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Le Barça fait le show, Neymar enfonce le PSG

Il n'y a pas eu de miracle à Barcelone: le PSG n'a jamais été en mesure de combler la défaite à domicile de match aller, et s'est à nouveau incliné (2-0) face à une équipe un (ou deux) crans au-dessus.

Le bourreau de Paris, c'est lui : Neymar a marqué à chacune des quatre confrontations contre le PSG en Ligue des champions cette saison, dont un doublé mardi en quart de finale retour (2-0), effaçant par ses folles arabesques une période frustrante pour lui.

Au total, le Brésilien aura trouvé la faille cinq fois face à ces défenseurs centraux parisiens qu'il connaît si bien, ses compatriotes Marquinhos et David Luiz, alignés mardi soir au Camp Nou, ou Thiago Silva, forfait.

Le N.10 de la Seleçao peut leur dire merci : ce doublé porte à 30 unités son total de buts toutes compétitions confondues en 2014-2015 avec le Barça, soit deux fois plus que lors de sa première saison en Catalogne l'an dernier (15 buts).

C'est le signe que Neymar s'épanouit dans le onze catalan, dont il est désormais l'indiscutable titulaire sur l'aile gauche, au sein du redoutable trident "MSN" qu'il forme avec Luis Suarez et Lionel Messi.

Pourtant, après une première partie de saison en fanfare, l'étoile du Brésilien a progressivement pâli à la fin de l'hiver, à mesure que celle de Suarez s'élevait.

"Ney" a notamment traversé un tunnel de huit matches sans but entre février et mars, seulement entrecoupé d'un maigre doublé en Coupe du Roi à Villarreal (3-1) début mars.

Et sa frustration a commencé à se traduire par un peu trop d'égoïsme dans le jeu, un peu trop de provocations sur le terrain, comme lorsqu'il s'est ostensiblement curé le nez tout près d'un défenseur du Celta Vigo.


Gris-gris nonchalants 

Il y a eu aussi des gestes d'agacement évidents à l'encontre de son entraîneur Luis Enrique, coupable à ses yeux de le faire sortir un peu trop tôt et un peu trop souvent par rapport à ses partenaires de l'attaque.

Pour autant, le technicien barcelonais l'a toujours soutenu, évoquant un "joueur déterminant" et saluant son investissement défensif.

Et mardi, face à ce PSG qui lui réussit tant, tout a été balayé en quelques gestes, même s'il a parfois péché par gourmandise : accélérations, dribbles, talonnades...

En outre, Neymar a enfin brillé dans la finition, avec deux buts qui ont expédié le Barça dans le dernier carré de la C1 (3-1, 2-0).

Sur l'ouverture du score, au bout d'une action individuelle merveilleuse d'Andres Iniesta, le Brésilien a pris l'espace dans le dos de la défense avant de dribbler le portier parisien avec sang-froid pour marquer dans le but vide (14e). Et sur son second but, il a bien anticipé le centre de Dani Alves, partant à la limite du hors-jeu et doublant la mise d'une jolie tête piquée (34e).

Du même coup, son sens de la provocation a cessé d'être destructeur pour redevenir lumineux, entre passements de jambes taquins et gris-gris nonchalants. Ce qui n'a pas beaucoup plu au milieu parisien Marco Verratti, auteur d'une vilaine balayette sur l'artiste (68e).

Peu importe, "Ney" avait déjà réussi sa soirée. Et d'ailleurs, au moment de faire un dernier changement à 15 minutes de la fin, Luis Enrique a préféré faire sortir Suarez, laissant Neymar savourer jusqu'au bout la douceur printanière du Camp Nou.

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