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Mondial-2018: Dembélé et Mbappé, prime jeunesse des Bleus

Ni Ousmane Dembélé ni Kylian Mbappé n'ont été décisifs contre le Luxembourg samedi en qualifications au Mondial-2018 (3-1), et pourtant: à 19 et 18 ans, ils ont semé d'énormes promesses et pris date dès avant le match amical contre l'Espagne mardi.

Quoiqu'un peu caché toute la semaine derrière la vague des jeunes Monégasques, Dembélé avait la pression: il lui fallait surmonter sa piètre première titularisation, en novembre contre la Côte d'Ivoire (0-0), après deux entrées en jeu anonymes en septembre contre l'Italie (3-1) et le Belarus (0-0). Bref, lancer pour de bon sa carrière internationale.

Et à Luxembourg, il s'est lâché, au grand plaisir de Didier Deschamps: "C'est celui que je veux voir. Sur des prises de balle et des crochets, il déstabilise les adversaires. On a besoin de ça. Avec le temps il fera de meilleurs choix. Il est dans la ligne de ce qu'il fait avec Dortmund".

Pour sa première saison au sein du club allemand, l'ex-Rennais affiche de belles statistiques (7 buts et 14 passes décisives en 39 matches).

Initialement, pour toquer à la porte des Bleus, Dembélé a profité du manque de temps de jeu de Moussa Sissoko à Tottenham, titulaire sur l'aile droite à la faveur notamment d'une finale d'Euro-2016 personnellement réussie, et de la saison moyenne de Nabil Fekir à Lyon.

- Henry encense Mbappé... -

Or "Ous", comme l'appelle Deschamps à l'entraînement, peut désormais prétendre au onze de départ, même s'il a évacué la question. Il a tout juste reconnu s'être "bien senti dans le match".

Reste à confirmer, dans la régularité. Mbappé aussi: le novice star a réussi ses grands débuts, un petit quart d'heure qui lui a permis d'insuffler du danger. En toute insouciance.

Et il a encore suscité une comparaison avec une légende, Zinedine Zidane, puisqu'il a failli marquer dès son premier ballon. "Oui mais bon, Zidane l'a mis au fond et pas moi, ça prouve que j'ai encore beaucoup de choses à faire", a-t-il réagi tout sourire à l'issue du match.

La comparaison habituelle, c'était avec Thierry Henry, dont il a d'ailleurs pris le N.12 en Bleu. "Je n'aime pas comparer les joueurs, il faut que Mbappé devienne Mbappé, et c'est tout. Mais qu'est-ce qu'il est bon!... J'aime beaucoup", a commenté le meilleur buteur de l'équipe de France (51 buts) dans une interview diffusée dimanche soir sur Canal+.

"Il pense quand il joue. Et pour moi, c'est le plus important. Le petit est malin. Et ça, pour moi, c'est le signe d'un mec qui peut aller très loin", souligne-t-il aussi.

- ... chambré par Griezmann -

Mbappé, auteur de 19 buts en 32 matches cette saison, se dit le "petit nouveau dans un groupe de grands joueurs, donc j'apprends, j'écoute, et j'essaie de ne pas trop écouter ce qui se dit ailleurs".

Mais le champion d'Europe U17 en 2016 se montre déjà à l'aise, "serein et détaché" au milieu de l'effervescence, avec "beaucoup de maturité par rapport à son jeune âge", comme l'a dit par exemple le capitaine des Bleus Hugo Lloris vendredi.

Et de la fraîcheur, comme lorsqu'il lance à Téléfoot: "Je n'ai jamais fait le mur (à Clairefontaine, quand il était en formation, ndlr) mais on attendait derrière pour que les joueurs nous jettent des crampons. Ribéry en a jetés, mais pas à moi!"

Et puis, question acclimatation au groupe, on dirait bien qu'Antoine Griezmann a pris sous son aile celui que Benjamin Mendy surnomme "Casse-Bonbon". Il avait commencé jeudi soir par un message sur son compte Instagram accompagné de smileys de rire: "Ouais Dim! C'est lui qui va nous mettre sur le banc", écrivait-il à côté d'une photo de l'AFP où l'on voit Dimitri Payet montrer Mbappé à l'entraînement.

Le lendemain, le jeune Monégasque twittait à son tour une photo de lui avec Griezmann. Et dans une vidéo prise sur le vol du retour du Luxembourg: "Voilà, première sélection, beaucoup de pression...", dit le Madrilène avant de filmer son jeune coéquipier qui dort ou fait mine de dormir, puis ouvre les yeux en souriant.

Griezmann avait lui-même été couvé par Karim Benzema (si l'on en croit les propos de ce dernier jeudi sur RMC), lui-même fut choyé par Franck Ribéry, lui-même adoubé par Zidane. La lignée des leaders d'attaque...

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