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Mondial-2018: Piqué, Iniesta, Busquets, le gang barcelonais de la Roja

Le bon, la brute et le truand: Andres Iniesta, joueur fin apprécié de tous, Sergio Busquets, porte-flingue de l’entre-jeu, et Gerard Piqué, l'indépendantiste catalan critiqué, continuent d'incarner contre vents et marées autant l'école du Barça que le présent de l'Espagne avant son match amical de prestige mardi contre la relève française.

Le trio de 30 ans de moyenne d'âge, membre du club restreint des survivants du récent passé glorieux au sein de la sélection, "pèse" ainsi 297 capes, dont 116 rien que pour Iniesta, qui a commencé sa carrière internationale en 2006.

Et si autour d'eux l'entreprise nationale de rajeunissement a commencé, les trois Blaugranas ont immédiatement convaincu le nouveau sélectionneur Julen Lopetegui, qui a remplacé en juillet l'emblématique Vicente Del Bosque.

Mais Piqué est le seul des trois à rayonner sportivement cette saison. La saison des deux autres a ainsi été grandement perturbée par différentes blessures qui ont freiné leur expression.

"Andres est un joueur essentiel, des plus importants", a ainsi rappelé vendredi Lopetegui après la victoire 4-1 contre Israël dans les éliminatoires du Mondial-2018. "Il est maintenant en pleine possession de ses moyens, il a surmonté ses blessures et il a terminé les derniers matches".

- Iniesta-Busquets, duo indissociable -

A 32 ans, le capitaine du Barça a pourtant subi trois blessures cette saison et Luis Enrique, son entraîneur en club, a dû aménager son temps de jeu pour lui permettre de rester compétitif de mois en mois. Porte-étendard de l'institution catalane depuis le départ de Xavi, Iniesta, malgré quatre défections en sept sorties internationales cette saison, reste pourtant un poids lourd de la Roja, avec deux Euros au compteur en 2008 et 2012, ainsi qu'un Mondial entre les deux en 2010.

"Ces sensations de quelqu'un qui se sent heureux et en bonne forme pour jouer, dont je parle si souvent et qui doivent être positives, je les ressens depuis quelques semaines, et si tout va bien, je ne devrais pas m'arrêter" tout de suite, a complété le meneur.

Encore plus qu'avant, Iniesta a besoin pour briller au milieu de son compère Busquets, parfait ratisseur de ballons.

Le récupérateur de 28 ans, malgré un coup de frein fin 2016 avec beaucoup plus d'erreurs que d'ordinaire suivi d'une entorse d'une cheville qui l'a contraint à 15 jours d'arrêt, reste un profil aussi rare que précieux.

"Je me suis battu pour retrouver la forme", a-t-il ainsi reconnu avant d'estimer qu'il se sentait "de mieux en mieux à chaque sortie".

Avec Vitolo et Silva, il est l'un des trois à avoir disputé tous les matches de Lopetegui.

"Il peut commencer les actions tandis que Andres crée ensuite du déséquilibre", décryptait ainsi Juan Mata avant l'Euro en refusant de dissocier le duo.

- Piqué, l'ambassadeur catalan -

Le milieu du Barça reste ainsi essentiel pour couper les initiatives adverses, boucher les espaces, relancer, voire soulager la défense... où il retrouve alors Piqué, le troisième larron de la bande.

Des trois, l'ex-Mancunien est ainsi le plus clivant en raison de ses orientations politiques clairement affichées, mais beaucoup refusent de croire qu'il quittera la sélection à l'issue du Mondial-2018, comme il l'a annoncé en octobre.

"Nous respectons tous son choix", a répété Lopetegui, qui a ajouté en avoir parlé avec l'intéressé. "Mais maintenant, nous avons d'autres priorités".

Le roc de la défense central est peut-être lassé par certains sifflets envoyés par quelques supporters de la Roja, mécontents de ses prises de position en faveur de l'indépendance de la Catalogne.

"Ce type de réception est arrivé plusieurs fois mais si je joue pour l'Espagne, c'est parce que je sens vraiment que je dois jouer", expliquait encore en Espagne un joueur connu pour sa franchise et la liberté de ton.

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