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Paris SG: attention, matériau inflammable

Devoir gagner tous les matches malgré des adversaires qui se subliment, c'est l'ordinaire des grandes équipes. Mais le Paris SG, qui a pour sa première rencontre en octobre décroché une victoire pénible à Dijon samedi (2-1), doit en plus jongler avec un calendrier extrasportif qui rend chaque match un peu sensible.

Une double confrontation de Ligue des champions contre Anderlecht, mercredi en Belgique puis le 31 octobre au Parc des Princes, et entre deux un "clasico" à Marseille dimanche et la réception de Nice la semaine suivante: le PSG se prépare une fin de mois "assez importante", comme a minimisé le latéral belge Thomas Meunier samedi.

"C'est là", face à Marseille et Nice, "que le PSG va montrer le visage qu'on lui donne, c'est-à-dire le visage entre guillemets d'un futur champion de France", a encore estimé le providentiel Belge, auteur d'un doublé qui a permis au club parisien de l'emporter à l'arraché samedi (2-1) face à Dijon.

Car le club parisien ne peut pas vraiment se permettre de s'économiser, sur aucun tableau. D'abord, c'est la première des priorités selon Unai Emery, il doit récupérer sa couronne de champion de France, ravie la saison précédente par Monaco, à la surprise générale. Sur ce point, le PSG est plutôt bien parti, avec déjà six points d'avance sur le champion sortant, deuxième mais battu vendredi à Lyon (3-2).

Depuis qu'il a déboursé plus de 400 millions d'euros cet été pour faire venir le Brésilien Neymar et l'ancien Monégasque Kylian Mbappé, le PSG se rêve aussi en candidat crédible aux moins aux demi-finales de la Ligue des champions.

Après deux démonstrations, 5-0 à Glasgow face au Celtic, 3-0 à domicile contre le Bayern Munich, l'équipe d'Unai Emery est plutôt bien partie pour terminer en tête de sa poule mais va devoir bien négocier ses matches contre Anderlecht pour rester aux avant-postes. Ce, afin d'éviter un tirage trop pénible en huitièmes de finale, stade fatal la saison dernière contre Barcelone (4-0, 1-6).

- Miné par les 'affaires' extrasportives ? -

Mais Paris se bat aussi sur un autre tableau depuis le début de la saison, celui des "affaires". Son mercato record a provoqué une levée de boucliers en Europe, et l'ouverture d'une enquête par l'UEFA qui veut savoir si les comptes du club seront à l'équilibre comme l'exige le fair-play financier, a drôlement pimenté son début de saison.

En fin de semaine enfin, le club s'est retrouvé à son corps défendant mentionné dans une affaire de corruption présumée, qui ne le touche pas directement mais concerne quand même son président Nasser Al-Khelaifi.

Visé dans cette affaire en tant que dirigeant de BeIN Media, et non comme président du PSG, "NAK" a été mis en cause par la justice suisse dans le cadre de l'attribution des droits télévisés pour les Coupes du monde 2026 et 2030 au Moyen Orient et en Afrique du Nord, ce qui a été démenti par sa chaîne.

Si Thomas Meunier a glissé samedi que "ça n'a rien à voir avec le sportif du PSG" et que cela "ne regarde pas" les joueurs, l'affaire a quand même valu au club de faire indirectement les gros titres.

L’affaire ne concerne en effet pas le PSG mais BeIn Media, également dirigée par Nasser Al-Khelaïfi. Toutefois, l’enquête ouverte par la Fifa sur l’attribution des droits médias pourrait déboucher sur une suspension du Qatarien de toute activité en lien avec le football.

Cette actualité rappelle en tout cas que le PSG est en permanence sur un fil, et que si la notoriété de ses recrues est un atout marketing aussi important que l'est leur apport sportif, elle assure aussi un retentissement beaucoup plus important à la moindre poussée de fièvre, comme celle qui l'a pris au moment des frictions entre Cavani et Neymar au sujet des penalties.

Le PSG a donc intérêt à ne pas se rater sportivement pour laisser aussi loin que possible les questions extrasportives.

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