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Ligue 1: Monaco, garder Mbappé et en trouver d'autres

Monaco fête toujours son titre de champion de France. Mais en coulisses, on s'active en vue du marché des transferts, avec deux axes principaux: garder le surdoué Kylian Mbappé, 18 ans, mais aussi capturer les meilleurs jeunes pour le futur.

- La marque Monaco -

En quelques années, le projet monégasque a fait ses preuves: valoriser des jeunes joueurs en post-formation, leur faire atteindre le plus haut-niveau et les revendre au tarif le plus élevé.

Et depuis l'exode de 2015 (Carrasco, Kondogbia, Abdennour, Kurzawa et Martial) et les erreurs de gestions commises à ce moment-là, le club a appris. Il ne tombera plus dans l'excès.

Pour autant, cet été, il vendra quelques joueurs. "C'est notre projet, a confirmé le vice-président Vadim Vasilyev à l'AFP. Certains partiront. A la différence de 2014 et 2015, nous n'avons pas besoin de vendre. Il y aura des discussions. Il faut savoir laisser partir un joueur au bon moment."

Outre la volonté d'offrir une belle prolongation au coach Leonardo Jardim et une prolongation avec salaire revu à la baisse pour Radamel Falcao, Monaco veut surtout garder Mbappé pour qui les grosses écuries européennes sont prêtes à offrir un pont d'or.

Le milliardaire Dmitri Rybolovlev, propriétaire du club, pourrait lui offrir une saison supplémentaire et multiplier son salaire (environ 70.000 euros mensuels) par quatre. Les discussions seront longues, affinées au moindre détail. Car l'entourage du joueur entend garder la possibilité d'un transfert en fin 2018, même si l'accord se concrétise.

- Contrer les attaques -

En parallèle différentes négociations concernant les actuels champions de France, Monaco soigne aussi sa formation, son recrutement des jeunes.

Si le milieu international belge, Youri Tielemans (Anderlecht, 20 ans), qui devrait s'engager 5 ans pour environ 25 M EUR, est connu, les possibles arrivées de Jordi Mboula (19 ans, Barcelone) ou du Norvégien Sander Berge (Genk, 19 ans) collent avec cette volonté de post-formation.

S'il sait débaucher, tel le Belge Franco Antonucci, 17 ans, en provenance de l'Ajax Amsterdam (3 M EUR), Monaco se fait aussi "attaquer" son académie.

Ainsi, Chahreddine Boukholda, 21 ans, milieu en CFA, a été contacté par Lille, prêt à payer son indemnité de formation. Il pourrait refuser un contrat monégasque de trois ans.

Autre sujet brûlant, Benoit Badiashile, 16 ans, frère du gardien Loic, actuellement dans le groupe pro. International U16, déjà sous contrat avec Nike, Benoit est considéré comme l'un des meilleurs de sa génération en Europe.

Monaco n'est pas certain de résister à l'offre de Manchester United. Pourtant, comme pour Mbappé avant lui, il bichonne son joueur et son entourage. D'ailleurs, Monaco a l'image d'un club qui attire les meilleurs, en aidant financièrement les familles.

- "Prendre de l'avance" -

"Monaco le fait, comme d'autres, répond à l'AFP Bertrand Reuzeau, directeur de l'Académie. Mais beaucoup moins que les grands clubs européens. On fait attention à recruter des jeunes qui ont envie de jouer ici. Si le gamin veut venir, les conditions financières sont cohérentes, pas exorbitantes. Après, il y a quelques cas de très bons jeunes européens (Mbappé, Badiashile et Antonucci, ndlr) où on prend de l'avance sur les concurrents. C'est la culture de post-formation du club. Cela avait été le cas avec Carrasco auparavant."

Voilà pourquoi Monaco veut conserver son leadership en terme de scoutisme, pourquoi il a embauché le directeur sportif espagnol Antonio Cordon et son réseau, et pourquoi il a confié la direction du centre à Reuzeau.

"Il y a une volonté de s'appuyer sur la formation, souligne ce dernier. Pour ça, il faut une équipe pro compétitive afin d'y intégrer progressivement les jeunes au plus haut niveau."

"La logique est de les faire monter, poursuit-il. Sur une douzaine de gamins qui entrent au centre à 15 ans, la moitié deviendra pro. Un ou deux intégrera le groupe pro, trois ou quatre le seront ailleurs."

Monaco fait donc signer beaucoup de contrats professionnels. Il y en a actuellement une dizaine au centre. "Je les appelle les contrats pro/formation, conclut Reuzeau. C'est une forme de reconnaissance mais on se protège aussi de la concurrence étrangère."

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