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Lyon: premières secousses pour Genesio

Deux déroutes contre le Paris SG (4-1) au Trophée des champions et à Dijon (4-2) samedi, une défense perméable et Fekir qui peine à retrouver ses marques: l'état de grâce est terminé pour l'entraîneur de Lyon Bruno Genesio confronté à ses premières difficultés.

En janvier, lors de sa nomination en remplacement d'Hubert Fournier, écarté, Bruno Genesio avait dû surmonter la défiance des supporters. Et après un premier mois délicat, il avait fait taire les sceptiques, en conduisant l'équipe, 9e à la trêve, jusqu'à la deuxième place de la Ligue 1, synonyme de qualification directe pour la Ligue des Champions.

Mais à quinze jours de débuter en C1, Lyon paraît revenu plusieurs mois en arrière.

- Aulas met la pression -

La défaite à Dijon a rappelé des symptômes qui avaient entraîné, fin décembre 2015, le licenciement d'Hubert Fournier dont Genesio était l'adjoint.

Tous les joueurs ne s'impliquent pas dans le repli défensif et l'OL vient d'encaisser douze buts sur ses cinq derniers matches officiels, en comptant la défaite (4-1) à Reims lors de la dernière journée de Ligue 1 en mai.

"Est-ce que c'est un problème défensif ou plus globalement d'organisation tactique ? C'est au coach de décider", prévient le président Jean-Michel Aulas, suggérant notamment le nom du défenseur central international argentin Emmanuel Mammana, 21 ans, recruté cet été mais qui n'a pas encore joué.

Jérémy Morel, absent à Dijon, le jeune Mouctar Diakhaby ont aussi été cités comme alternatives alors que le Polonais Maciej Rybus ou Nicolas Nkoulou paraissent hors de forme.

Ils ne sont pas les seuls car l'OL semble aussi souffrir physiquement en fin de match.

"C'est un sujet entre le coach et les joueurs et j'aurai certainement un certain nombre de choses à dire", avertit le patron de l'OL.

"Nous avons un groupe de qualité avec un haut niveau technique. L'équipe a manqué de lucidité tactique", affirme-t-il.

Bruno Genesio avait évoqué "un sentiment de honte".

Jean-Michel Aulas estime quant à lui, sans nommer son technicien, qu'il faut "laisser l'entraîneur avec ses appréciations". "Il est là pour en faire mais aussi pour gagner les matches ensuite. Il va analyser", prévient-il.

- Questions autour de Fekir -

Par ailleurs, il y a un an, Fournier ne semblait pas en phase avec Alexandre Lacazette qui, en ce mois d'août, fait office de cache-misère avec ses six buts depuis le début du championnat alors que les matches contre Nancy (3-0) et Caen (2-0) n'ont pas été totalement aboutis notamment sur le plan défensif.

A son tour, c'est Bruno Genesio qui doit résoudre un problème avec Nabil Fekir, l'autre star de l'équipe.

Gravement blessé au genou droit début septembre 2015, il ne semble pas se forcer pour s'intégrer au système en 4-3-3 adopté depuis début janvier, ni pour participer à l'effort collectif dans la récupération du ballon.

Fekir a toujours préféré une position axiale comme attaquant ou meneur de jeu, qu'il occupait dans le 4-4-2 avec un milieu en losange, privilégié par Hubert Fournier.

Faut-il modifier le système ou bien le joueur doit-il changer d'attitude ?

Un cadre du club avait déjà pointé son manque d'implication dans les entraînements en fin de saison.

Lorsqu'il était adjoint, Genesio n'était pas un fervent partisan du joueur avant qu'il ne se révèle totalement en 2014-2015.

Quoi qu'il en soit, Fekir doit subir un "nettoyage" de son genou droit comme l'a révélé samedi le président Jean-Michel Aulas.

Cette intervention devrait le rendre indisponible en septembre, période où Genesio espérait "retrouver le grand Nabil", selon des propos qu'il a tenus en début de championnat.

L'absence de Fekir pourrait s'ajouter à celle de Lacazette, touché à un genou à Dijon. Deux indisponibilités qui devraient inciter le club à se mettre en quête d'un attaquant sur le marché des transferts, dont la clôture est fixée mercredi à minuit.

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