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Qui est vraiment Jurgen Klopp? Portrait d'un passionné ultime aux implants capillaires célèbres

En sept années sur le banc de Dortmund, Jürgen Klopp s'est révélé à la planète football par sa passion pour le jeu offensif et son charisme, deux atouts qu'il mettra désormais à l'épreuve de la Premier League avec Liverpool.

Natif de Stuttgart, Klopp fait ses armes en deuxième division avec Mayence. Joueur très moyen ("J'avais les jambes pour la division régionale, mais le cerveau pour jouer en Bundesliga. Ca a donné une petite carrière en 2e division"), il s'illustre toutefois par son analyse tactique.

Les crampons à peine raccroché à 34 ans, ce diplômé en Sciences du sport se voit confier le banc du club de Rhénanie-Palatinat, qu'il mène à l'élite pour la première fois de son histoire au terme de la saison 2004-05.

Passé trois ans plus tard à Dortmund, le grand blond à la barbe de trois jours, qui a impressionné par la pertinence de ses analyses comme consultant TV lors du Mondial-2006 en Allemagne, redonne rapidement de l'éclat au grand club de la Ruhr retombé dans l'anonymat.

Grâce à ses choix de jeunes joueurs prometteurs mais peu onéreux, Klopp met en place une équipe capable d'harasser l'adversaire durant 90 minutes, avant de lui planter des contres ultra-rapides et meurtriers.

Frustrer le Bayern Munich, donner la leçon au Real Madrid

Sa philosophie de jeu, il la résume en une phrase: "On préfère frapper cinq fois sur la barre que rester quatre fois dans la surface sans tirer au but".

Et le succès est au bout! Champion d'Allemagne en 2011, Kloppo frustre encore plus le Bayern Munich la saison suivante, conservant le titre et y ajoutant la Coupe d'Allemagne en infligeant une correction (5-2) au rival bavarois en finale.

La consécration intervient l'année suivante sur la grande scène européenne, lorsque son Borussia avec (encore) les Lewandowski et Götze donnant la leçon au grand Real Madrid en demies, avant d'échouer en finale contre le Bayern.

Sauts de cabri et coups de gueule

Passionné ultime, Klopp est en communion totale avec ses joueurs, dans le rôle d'un coach doublé d'un grand frère pour les anciens ou d'un père pour les plus jeunes.

Le grand blond (1,93 m) à la casquette jaune rivé sur le crâne est adulé par le chaleureux public de la Ruhr et son célèbre Mur Jaune pour avoir redoré le blason du club aux dépens de la riche et arrogante maison bavaroise.

Ses sauts de cabri pour célébrer les buts, ses coups de gueule à s'en déchirer le visage contre les arbitres, ses commentaires délicieux avant et après les matches en ont fait un personnage public en Allemagne, où l'on va jusqu'à parler de ses implants capillaires.

Sa 7e année à Dortmund est douloureuse, lanterne rouge à mi-parcours avant de terminer au 7e rang. Il résilie lui-même son contrat (valide jusqu'en 2018), estimant qu'il n'est "plus le coach parfait", pour prendre un sabbatique alors qu'il est convoité par des grands d'Europe.

S'il a refusé début août le banc de Marseille, les sirènes de Liverpool sont trop tentantes. Un club historique à relancer, où il peut retrouver la même chaleur que dans la Ruhr, ça ne se refuse pas...

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