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Marseille: le loyer du Vélodrome plafonné à 6 à 9 millions d'euros par an

La ville de Marseille s'apprête à adopter lundi lors d'un conseil municipal une nouvelle convention avec l'Olympique de Marseille, plafonnant le loyer du stade Orange Vélodrome à 6 à 9 millions d'euros annuels, dont une part fixe de 5 millions d'euros.

A 5 millions d'euros, la part fixe de ce loyer sera supérieure à celle qui régissait la précédente convention, et qui était de 4 millions d'euros.

"La part variable de loyer sera en fonction du chiffre d'affaires généré par la billetterie, les recettes publicitaires et les hospitalités", a précisé lors d'une rencontre avec la presse Yves Moraine, chef de file de la majorité LR municipale.

Jusqu'à présent, la part variable de ce loyer était assise sur la seule billetterie.

Cette convention est conclue pour une durée de trois ans avec possibilité de renouvellement jusqu'à six ans maximum.

"Le coût pour le contribuable marseillais sera moindre" que le coût actuel a fait valoir M. Moraine, précisant que le loyer serait plafonné "entre 6 et 9 millions d'euros", selon les compétitions auxquelles l'OM participerait.

Un accord a également été conclu sur les investissements, "permettant à l'OM d'investir à hauteur de 5 millions d'euros" pour améliorer les aménagements du stade (sonorisations, éclairage, sécurité...), selon la convention. En contrepartie, la ville de Marseille accordera à l'OM une réduction de loyer représentant 20% des dépenses engagées.

La convention prévoit par ailleurs la création d'un "Musée OM", dans l'enceinte du stade, et qui bénéficiera d'une participation d'un million d'euros par an, pour une durée de 3 ans de la part de la municipalité de Marseille.

"Aujourd'hui, l'OM fait un effort, c'est très bien, pour autant, la ville et les Marseillais restent lésés", a estimé le chef de file de l'opposition socialiste au conseil municipal, Benoît Payan, qui dénonce de longue date le partenariat public-privé choisi par la municipalité pour la rénovation du stade, achevée en 2014.

Ce partenariat avec une filiale de Bouygues, critiqué par la chambre régionale des comptes, entraîne un surcoût important en raison de frais financiers "exorbitants", pointe M. Payan, qui estime ce surcoût à environ 100 millions d'euros. En 2015 par exemple, la ville a dû verser une "subvention d'équilibre" de 13,2 millions d'euros à la société privée qui a construit et exploite le stade.

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