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Ligue 1: Nantes freiné à Bordeaux

Nantes, qui restait sur quatre victoires consécutives et pouvait revenir à hauteur du dauphin, a concédé le nul à Bordeaux (1-1) au terme d'un derby de l'Atlantique indécis et redescend au pied du podium dimanche après la 9e journée de L1.

Soutenus par une colonie d'un millier de supporteurs, les Canaris, devancés avec 17 points par Saint-Etienne à la différence de but, ont pu confirmer une belle montée en puissance dans l'animation doublée d'une belle solidité.

"C'est un bon point, même s'il y a un peu de déception d'être passé à côté des cinq premières minutes de la 2e mi-temps, a pesté son capitaine Léo Dubois. Si on gomme ces erreurs et qu'on arrive à les faire douter jusqu'à la 70e minute, c'est plus pareil."

Meilleure défense de L1 avant ce match avec son portier roumain Tatarusanu impressionnant d'envergure, Nantes maintient toutefois logiquement à distance son hôte, très poussif en première période, bien meilleur par la suite.

C'est d'ailleurs un petit coup d'arrêt pour les Girondins, 7e avec 16 points alors qu'ils avaient tout remporté jusqu'ici dans leur antre.

Comme attendu et redouté par les Aquitains, les hommes de Claudio Ranieri, privés au dernier moment de leur meilleur buteur argentin Sala mais placés haut, ont procédé souvent en contre avec des projections rapides mais du déchet dans la zone de vérité.

Leur salut juste avant la pause est venue d'une touche, avec un centre de Thomasson au deuxième poteau vers Dubois, plus prompt à se retourner, qui croisait une frappe contrée par Toulalan mais que Nakoulma seul aux six mètres reprenait victorieusement (45+2).

De l’ultra-réalisme, récompensant un premier acte solide avec un quadrillage intelligent empêchant Bordeaux de poser correctement son jeu et protégeant parfaitement Tatarusanu, au chômage technique sous la chaleur girondine.

- Tatarusanu sauve le nul -

Seules solutions pour que les hommes de Jocelyn Gourvennec sans percussion bougent le bloc visiteur, les coups de pied arrêtés quand ils sont bien frappés, les tirs de loin avec Kamano pas loin de trouver le cadre sur une tentative déviée de la tête par Diego carlos (25) ou les exploits individuels.

Dans ce registre, ils ont une arme absolue, Malcom qui, à la reprise après un bon travail de De Préville, s'en allait défier Djidji, le passait et ajustait une frappe croisée du droit imparable (47).

"Comme Nabil Fekir à Lyon, ce sont des joueurs hors norme, capables de faire la décision. C'est très difficile de défendre sur lui parce que c'est un joueur différent", pouvait se féliciter Gourvennec.

Ce but lançait enfin ce derby et le Brésilien, alerté plein axe par De Préville, aurait pu bénéficier d'un penalty vingt minutes plus tard sans un retour très limite de Djidji dans sa surface.

La fin de match, enfin animée, voyait les Nantais pousser pour forcer leur destin, en "jouant au ras du sol, toujours tranquille, à la française et non à l'italienne", soulignait souriant Ranieri.

Les Bordelais, aussi, se rapprochaient dangereusement de la surface du dernier rempart roumain, héros sur une double tentative de Mendy et surtout de Cafu qui, esseulé et le but bien ouvert, lui tirait dessus (79).

"On a eu des occasions très nettes, on n'a pas été capable de les mettre au fond, le regret est là, résumait Gourvennec. J'aurais préféré gagner ce match et on aurait dû le gagner mais une fois que l'on est mené, c'est bien aussi de ne pas le perdre."

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