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Wilmots donne sa première interview en Côte d'Ivoire, avec un certain humour: "Je suis le seul patron à bord"

Le nouveau sélectionneur de Côte d'Ivoire Marc Wilmots a affirmé ne pas craindre sa première expérience africaine, soulignant qu'il était "le seul maître à bord" tout en distillant des traits d'humour lors d'une conférence de presse mercredi à Abidjan.

Qu'est ce qui a motivé votre choix ?

"A un moment de ta vie, il y a des choix à faire, des choix de coeur. Je fonctionne beaucoup au sentiment et à l'instinct. Quand le président (de la Fédération Augustin Sidy Diallo) m'a appelé, on a eu une bonne discussion. Les négociations ont eu lieu en totale discrétion. Le projet me convenait. Depuis lors, j'ai une motivation extrême pour réussir, j'aime les défis, construire des choses. Quand je m'engage, je m'engage. Je suis arrivé (mardi soir) pour la première fois en Afrique. Je suis charmé."

Quels sont vos objectifs ?

"Votre football, c'est le petit Brésil d'Afrique. Vous avez une génération exceptionnelle mais on est un peu dans le trou maintenant, comme on l'était avec l'équipe belge qui pendant 12 ans n'avait pas participé a un tournoi. Il fallait remettre les choses en place, donc je peux m'appuyer sur une certaine expérience (...). Je suis venu pour construire quelque chose. Je vais faire un état des lieux. Je suis certain qu'il y a beaucoup de talent. Je compte mettre en place une structure de scouting pour scruter toute la Côte d'Ivoire... Je dois regarder, parler, voir le niveau de beaucoup de joueurs. Voir s'il y a des joueurs qui veulent encore venir, les plus anciens... Le premier objectif, c'est se qualifier pour le Mondial-2018."

Vous avez essayé la nourriture africaine?

"Je voudrais manger africain. Je ne sas pas si mon estomac va supporter mais j'aime bien m'intégrer, apprendre, goûter. On va voir si mon estomac est costaud. J'ai envie d'habiter ici. Je vais vivre dans un hôtel parce que repasser les chemises, c'est pas pour moi! Et j'ai envie d'être propre!" (Rires)

On critique l'environnement des équipes nationales africaines. C'est votre première expérience... 

"Quand je prends une affaire, je suis le seul patron à bord (...). Honnêteté, union, travail: voilà ce qui me fait avancer. Il n'y a pas de pressions de club ou d'agent de joueur, ça n'existe pas chez moi. L'environnement, je ne peux pas juger, je ne l'ai pas encore vu. Mais s'il y a quelque chose qui se passe, vous (la presse) serez les premiers à ne pas le savoir! Ca sera géré entre quatre yeux. C'est comme ça que je travaille. Ca a fonctionné avec la Belgique et je ne m'attends pas à beaucoup de problèmes de ce côté-là."

Il y aura beaucoup de pression

"Ce qui compte, ce sont les joueurs et le staff et qu'on ait fait le maximum. Qu'on se regarde dans un miroir, qu'on se dise qu'on a tout fait, qu'on ne pouvait pas faire plus. Pour refaire une équipe nationale, c'est beaucoup de coeur, d'émotion, de passion. Je sais ce qu'on attend de moi, ce que le peuple attend. Ce que je peux promettre c'est qu'on va faire le maximum."

Quel système prônez-vous?

J'ai un système de 4-2-3-1. A chaque position, il faut 4 ou 5 candidats. Il faudra appliquer le même système chez les moins de 20 ans.

Yaya Touré, qui a pris sa retraite internationale mais reste ambigu, ou les anciens, ont-ils leur place?

"Yaya Touré, je l'ai vu ces derniers matches en position de 6. Il a été énorme (...) A cet âge, il faut avoir le coeur, vraiment l'envie. Sinon c'est difficile. Je vais le rencontrer. C'est une de mes premières missions. Lui seul a la réponse. Je vais voir les autres aussi, Gervinho, Salomon Kalou... ce sont des joueurs qui ne sont pas finis."

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