Accueil Actu

Ligue 1: Tops et flops comme Paris gâté et Marseille amer

Le PSG a répondu présent lors de la saison 2014-2015 de Ligue 1 en remportant son troisième titre consécutif de champion, devant le jeune Lyon de Lacazette, alors que Marseille a échoué à se qualifier pour la Ligue des champions.

LES TOPS

. Paris hégémonique

Avec ce troisième titre consécutif, le PSG a étiré son emprise, remportant par ailleurs trois des quatre compétitions nationales, voire les quatre s'il bat Auxerre (L2) en finale de Coupe de France samedi prochain. Les records de la saison passée n'ont pas été battus et les nuls de la première moitié de championnat ont soulevé des critiques, mais le PSG de Laurent Blanc est bien présent au rendez-vous.

Ses stars aussi, finalement: Ibrahimovic a vécu une saison mouvementée, entre blessures, polémiques et suspensions, mais reste efficace, Pastore a enfin connu son déclic, et Thiago Silva a retrouvé son haut niveau après avoir touché les tréfonds post-Mondial.

. Lacazette et la jeunesse lyonnaise

Lacazette a fini meilleur buteur avec 27 réalisations, le plus haut total pour un Français après Papin (30 buts en 1990), et permet à l'OL de retrouver les poules de la Ligue des champions après trois saisons sans.

Dans un club financièrement contraint par la construction de son stade et où le président Jean-Michel Aulas a déployé une communication très offensive sur la fin de saison, notamment sur Twitter, "Alex" (23 ans) représente le fer de lance d'une emballante jeunesse, largement maison et présente à toutes les lignes, du gardien Lopes aux offensifs Fekir et Njie, en passant par le défenseur Umtiti et les milieux Ferri et Tolisso.

. Jardim le pompier-maçon

Leonardo Jardim a découvert la L1 à Monaco où le projet a perdu en ambition avec un effectif dépouillé de ses meilleurs éléments (Falcao, James Rodriguez). Et, déjà quart-de-finaliste de C1, il est parvenu à maintenir l'ASM sur le podium en faisant confiance à des jeunes (Martial, Ferreira Carrasco, Bernardo Silva).

Absent des nommés pour le meilleur entraîneur de L1, "je peux gagner le trophée de meilleur maçon portugais de France", a-t-il malicieusement réagi. Car arrivé avec une philosophie offensive, le Portugais a atteint son objectif après avoir abandonné en cours de saison tout jeu flamboyant au profit du bétonnage pour finir avec la meilleure défense (26 buts encaissés).

LES FLOPS

. L'OM de Bielsa en échec

Marseille a animé une grande partie du championnat, par son jeu délié, les exploits de Mandanda, les caviars de Payet, meilleur passeur de L1, la fougue d'Ayew ou les buts de Gignac (21). Il fut 27 fois dans le trio de tête. Mais pas à la fin, terminant au pied du podium et ratant ainsi l'objectif primordial d'un retour en Ligue des champions.

Marcelo Bielsa, adulé par les fans marseillais, s'est imposé comme personnage, entre sa philosophie de jeu offensive et sa prise de bec initiale avec son président Vincent Labrune. L'Argentin, à l'avenir incertain, a cependant échoué dans les chocs avec les trois membres du podium: 4 points engrangés sur 18 possibles, avec notamment deux clasicos perdus.

. Gourcuff, Malouda, Cissé

C'est la fin du calvaire pour Gourcuff (28 ans), qui devrait quitter Lyon. La dernière de ses cinq années lyonnaises s'est inscrite dans le droit-fil des précédentes: blessures au corps et à l'âme à répétition, apparitions épisodiques, pour deux ou trois fulgurances. Un accident industriel pour l'OL.

Malouda s'était engagé libre mi-septembre à Metz. L'ancien Bleu, malgré son expérience (34 ans), n'aura finalement guère pesé dans le jeu. Et n'a pu empêcher la descente du club promu.

Si Bastia s'est maintenu, Cissé a connu une saison blanche avec une poignée d'apparitions, la faute à des douleurs persistantes à la hanche. Triste fin pour "Djib'" (33 ans), qui envisage d'arrêter sa carrière en juin.

. Coulisses agitées

La saison fut agitée autour du terrain. "Zlatan" l'a pimentée par ses fameuses insultes envers le corps arbitral et le "pays de merde" un soir de défaite à Bordeaux en mars, affaire qui avait ému jusqu'aux politiques et s'était conclue par une suspension de quatre matches ferme, ramenée à trois.

Bordeaux avait déjà été le théâtre d'une polémique en novembre avec les propos de Willy Sagnol sur le "joueur typique africain". L'entraîneur girondin, accusé de racisme, a plaidé la maladresse.

La saison fut aussi marquée par les accès de violence, du côté de Nice et Bastia notamment, avec des matches à huis clos comme sanction.

À la une

Sélectionné pour vous