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PSG-OM: Batshuayi, le moment ou jamais

Skoblar, Papin... et Michy ? Le "clasico" PSG-OM dimanche est l'occasion rêvée pour Michy Batshuayi de s'installer pour de bon comme le canonnier de l'Olympique de Marseille.

"Je dois et veux faire mieux, mais je ne suis pas déçu" par mon début de saison, disait-il mi-septembre, ajoutant : "J'ai confiance en moi et en mon équipe".

Depuis, il a moins marqué et moins parlé, même sur Twitter, où il s'exprime généralement beaucoup. Et sans les buts de son nouveau Belge préféré, après Raymond Goethals ou Éric Gerets, l'OM a dangereusement régressé.

"Nous voudrions que Batshuayi marque déjà le même nombre de buts qu'(André-Pierre) Gignac, mais nous verrons en fin de saison", prophétise son entraîneur, Michel, confiant.

Car le surdoué du Standard de Liège, où il a été formé, a un potentiel énorme. A 22 ans, son physique de tank fait des ravages : d'un simple coup de fesses, il s'est dégagé du marquage de son défenseur pour marquer en pivot contre Toulouse (1-1) il y a dix jours.

Mais il s'agit de son dernier but dans le jeu. Depuis, hormis un penalty inutile contre Angers (défaite 2-1), il a beaucoup raté, multipliant mauvais choix ou frappes trop molles.

- 'Les temps sont durs' -

"Comme quoi c'est pas en tweetant moins qu'on marque plus...", a-t-il ironisé vendredi sur son réseau social favori (il compte 106.000 abonnés), après une dizaine de jours d'un silence inhabituel.

Contre le Slovan Liberec en Europa League jeudi, on a vu le mauvais Michy, isolé, mal inspiré, et l'OM a perdu (1-0). "Les temps sont durs mais la saison est encore longue, faut y croire !!!, écrit-il encore. Je dois faire mieux tout simplement."

Les "goals", dit le Wallon d'origine congolaise, "ça va revenir avec la confiance". Il en est tout de même à cinq buts, juste derrière Hatem Ben Arfa et... le Parisien Edinson Cavani au classement des buteurs de L1. Avec un peu plus d'adresse, il serait loin devant.

Titulaire six fois la saison dernière, pour 26 matches en tout, il avait marqué neuf buts. Transféré en 2014 pour cinq ans et 7 millions d'euros, il était programmé pour succéder à Gignac. L'OM attend désormais beaucoup de lui.

Le Belge, plus dans l'ombre d'"APG", a cette fois toute la pression sur ses épaules. Fini le statut plus confortable du super remplaçant, entrant en jeu pour sauver l'OM, à l'image de son doublé à Saint-Étienne la saison dernière, où il avait marqué son premier but 55 secondes seulement après son entrée en jeu.

- Seul buteur pur -

Batshuayi est d'autant plus seul qu'il n'a même pas de remplaçant attitré pour le concurrencer. Georges-Kévin Nkoudou est encore un peu tendre, malgré un joli but à Groningue en C3, et Lucas Ocampos a raté trop d'occasions lors des derniers matches pour passer pour un goleador.

Est-il content d'être le seul buteur pur de l'effectif ? "Non, répond-il, dans chaque club, il y a deux, trois attaquants. J'ai plus de responsabilités, mais ce n'est pas moi qui décide des transferts, nous on doit jouer et se taire. A moi de montrer que je suis à la hauteur."

"Je vis mal (les périodes creuses), car je suis ambitieux, perfectionniste", ajoute-t-il.

En équipe de Belgique non plus il n'a pas encore explosé. Convoqué pour les derniers matches, il n'a pas foulé la pelouse. Mais il fait bien partie du groupe des Diables Rouges, et, là aussi, attend son heure.

Il a pris plus d'importance dans le collectif marseillais. "Je peux juste dire qu'on m'écoute quand j'ai quelque chose à dire, mais je n'ai pas encore pris du galon", tempère-t-il. Il peut déjà viser une médaille dans un match où l'OM est donné battu d'avance.

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