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Ligue 1: Olympique de Marseille, cette fois c'est la crise

Marseille retrouve le parfum de crise, aspergé par Rennes qui a ridiculisé une défense épouvantable (3-1) dans un Vélodrome furieux contre Rudi Garcia, ses joueurs et ses dirigeants, dimanche pour la 5e journée de Ligue 1.

Encore une fessée après le 6-1 à Monaco, il y a deux semaines. Le malheureux Aymen Abdennour symbolise tous ce qui ne marche pas en ce moment dans l'OM champion project. Pour sa première sous le maillot blanc, le défenseur a été catastrophique, pris de vitesse, mal placé, fébrile et coupable sur les trois buts rennais, marqués par Wahbi Khazri (2e), Benjamin Bourigeaud (10e) et Joris Gnagnon (70e).

Gnagnon, justement un des joueurs auquel l'OM avait pensé au mercato avant d'acheter Abdennour à Valence... Mais Abdennour n'est pas seul, toute son équipe a coulé avec lui.

L'OM a seulement réduit le score par Morgan Sanson, un de ses rares joueurs décents (87e).

Rennes a remporté son premier match de la saison en jouant bien mieux que l'équipe de Rudi Garcia, qui a entendu ses premiers "Garcia démission" au Vélodrome.

Le retour tant attendu de Dimitri Payet n'a rien changé, même s'il fut à l'origine des quelques spasmes offensifs de l'OM, avec Sanson.

Il fallait recruter Khazri

Il aurait peut-être fallu chiper à Rennes l'idée de recruter Wahbi Khazri à Sunderland au mercato. Il a ouvert le score du talon sur sa première action et s'est baladé dans la défense. Il a notamment torturé son partenaire de la sélection tunisienne, Aymen Abdennour.

La charnière Adil Rami-Abdennour, celle qui doit rassurer l'OM, a battu aux quatre vents pour sa première mise en place. Et sans Luiz Gustavo, suspendu, le milieu marseillais a laissé passer beaucoup trop de ballons.

L'OM avait promis de retenir les leçons de Monaco mais il a pourtant encaissé un but dès la 2e minute, comme à Louis II. Abdennour débordé par Ismaïla Sarr et Rami bluffé par la talonnade de Khazri ont donné le ton de la soirée des défenseurs centraux olympiens.

Quelques minutes plus tard, personne n'attaquait Benjamin Bourigeaud qui frappait dans le soupirail et doublait la mise (10e). Le match partait sur les bases du terrible OM-Rennes de la fin de l'ère Vincent Labrune (5-2 pour les Bretons).

Ce 18 mars 2016, le Stade Rennais avait rapidement mené 3-0 et la rencontre s'était jouée dans une ambiance irrespirable, le Vélodrome injuriant toute la soirée le président de l'époque.

"Garcia démission!"

La contestation n'a pas atteint cette virulence, mais le Vélodrome a beaucoup sifflé. Du Virage Sud sont partis les premiers: "Garcia démission!" à peu près au moment où Maxime Lopez aurait pu coûter un penalty pour une obstruction sur Firmin Mubele (40e).

Jacques-Henri Eyraud a lui eu droit à une banderole: "Mr. le président, fini les promesses mensongères et leurs explications douteuses, place aux résultats concrets".

Même le chouchou Maxime Lopez a eu droit à ses premiers sifflets, quand il a été remplacé par Frank Anguissa (58e). Plus tôt, Garcia avait déjà changé Hiroki Sakai par Bouna Sarr, censé être plus offensif (38e).

Kostas Mitroglou, l'autre renfort de fin de mercato avec Abdennour, a constaté les dégâts assis aux côtés du président en tribune. Il a vu le premier tir cadré de l'OM à la 35e minute, un face à face perdu par Valère Germain face à Tomas Koubek, qui avait déjà écoeuré l'OM il y a deux avec le Slovan Liberec en Europa League (1-0 pour les Tchèques).

Khazri aurait pu achever l'OM plus tôt, mais il a frappé le poteau après avoir ridiculisé Rami (51e).

Rennes qui craignait d'aligner une charnière trop jeune, n'était guère inquiété. Joris Gnagnon et Gerzino Nyamsi ont bien contenu les quelques attaques marseillaises.

Gnagnon a même marqué sur coup de pied arrêté, avant de reprendre brillamment Germain qui allait frapper au but (72e).

Le moins mauvais des Olympiens, Morgan Sanson, a été récompensé d'un but un peu inutile d'une frappe croisée.

Puis Mubele a évité d'aggraver le cas en tirant au-dessus un penalty pour une faute de Rolando (90e+2). L'OM a quatre jours pour se remettre de ce nouvel échec, avec la venue de Konyaspor pour les débuts de l'Europa League, jeudi.

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