudi Garcia a beaucoup parlé de confiance lors de la conférence de presse d'avant-match, une confiance qui porte au contraire Amiens, qui vient de remporter de rang les deux premiers matches de son histoire en L1 et reçoit dans une Licorne toiletté.

"Il faut retrouver un niveau de confiance important, mais cela viendra avec les victoires", assure l'entraîneur olympien, assurant qu'"on est confiant en ce qu'on fait".

Il a noté du mieux contre Konyaspor. La cage de Yohann Pelé est restée inviolée en Europa League, après les deux journées portes-ouvertes en championnat et le N.2 va prolonger l'intérim. "Steve (Mandanda) se soigne, ce n'est pas méchant, mais Yohann gardera les buts à Amiens", précise Garcia.

- Payet en N.10? -

Autres éléments rassurants, le milieu de terrain a bien mieux filtré avec deux récupérateurs, surtout grâce à la science de Luiz Gustavo, suspendu contre les Bretons, et Dimitri Payet a retrouvé plus d'influence sur les attaques dans un rôle de meneur derrière l'attaquant.

Cela ne s'est pas trop senti contre Konyaspor parce que l'international a raté trop de choses, mais il revient de blessure et doit "reprendre le rythme de la compétition", souligne Garcia.

Le déchet de Payet contre les Turcs est explicable, l'essentiel est la grande volonté manifestée par le N.10. Et puis il a été décisif en donnant la balle de match à Adil Rami, sur corner.

L'équipe s'est améliorée sur plusieurs points, il reste tout de même à trouver plus souvent Valère Germain, encore isolé en pointe.

Si le départ de feu a été circonscrit sur le terrain, la fumée reste en revanche épaisse dans les gradins, à l'image des fumigènes allumés jeudi soir. C'est un défi clair des supporters à leur direction, qui devra payer une amende et risque même plus gros, l'UEFA se montrant souvent sévère avec ces débordements.

- "Plus difficiles d'accepter les insultes" -

Les joueurs ont fait profil bas. "Les supporters râlent, c'est normal vu nos matches précédents", a estimé Valère Germain.

"On a pris beaucoup de buts, je comprends leur frustration", a expliqué Florian Thauvin.

Le capitaine Dimitri Payet le regrette aussi, car "à l'extérieur on sera attendu dans des stades où il y aura le feu". Mais les supporters ont aussi chanté jeudi, même dans un Vélodrome à moins de 9000 spectateurs. Et ils devraient être 550 à Amiens.

"Nos supporters ont été déçus par ces deux résultats, nous aussi, plaide Garcia. La critique peut se concevoir, c'est plus difficile d'accepter les insultes, ce n'est pas respectueux, mais il faut gagner des matches pour mettre public derrière nous. On n'est jamais plus fort que quand on est douze. Mais nous, joueurs et staff, ne devons pas nous concentrer sur autre chose que le jeu".

Cette ambiance "n'est pas une surprise pour moi car en Argentine c'est toujours comme ça, ajoute Ocampos. Les supporters ont un peu raison, deux défaites c'est dur pour nous aussi. On va essayer de gagner le prochain match pour leur donner confiance à eux aussi".

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