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Paris SG: Draxler, bien sous tous rapports?

Il était arrivé à Paris en décembre dernier avec une image d'enfant gâté, à cause d'un conflit avec son précédent club, Wolfsburg. Moins d'un an plus tard, l'Allemand Julian Draxler, aussi élégant sur le terrain qu'impeccable en dehors, a complètement retourné l'opinion sur son compte.

- Recul dans la hiérarchie -

Draxler avait des raisons de faire la tête, cet été. Capitaine de l'Allemagne qui a remporté la Coupe des Confédérations, élu meilleur joueur du tournoi, le champion du monde 2014 (il est entré en jeu lors du 7-1 contre le Brésil), pouvait espérer rentrer en France avec un certain statut. Sauf qu'était entre temps arrivé au PSG Neymar, le joueur le plus cher du monde, qui joue au même poste que lui.

Comme si ça ne suffisait pas, le PSG a aussi recruté Kylian Mbappé, un autre joueur de couloir, une autre star qui lui est passé devant dans la hiérarchie des ailiers. Arrivé contre une indemnité totale de 180 millions d'euros, bonus compris, l'ancien Monégasque jouit d'un statut plus important que celui de Draxler, arrivé en décembre dernier de Wolfsburg contre une indemnité d'une quarantaine de millions d'euros.

Des rumeurs ont donc envoyé le joueur formé à Schalke se trouver du temps de jeu ailleurs en Europe, en Espagne ou chez lui en Allemagne, lors du mercato d'été. Mais le grand gaucher (1,87 m, 72 kg), dribbleur vif et élégant, a préféré rester au PSG, sans se plaindre de son changement de statut.

- Les touristes de la Tour Eiffel -

"Je ne lorgne pas sur un départ du PSG cet hiver ou en été. Je suis au beau milieu de la saison avec le club et je me concentre sur les objectifs élevés qui sont les nôtres", a-t-il encore déclaré récemment, pendant la trêve internationale.

C'est que Draxler a l'air de se plaire à Paris. En moins d'un an, il parle déjà bien mieux français que des vétérans du vestiaire parisien, comme Angel Di Maria. Et il ne tarit pas d'éloge sur la capitale française. "Quand on a la chance de jouer et de vivre à Paris, c'est aussi pour profiter de cette ville, des restaurants, des monuments", expliquait-il en mars dernier dans les colonnes du Parisien.

Il n'a ainsi pas attendu longtemps avant de publier sur Instagram un selfie devant la tour Eiffel, le 9 janvier dernier, en plaisantant sur "ces touristes à la Tour Eiffel", et a fêté son 24e anniversaire en septembre dernier entouré de répliques du monument parisien.

Enfin, il a profité du match amical contre la France mercredi (2-2) pour rappeler son amitié avec Blaise Matuidi, qui lui "manque" dixit son compte Instagram. Et s'est illustré en allant rendre visite à Kylian Mbappé histoire de le chambrer un peu avant la rencontre: "tu as fait quoi à l'entraînement aujourd'hui? Rien, comme toujours?"

L'image de gamin capricieux, qui avait très tôt la saison dernière déclaré vouloir quitter Wolfsburg au point de s'attirer les foudres de certains de ses coéquipiers - "Ceux qui veulent partir, qu'ils partent!", avait taclé l'expérimenté Mario Gomez - semble désormais oubliée.

- Il s'adapte dans l'entrejeu -

D'autant que ses performances sur le terrain sont bonnes. Son entraîneur à Paris, Unai Emery, l'a repositionné au milieu de terrain puisque la réussite de la 'MCN' (pour Mbappé, Cavani, Neymar) ne lui laisse plus la possibilité d'évoluer en attaque. Avec succès, puisque l'Allemand reste sur une superbe performance à ce poste contre Angers (5-0) avant la trève.

Le forfait de Thiago Motta, qui va sans doute être opéré du genou droit, devrait lui permettre de disputer quelques matches d'ici janvier, date du retour de Motta selon le quotidien spécialisé L'Equipe. Pourquoi pas dès samedi (17h00), contre Nantes, même s'il ne s'est pas entraîné jeudi. Son entraîneur "espère" qu'il sera prêt pour le match du week-end.

Lui espère sans doute enchaîner les matches histoire de sécuriser sa place dans le groupe allemand pour la Coupe du Monde. Il jouit en tout cas de l'estime de son sélectionneur, Joachim Löw, pour qui "à Paris, (Draxler) a encore progressé dans son football, mais aussi dans sa personnalité".

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