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Frapper de grands coups sur le marché des transferts, le FC Porto n'y arrive plus...

La Juventus Turin, finaliste de l'édition 2015, se lance dans les 1/8es de finale de Ligue des champions en position de favori sur la pelouse de Porto mercredi, dans une soirée riche d'un duel plus indécis entre Séville et Leicester.

Sevré de titres depuis 2013, le FC Porto, qui reçoit la Juventus Turin mercredi en 8es de finale aller de Ligue des champions, a également perdu la main sur le terrain des transferts millionnaires.

Le temps où le club du nord du Portugal fascinait l'Europe du football à coups de transactions mirobolantes semble révolu. Entre ventes et achats, Porto a même enregistré la saison dernière un solde négatif. Du jamais vu depuis l'exercice 2003/2004, à l'issue duquel les Dragons avaient remporté leur deuxième titre de C1 sous la houlette de José Mourinho.

Toujours selon des données collectées par le site spécialisé Transfermarkt, ces pertes ont atteint 18,6 millions d'euros en 2015/2016, contre un bénéfice de près de 90 millions un an auparavant.

Et la saison actuelle démarre déjà dans le rouge, car le club n'a vendu aucun joueur au mercato d'hiver et vient de débourser 20 millions pour recruter à titre définitif le milieu espagnol Oliver Torres, arrivé l'été dernier pour un deuxième prêt de l'Atletico Madrid.

Jusqu'ici, Porto frappait au moins un grand coup par mercato, encaissant autour de 40 millions d'euros avec les ventes de Radamel Falcao en 2011, Hulk en 2012, James Rodriguez en 2013, Eliaquim Mangala en 2014 puis Jackson Martinez en 2015.

A l'exception du Français Mangala, recruté au Standard de Liège puis cédé à Manchester City pour un montant jugé excessif par nombre d'observateurs, les autres sont le produit d'une recette dont Porto avait le secret: découvrir des diamants bruts en Amérique du Sud, les adapter au jeu européen puis les revendre avec d'importantes plus-values.

Miser sur la formation

Le cercle vertueux s'est toutefois interrompu. En panne de résultats depuis ce dernier championnat du Portugal remporté en 2013, Porto a vu partir à l'automne dernier le chef de son département de détection, un réseau qui compte quelque 250 scouts à travers le monde.

La capacité accrue des grands clubs européens à recruter directement en Amérique du Sud et les restrictions en matière de tierce propriété des joueurs (TPO), très courante chez les Dragons, ont également contribué à enrayer la machine.

Tandis que Porto, dirigé depuis 1982 par Jorge Nuno Pinto da Costa, tardait à adapter son modèle à ces temps nouveaux, ses grands rivaux de Lisbonne, le Sporting et le Benfica, misaient sur la formation de leurs propres talents.

Leur pari s'est avéré le bon. Le Sporting, club formateur de dix des 23 Portugais qui ont remporté l'Euro-2016, a ainsi cédé Joao Mario à l'Inter Milan l'été dernier pour 40 millions d'euros. Triple champion du Portugal en titre, le Benfica a lui empoché 35 millions avec le transfert de Renato Sanches au Bayern Munich, puis 30 millions supplémentaires avec la vente de Gonçalo Guedes au Paris SG.

Les Dragons cherchent désormais à leur emboîter le pas en faisant plus de place aux talents du bercail comme l'attaquant André Silva, nouveau complice de Cristiano Ronaldo en équipe nationale.

Et, pour tenter de conserver son statut de club historique en Ligue des champions, Porto comble ses lacunes en piochant chez ses rivaux locaux des joueurs comme le Brésilien Francisco Soares, avant-centre acheté cet hiver au Vitoria Guimaraes et entré directement dans l'équipe-type de l'entraîneur Nuno Espirito Santo.

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