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Metz-Monaco: Mbappé absent, bien présent dans toutes les têtes

Le dossier de son transfert au point mort, Kylian Mbappé ne sera même pas sur le banc, lors de la rencontre de Ligue 1 à Metz, vendredi, et devient un sujet de crispation pour bon nombre de cadres de l'AS Monaco.

"Quand il se passe autant de choses autour d'un gamin de 18 ans, c'est notre responsabilité de le protéger", avait souligné l'entraîneur Leonardo Jardim, mercredi, en conférence de presse, laissant augurer d'une absence du jeune international français à Saint-Symphorien.

D'autant plus que, même privée de sa pépite, l'attaque monégasque n'est pas paralysée. Loin s'en faut. A Dijon, dimanche dernier, l'association de Falcao avec le jeune Adama Diakhaby (18 ans) a plutôt bien fonctionné, le Colombien s'offrant même un triplé.

"Ceux qui restent sont toujours les plus importants. L'objectif est de savoir bien jouer avec les joueurs qui restent. C'est une mentalité de travail. Moi, jamais je ne pleure sur les départs", avait ajouté Jardim. Une philosophie lisible dans l'annonce de son groupe, vendredi soir.

La solution offensive adoptée à Dijon pourrait être reconduite à Metz. Jusqu'à quand? Le flou subsiste. Dans le onze de départ à Toulouse lors de la première journée, Mbappé a été remplacé à Dijon, officiellement en raison de sa méforme physique comme psychologique, et aucune issue n'est en vue.

"Kylian n'est pas à 100%", justifiait encore Jardim. "Il n'est pas dans un grand moment de forme. C'est normal, un gamin de 18 ans..."

Pour le coach portugais, les sollicitations extérieures et le salaire proposé au joueur, par le Paris SG notamment, ont de quoi déconcentrer un joueur qui émarge aujourd'hui à 1,2 million et à qui, selon le quotidien +L'Équipe+, Paris proposerait quinze fois plus (soit 18 millions).

La situation est d'autant plus bloquée que le PSG, après l'exceptionnelle +opération Neymar+, ne semble pas en mesure d'assumer à un transfert à 180 millions d'euros, somme demandée par Monaco pour voir partir Mbappé.

Et le dossier stagne, bloqué par la fraîcheur des relations entre l'entourage de Mbappé et la direction du club. Leur incapacité à se mettre autour d'une table pour évoquer une prolongation contractuelle commence à irriter, jusqu'au Prince Albert.

- Rybolovlev joue gros -

A Monaco, on comprend mal que les deux parties poursuivent un jeu de poker menteur qui ne bénéficie ni à l'image du club, ni à celle du joueur et, par conséquent, pas à celle de la Principauté.

Car tout se sait (plus ou moins) à Monaco: les astronomiques revendications salariales de Mbappé mais aussi l'absence de contre-proposition et la propension de Vadim Vasilyev à laisser pourrir la situation pour obliger le clan Mbappé à évoquer un départ.

Les Monégasques comprennent surtout très mal comment ces deux parties font aussi peu de cas des paroles d'Albert II qui, à différents moments au début de l'été, avait expliqué qu'il ne pensait pas à un départ du prodige, que sa prolongation avançait.

"Je crois qu'il a envie de rester donc je pense qu'on arrivera à trouver un accord", précisait-il à France 2 en marge du Tour de France début juillet.

Durant des mois, les exploits du jeune homme de Bondy ont fait rayonner le nom de Monaco à travers l'Europe et les supporters tiennent à leur surdoué du football, arraché à prix d'or en 2013, au nez et à la barbe des plus grands clubs d'Europe (déjà).

La balle est désormais dans le camp du président Dmitri Rybolovlev. Aux yeux des Monégasques, le milliardaire russe possède, depuis la conquête du titre, plus de crédit qu'à son arrivée. Après bien des problèmes personnels, son implication dans différents domaines en Principauté est également louée. Mais il est loin de faire l'unanimité. Il doit faire plus.

Sur le dossier Mbappé, Rybolovlev va jouer très gros. Non seulement pour sa propre image mais surtout pour celle de la Principauté, dont le club de football est une des plus belles vitrines, avec un joyau très convoité.

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